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D'eau douce ruisselante
Jaillissant des fonds
Te voilà de retour
Ta voix envoûtante
Remonte le long cours
Entre les herbes coupantes
Ton corps lisse
Erre, serpente, glisse
Ton corps de sang froid
Fait le plein de ses veines
À l'eau des fontaines
Puis chargé de remous
Se love dans des alcôves d'algues
Depuis longtemps
Plus personne ne t'entend
Plus personne ne te voit
Plus personne ne te sent
Et pourtant et pourtant
Au creux des sources
Des lacs, des rivières
Au creux des étangs
Bien des fois
L'homme t'a cherchée
Mais peu à peu
Cet homme friand de bizarrerie
Cet homme assoiffé d'étrangeté
A fermé la porte de sa rêverie
Méfiante
Ta nature farouche te cache
Mais aujourd'hui
Te revoilà
Tu veux que l'homme sache
Que tu es là
Cette nuit, à la lumière
De la lune pleine
Tu t'es dévêtue
Sur la pierre de grès rouge
Tu as déposé ta mue
Le soleil matinal
Doucement réveille ton chant
Tes bras laiteux tâtent le frais de l'air
Ton visage lavé à la rosée
S'éclaire
Tes mains tapotent ta tête
Tes doigts griffus démêlent
Une longue tignasse rousse
Et de cette crinière de feu
Tombent des petits tapons
D'algue, de lichen, de mousse
Te voilà prête
Vouivre
Étrange créature
Étrange-être
Vouivre
Lumineuse, luisante
Tu ondules à travers les rauches
Tu sillonnes les tourbières, les vasières
Tu t'avances sur les terres de sable
Ton ombre rôde, danse
Grandit sur le mur des étables
Tout à l'heure
Avant l'heure de la traite
Tu iras sous les ventres
Boire
Le lait des bêtes
Jaillissant des fonds
Te voilà de retour
Ta voix envoûtante
Remonte le long cours
Entre les herbes coupantes
Ton corps lisse
Erre, serpente, glisse
Ton corps de sang froid
Fait le plein de ses veines
À l'eau des fontaines
Puis chargé de remous
Se love dans des alcôves d'algues
Depuis longtemps
Plus personne ne t'entend
Plus personne ne te voit
Plus personne ne te sent
Et pourtant et pourtant
Au creux des sources
Des lacs, des rivières
Au creux des étangs
Bien des fois
L'homme t'a cherchée
Mais peu à peu
Cet homme friand de bizarrerie
Cet homme assoiffé d'étrangeté
A fermé la porte de sa rêverie
Méfiante
Ta nature farouche te cache
Mais aujourd'hui
Te revoilà
Tu veux que l'homme sache
Que tu es là
Cette nuit, à la lumière
De la lune pleine
Tu t'es dévêtue
Sur la pierre de grès rouge
Tu as déposé ta mue
Le soleil matinal
Doucement réveille ton chant
Tes bras laiteux tâtent le frais de l'air
Ton visage lavé à la rosée
S'éclaire
Tes mains tapotent ta tête
Tes doigts griffus démêlent
Une longue tignasse rousse
Et de cette crinière de feu
Tombent des petits tapons
D'algue, de lichen, de mousse
Te voilà prête
Vouivre
Étrange créature
Étrange-être
Vouivre
Lumineuse, luisante
Tu ondules à travers les rauches
Tu sillonnes les tourbières, les vasières
Tu t'avances sur les terres de sable
Ton ombre rôde, danse
Grandit sur le mur des étables
Tout à l'heure
Avant l'heure de la traite
Tu iras sous les ventres
Boire
Le lait des bêtes
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Pourquoi on a aimé ?
Ce poème propose un portrait vivant et original d’un étrange-être, une vouivre ondulante et sauvage. L’atmosphère est inquiétante mais belle
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Pourquoi on a aimé ?
Ce poème propose un portrait vivant et original d’un étrange-être, une vouivre ondulante et sauvage. L’atmosphère est inquiétante mais belle