« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux ». C’est sans doute les deux ce soir-là. Déçu et un peu triste par le retard du début des cours, et contrairement à mes habitudes, je me suis couché tôt. A peine endormi, je me sentis bizarre ; plus que d’habitude. J’avais l’impression d’être enterré, mais je ne sentais aucun poids sur mon corps d’à peine 58 kilo. Avec un sang-froid remarquable, j’arrive à me calmer et à ne pas succomber à l’effroyable sentiment de peur et de panique qui me guettait. Mes efforts de compréhension étaient vains. Je commençais donc à ma débattre. Ce fut un combat digne de David et Goliath entre mon rêve et moi. A ce moment-là, des pensées me traversaient ; ma famille si magnifique que j'aime tant ; l'idée de ne plus les revoir me ravageait le cœur. La vue de mon corps immobile enroulé dans ce morceau blanc tout seul dans cette effroyable obscurité, me fit réaliser que j'étais mort ; oui, j'étais dans l'autre monde.
Après le moment de tumulte et de confusion, j'avais accepté mon sort. On me fit descendre dans une sorte d'internat, le tissu blanc qui m'enveloppait avait déjà disparu. Tout le monde était là et je commençais même à reconnaitre certains visages, ce qui dissipait la petite parcelle de peur qui restait en moi. Hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux de tous les couleurs, ne cessaient d'arriver chaque jour, chaque heure, sans fin. Ils arrivaient tous par les airs accompagnés par des créatures que je n'arrivais pas à identifier probablement des anges. Il y avait toujours une sorte de classement quand ils arrivaient : ces créatures que je n’arrivais pas à reconnaitre étaient toujours devant, l'un d'eux tenant une sorte de lance avec une bannière accrochée au bout, et les défunts suivaient par contingents. C’était un très grand rassemblement. Tout le monde mangeait et dormait ensemble. Tous ces instincts et ces pulsions, cette attraction physique dont on était prisonnier sur terre avait été comme supprimés. Je crois qu'ils avaient effacé le mot sexe de nos mémoires. On remarquerait à peine les femmes et je crois qu'elles avaient le même sentiment à notre égard.
Peu de temps ou très longtemps après mon arrivée, je ne saurais le dire, rien ne me permettait de calculer le temps précis, tous ce que je savais c'est qu'on était au bord de l'eau, une plage ; j'aperçus un de mes frères dans l'un des groupes qui arrivait et ma première pensée alla à notre mère. Est-ce qu'elle était décédée ? si oui pourquoi ne l'avais je pas déjà vu ? Sinon j'imagine sont chagrin. On était tellement proche, mon frère et moi. A plusieurs reprises des gens nous avaient pris pour des jumeaux. Je le dévisageais lui aussi me regardait. On entama alors une conversation spirituelle avec les milliers de questions qui tourbillonnaient dans nos têtes. Après un moment de silence et d'émotion intense, je lui demandais : « Comment étais-tu mort ? Par intoxication. répondit-il. Un ami m'a offert des cacahuètes. Crime ou accident ? Je suis là ». Bizarrement j'étais à moitié étonné parce qu'il raffolait de ces chose-là. Je me souviens du plaisir qui se dégager de son visage quand il en consommait. Jamais, il ne se douterait que ces petites graines si délicieuses pouvaient lui être fatales. « Et toi ?» me demanda-t-il « comment étais ta fin ? » « J’étais dans le noir ou les yeux fermés, peut-être les deux, ensuite me voilà ».
On ne sait ni où ni quand, donc vivons de façon honorable !
Après le moment de tumulte et de confusion, j'avais accepté mon sort. On me fit descendre dans une sorte d'internat, le tissu blanc qui m'enveloppait avait déjà disparu. Tout le monde était là et je commençais même à reconnaitre certains visages, ce qui dissipait la petite parcelle de peur qui restait en moi. Hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux de tous les couleurs, ne cessaient d'arriver chaque jour, chaque heure, sans fin. Ils arrivaient tous par les airs accompagnés par des créatures que je n'arrivais pas à identifier probablement des anges. Il y avait toujours une sorte de classement quand ils arrivaient : ces créatures que je n’arrivais pas à reconnaitre étaient toujours devant, l'un d'eux tenant une sorte de lance avec une bannière accrochée au bout, et les défunts suivaient par contingents. C’était un très grand rassemblement. Tout le monde mangeait et dormait ensemble. Tous ces instincts et ces pulsions, cette attraction physique dont on était prisonnier sur terre avait été comme supprimés. Je crois qu'ils avaient effacé le mot sexe de nos mémoires. On remarquerait à peine les femmes et je crois qu'elles avaient le même sentiment à notre égard.
Peu de temps ou très longtemps après mon arrivée, je ne saurais le dire, rien ne me permettait de calculer le temps précis, tous ce que je savais c'est qu'on était au bord de l'eau, une plage ; j'aperçus un de mes frères dans l'un des groupes qui arrivait et ma première pensée alla à notre mère. Est-ce qu'elle était décédée ? si oui pourquoi ne l'avais je pas déjà vu ? Sinon j'imagine sont chagrin. On était tellement proche, mon frère et moi. A plusieurs reprises des gens nous avaient pris pour des jumeaux. Je le dévisageais lui aussi me regardait. On entama alors une conversation spirituelle avec les milliers de questions qui tourbillonnaient dans nos têtes. Après un moment de silence et d'émotion intense, je lui demandais : « Comment étais-tu mort ? Par intoxication. répondit-il. Un ami m'a offert des cacahuètes. Crime ou accident ? Je suis là ». Bizarrement j'étais à moitié étonné parce qu'il raffolait de ces chose-là. Je me souviens du plaisir qui se dégager de son visage quand il en consommait. Jamais, il ne se douterait que ces petites graines si délicieuses pouvaient lui être fatales. « Et toi ?» me demanda-t-il « comment étais ta fin ? » « J’étais dans le noir ou les yeux fermés, peut-être les deux, ensuite me voilà ».
On ne sait ni où ni quand, donc vivons de façon honorable !