La couleur du Sport

Majda avait pu échapper à son bourreau grâce à l'aide extérieure et le sport. La boxe et le Yoga, deux sports complémentaires lui ont permis de s'en sortir. Reprendre confiance en elle et se réaligner avec ce qu'elle avait envie de voir en se regardant devant le miroir.
Avant, elle avait tout accepté jusqu'à devenir son objet, et le féminicide aurait pu voir le jour si elle n'en avait pas parlé autour d'elle.
Yohan, son mari, reconverti dans une de ses religions extrémistes avait perdu pied en quelques semaines.
Il était devenu intégriste.
Interdiction pour elle de sortir, d'aller au sport. A la place ? Le voile et passer ses journées à s'occuper de son intérieur, de leur maison.
Pour elle, c'était hors de question; La couleur du sport était la ficelle qui l'a faisait tenir.
D'abord, elle commença par le yoga. Une bonne thérapie, pendant qu'il était au travail. Une heure trente, deux fois par semaine.
Elle avait tellement perdue confiance en elle, que ce besoin viscérale de se connecter à son âme était fort présent.
En parallèle, derrière son voile qu'elle portait uniquement à la maison, elle commença un régime drastique.
Puis, de semaine en semaine, la confiance revint. Petit à petit.
Jusqu'au jour où elle se confronta à lui pour une première fois. Elle ne supportait plus ce voile, plus cette soumission et cet effacement de la femme pour qu'on ne voit que lui.
Il la gifla, en réponse.
Majda s'effondra sur le moment. Elle fondit en larmes.
Puis, petit à petit, elle reprit ses esprits.
Elle choisit d'en parler à sa meilleure amie. Karine lui conseilla de consulter quelqu'un, une travailleuse sociale, une assistante sociale rue armand moisant sur Paris 15 qui pourrait l'aider.
Il ne fallut pas une éternité pour qu'elle se prenne en charge seule. Heureusement, elle n'avait pas d'enfants avec lui.
Il fallu un peu de courage tout de même pour assumer sa place de victime et que son mari levait la main sur elle dès qu'elle faisait un pas de côté légitime.
La couleur du sport dans les veines lui donna envie, en plus du Yoga, de s'inscrire à la salle de boxe pret de Montparnasse. Il fallait un quartier bien loin où personne ne la croiserait.
L'engagement, le respect de l'autre, et d'autres valeurs lui donnèrent envie de se lancer dans cette voix là pendant plusieurs temps.
Jusqu'au jour, où par chance, elle su avoir la bonne réaction quand Yohan eu un accès de colère mariné à l'alcool et qu'il tenta de la gifler de nouveau, la frapper violemment.
Pendant des semaines, elle avait assuré ses arrières avec l'assistante sociale. Elle avait aussi au sport anticipé les coups.
Aujourd'hui, une nouvelle page se tournait. La plainte déposée. Ses valises prêtes en attendant le taxi et l'uppercut en plein front de Yohan pour le calmer un bon coup.
Une nouvelle vie allait commencer.