Je suis une légende inconnue

Des montagnes cévenoles au monde, elle court la légende de cet homme. Pourtant point de biographie. Quelques articles de presse, mais rien de médiatique à outrance comme si nous gardions un secret de notre enfance au fond de nos cœurs.
Vous être triste et vous le connaissez abracadabra vous vous mettez à sourire comme un enfant devant un sucre d’orge, les yeux rêveurs.
Avant cette rencontre atypique, je vous propose de vous promener à travers mes mots dans notre vallée.
Il est loin le temps ou le peuple de la nuit descendait à la mine. Tous les jours, les visages noircis regardaient le ciel bleu de plonger pour la journée dans la cage soutenue par le chevalement dans le puits avec cette question lancinante. Ce ciel bleu le reverraient ils ?
Un jour de 1985, la mine a fermé nous laissant des vestiges mis en valeur par la volonté de quelques anciens.
Dans un écrin de verdure, on trouve quelques wagonnets. Des chevalements fiers et insolents nous rappellent l’histoire belle tragique des mineurs de fond. Au détour de chemins de terre ombragée, quelques bâtiments en brique rouge cherchent la douceur du soleil.
La fresque du puits de la mine de Ladrecht nous rappelle la grève la plus longue de l’histoire des mines avec occupation du fond. Treize mois de conflit contre la dureté. Les coups de grisou nous laissant endeuillés. La mine, c’est une famille des corons du nord aux cévenols.
Au fil du temps, l’ancienne terre des mines de Ladrecht sur la commune de Saint Martin Valgalgues est passée du noir au gris et du gris au vert. Les terrils ont étés revégétalisés. Les crassiers sont devenus forêts.
La faune à retrouvé sa place. Soyez vigilant sur la route, car vous pouvez trouver régulièrement une famille de sangliers, renards ou de cerfs. Prenez le temps de musarder en voiture le long du Gardon dont les colères sont mythiques. Sur les chemins pédestres. Découvrez les menhirs, les vestiges des usines des vers à soie et reposez vous à l’ombre d’un châtaignier dodu.
Vous pouvez apprécier le silence des bois dormants.Tout à coup du bruit viendra secouer votre âme vagabonde.

Au milieu de cet écrin de verdure, se cache un circuit automobile le pôle mécanique. Certes un peu bruyant comme réveil. C’est un retour violent à la civilisation. Vous vous voulez rencontrer un homme ordinaire si extraordinaire?, il vous faudra passer cette épreuve du bruit.
Fermez les yeux. Ecoutez le bruit de la Ferrari tel le hennissement du cheval cabré, la coquine Mac Laren silencieuse, rugissante comme une panthère attaquant sa proie. Écoutez la partition des fans et des passionnés.
Plusieurs fois par an, les propriétaires partagent leur voiture avec les profanes pour quelques sous et du rêve plein les yeux et les oreilles...
C'est difficile de parler d’une personne qui préfère le bruit des voitures au brou ha médiatique.
Voici son histoire
Mes premiers souvenirs enfants, mes jouets, mes posters, c’était des voitures. Je ne sais pas si mes premiers mots d’enfants étaient vroom, mais j’étais fascinée.
Après mes études, je créais une entreprise d’aviation avec rien, mais je n’oubliais pas ma passion les voitures.
En 1981, je participais à un concours organisé par Marlboro. Sur dix mille candidats, je fus le sélectionné. Mon rêve était devenu réalité. J’étais pilote professionnel en route vers la formule.
Un jour de 1985, ma voiture dérapa et je finissais à l’hôpital. Le médecin m’annonça avec le ton de compassion adéquate que je finirais ma vie dans un fauteuil roulant. J’ai cru mourir de désespoir un instant, mais l’âme chevillée au corps, je lui répondis :
- Un jour, je reprendrais ma licence, je reconduirais des voitures sur un circuit. Je serais le premier pilote paraplégique. Je serais champion.
Le chirurgien hocha la tête avec un sourire mi-figue mi-raisin et sortit de ma chambre me laissant dans mes réflexions.
Je restais un an à l’hôpital. Je reprenais mon travail dans l’aéronautique.,
Comment reprendre ma passion?
Il fallut plus de dix ans tout en travaillant à mettre en place avec force et volonté mon retour. Grâce à l’entreprise Pimas, nous avons pu adapter une voiture.
Malgré mon parcours de pilote professionnel, ce fut un sacré challenge pour récupérer ma licence de pilote. Je devais prouver que je pouvais sortir de ma voiture de course en cinq secondes sans mes jambes. Je l’ai fait.
J’ai récupéré ma licence. Dans la foulée, j’ai fait une saison en super tourisme et l’année d’après je me suis inscrit au championnat de France puis d’Europe.
Il y a trente ans, je suis parti de rien, sans argent. Aujourd’hui mon entreprise d’aéronautique comprend huit cent collaborateurs.
Ma passion est devenue un groupe qui caracole dans le monde du sport auto et nous sommes régulièrement sur les podiums en vingt-cinq ans.
La passion est une chose cependant on n’y arrive pas sans discipline et une constance dans ses efforts. Je parcours le monde, je vis la vie que j’aime et je ne suis pas handicapé.
Dans mes bureaux, il y a une mezzanine. Quand mes collaborateurs portent mon fauteuil, je considère que c’est une séance de sport...

Il n’aime pas la publicité, je vous laisse des indices dans ce texte. Il n’y a que trois licenciés de courses automobile dans le monde avec une différence.
Vous n’avez pas le moral, vous vous sentez déprimés alors venez découvrir les Cévennes. N’oubliez pas de passer au Pôle Mécanique un endroit ou passion et partage ne sont pas des vains mots.
Si vous avez de la chance, ce sera un jour de baptême. Offrez-vous un tour de voiture de votre série télévisée ou trouvez en exposition la voiture de vos parents DS, 4 L ou 2 chevaux la liste est longue.
Vous avez besoin d’un vrai bain de jouvence ? Trainez devant ses bâtiments. Sa luminosité vous frappera et vous sentirez une énergie nouvelle vous remplir celle des personnes qui font corps et âme avec leur passion.
Je vous attends...