Ça a duré une bonne minute. Une vraie minute. Une éternité avant qu'Aboubakr aye le courage d'aller parler avec sa mère son son projet.
Maman je pars !
T'inquiète pas maman je t'amènerai partout à mon retour.
Maman je vais enfin te sortir de la misère.
- Mon fils Aboubakr que dis-tu? Où vas-tu mon fils ? Tu as un contrat ailleurs ?
Non maman n'essaye pas de comprendre.
-J'ai tout réglé.
-Je vais partir enfin.
-Mon fils tu es si joyeux ?
Ah oui maman, je te fais même un bisou.
T'inquiète pas maman je t'amènerai partout à mon retour.
Maman je vais enfin te sortir de la misère.
- Mon fils Aboubakr que dis-tu? Où vas-tu mon fils ? Tu as un contrat ailleurs ?
Non maman n'essaye pas de comprendre.
-J'ai tout réglé.
-Je vais partir enfin.
-Mon fils tu es si joyeux ?
Ah oui maman, je te fais même un bisou.
Dans la joie Maman Fatim accepta le bisou voulu par son fils Aboubakr.
Habitant des quartiers populaires de la Banlieue sur la rive droite de l'Atlantique, Aboubakr est née et vécu dans une famille pauvre, son papa Morsatou fût décédé il y'a de cela 4ans. C'est un jeune conscient et déterminé à faire sortir sa famille de la misère. Il travaillait au port autonome comme journalier. Il se débrouille pour subvenir aux besoins de sa famille.
Sa maman Fatim est une vendeuse de "Guérté thiaf" sur la plage. Aboubakr était très respecté au port comme journalier malgré son jeune âge, hélas 19ans trois quarts. Il aimait ardemment son travail. Cependant il rêvait toujours d'un monde meilleur. D'un monde où il vivra dans sa royauté avec sa maman qu'il aimait tant et ses petits frères. Loin du port, qu'il disait toujours que ça lui ne convenait pas, ce milieu. En effet le port autonome est colonisé par plusieurs nationalités africaines et quelques occidentaux, la plupart, des chefs d'entreprises sous-traitants. Dans les années 80-90 le port était le plus dynamique d'Afrique de l'ouest. Aujourd'hui, il a perdu toutes ses valeurs. Aboubakr s'était fait plusieurs fois agressé et truandé dans le port. Pour s'en sortir, il s'était rangé derrière un Gang appelé "Door waar". Mais ce groupe ne lui servait que de refus pour protéger ses maigres revenus qu'il devait apporter à la maison pour les besoins de subsistance. Il n'était pas trop impliqué dans leurs deals. On le reprochait toujours ce fait d'ailleurs. Jusqu'à un jour où Lamine, son meilleur ami, vient lui parler d'un plan. C'est Lamine qui l'avait fait entrer dans le groupe des "Door waar"
-Aboubakr, écoute il faut que je te parle ; dit Lamine.
-Ha Lamine, mon ami, je t'écoute lui rétorqua Aboubakr.
- Tu sais bien qu'ici au port nous vivons tous les jours une vicissitude d'humeur allant de mal en pis.
-Oui en effet.
-Voilà, il faut que cela change. Nous méritons plus que ce que nous vivons ici.
Habitant des quartiers populaires de la Banlieue sur la rive droite de l'Atlantique, Aboubakr est née et vécu dans une famille pauvre, son papa Morsatou fût décédé il y'a de cela 4ans. C'est un jeune conscient et déterminé à faire sortir sa famille de la misère. Il travaillait au port autonome comme journalier. Il se débrouille pour subvenir aux besoins de sa famille.
Sa maman Fatim est une vendeuse de "Guérté thiaf" sur la plage. Aboubakr était très respecté au port comme journalier malgré son jeune âge, hélas 19ans trois quarts. Il aimait ardemment son travail. Cependant il rêvait toujours d'un monde meilleur. D'un monde où il vivra dans sa royauté avec sa maman qu'il aimait tant et ses petits frères. Loin du port, qu'il disait toujours que ça lui ne convenait pas, ce milieu. En effet le port autonome est colonisé par plusieurs nationalités africaines et quelques occidentaux, la plupart, des chefs d'entreprises sous-traitants. Dans les années 80-90 le port était le plus dynamique d'Afrique de l'ouest. Aujourd'hui, il a perdu toutes ses valeurs. Aboubakr s'était fait plusieurs fois agressé et truandé dans le port. Pour s'en sortir, il s'était rangé derrière un Gang appelé "Door waar". Mais ce groupe ne lui servait que de refus pour protéger ses maigres revenus qu'il devait apporter à la maison pour les besoins de subsistance. Il n'était pas trop impliqué dans leurs deals. On le reprochait toujours ce fait d'ailleurs. Jusqu'à un jour où Lamine, son meilleur ami, vient lui parler d'un plan. C'est Lamine qui l'avait fait entrer dans le groupe des "Door waar"
-Aboubakr, écoute il faut que je te parle ; dit Lamine.
-Ha Lamine, mon ami, je t'écoute lui rétorqua Aboubakr.
- Tu sais bien qu'ici au port nous vivons tous les jours une vicissitude d'humeur allant de mal en pis.
-Oui en effet.
-Voilà, il faut que cela change. Nous méritons plus que ce que nous vivons ici.
-Tu connais notre ami qui était là et qui est parti en Espagne.
-Samba celui que son père avait amené pour qu'il travaille là-bas.
- Oui c'est lui-même.
Lamine continuait de lui exposer le plan comme un orateur qui lisait un triller.
-Samba celui que son père avait amené pour qu'il travaille là-bas.
- Oui c'est lui-même.
Lamine continuait de lui exposer le plan comme un orateur qui lisait un triller.
Au fil des explications, le visage de Aboubakr est passé de renfrogné à un visage élargi et joyeux. Lamine qui expliquait leur plan d'embarcation dans une pirogue en direction de l'Espagne. Ces derniers étaient influencés par Samba qui, depuis Europe, leur convainquait de venir sous prétexte que les conditions sont meilleures là-bas, qu'il y'a du boulot et que la vie était agréable en Espagne. Pour appuyer ses dires, Samba leur envoyait des photos qu'il prenait à des endroits où il faut même payer pour y entrer. Le Gang Door Waar avait finalisé avec un propriétaire de pirogue résidence à Soumbédioune le jour d'avant. Le départ était prévu Cinq jours plus tard correspondant à un jeudi. A la fin de la discussion Aboubakr était non seulement d'accord mais déjà il se mettait pleines de bonnes idées, que de bonnes choses dans sa tête.
- Enfin le chemin de la réussite, je pourrais ainsi depuis l'Espagne envoyer ma mère beaucoup d'argent, de bijoux en or. Je vais l'amener à la Mecque. Mais frère viendront me rejoindre plus tard. C'est une occasion à Ne pas rater. D'ici jeudi inchallah j'aurais les 50.000f nécessaires pour embarquer dans la pirogue.
- Enfin le chemin de la réussite, je pourrais ainsi depuis l'Espagne envoyer ma mère beaucoup d'argent, de bijoux en or. Je vais l'amener à la Mecque. Mais frère viendront me rejoindre plus tard. C'est une occasion à Ne pas rater. D'ici jeudi inchallah j'aurais les 50.000f nécessaires pour embarquer dans la pirogue.
C'est ainsi qu'Aboubakr voyait les choses. Toujours soucieux de la situation calamiteuse que vivait sa famille, il était en quête d'un univers meilleur. Un nouveau Monde.
-Ce gouffre familiale me taraude l'esprit disait-il lâchement en chemin de retour à la maison.
Dans le chemin de son retour Aboubakr passa à la plage où sa mère vendait le "Guérté Thiaf" qu'il ne trouvera pas là-bas mais plus tard à la maison.
- Maman, maman je pars. Ne t'inquiète pas maman je t'amènerai partout à mon retour.
-Ce gouffre familiale me taraude l'esprit disait-il lâchement en chemin de retour à la maison.
Dans le chemin de son retour Aboubakr passa à la plage où sa mère vendait le "Guérté Thiaf" qu'il ne trouvera pas là-bas mais plus tard à la maison.
- Maman, maman je pars. Ne t'inquiète pas maman je t'amènerai partout à mon retour.
C'est ainsi que commença la discussion entre Aboubakr et sa maman Fatim. Sa maman ignorait totalement le plan machiavélique que le Gang "Door Waar" voulait entraîner son fils aîné qu'elle aimait tant.
Maman Fatim était une Dame pieuse et qui s'efforçait d'éduquer ses enfants selon les préceptes de l'Islam. Elle se levait tous les jours à 3h du matin pour prier. Prier pour une protection et une réussite de ses trois enfants ; Aboubakr, Saliou 12ans et Salma 9ans. Ils vivaient dans un bâtiment inachevé de deux pièces.
La nuit tomba, Saliou qui avait constaté la joie d'Aboubakr se mis à s'interroger intérieurement, puis d'un ton glaçant il pose la question.
- Aboubakr, ta joie d'aujourd'hui n'est pas habituelle, qui a-t-il ?
-Tu as reçu ton salaire ?
-Mais non, voyons.
- Qu'est ce qui se passe ?
La nuit tomba, Saliou qui avait constaté la joie d'Aboubakr se mis à s'interroger intérieurement, puis d'un ton glaçant il pose la question.
- Aboubakr, ta joie d'aujourd'hui n'est pas habituelle, qui a-t-il ?
-Tu as reçu ton salaire ?
-Mais non, voyons.
- Qu'est ce qui se passe ?
Aboubakr qui ne pouvait plus retenir sa joie, lui répondit en pinçant légèrement les joues de Saliou.
- Saliou, je pars. Je vais enfin partir. Nous serons riches mon petit.
- Saliou, stupéfié, mis un temps d'arrêt avant de lui demander avec une grand soupir
- Aboubakr tu vas m'amener avec toi ?
- Je veux partir avec toi.
- Saliou laisse tomber je vais nul part. Voulant ainsi dissuader son petit frère.
C'est ainsi que s'achève leur petite discussion. Saliou fut endormi dans l'incompréhension du paradoxe de son frère qui lui dit: je pars et puis je vais nulle part.
Aboubakr lui resta éveillé. Puis d'un coup la question de son frère Saliou lui revint en tête.
- Saliou, je pars. Je vais enfin partir. Nous serons riches mon petit.
- Saliou, stupéfié, mis un temps d'arrêt avant de lui demander avec une grand soupir
- Aboubakr tu vas m'amener avec toi ?
- Je veux partir avec toi.
- Saliou laisse tomber je vais nul part. Voulant ainsi dissuader son petit frère.
C'est ainsi que s'achève leur petite discussion. Saliou fut endormi dans l'incompréhension du paradoxe de son frère qui lui dit: je pars et puis je vais nulle part.
Aboubakr lui resta éveillé. Puis d'un coup la question de son frère Saliou lui revint en tête.
-Amener Saliou avec moi ; pourquoi pas ? Il aura un avenir meilleur qu'au Sénégal.
Ses études ne lui serviront à rien. Il finira seulement au chômage. Les études au Sénégal sont sans avenir.
Ainsi, il réveilla son petit frère qui était dans un sommeil profond.
-Saliou, Saliou lève-toi insistât-il.
-Ecoute mon petit, je vais te confier un secret.
Saliou qui n'avait pas totalement repris ses esprits lui répondit en frottant les yeux.
-A cette heure ? Attend jusqu'à demain ok.
- Nos Saliou, c'est urgent.
- Je t'écoute lui rétorqua Saliou, d'un ton ferme.
- Je vais t'amener avec moi ok.
Saliou ouvrit les yeux et commença à parler fort. Sans savoir où est ce que son frère voulait l'amener, il lui demanda.
-Quand est ce qu'on partira ? Demain ?
Aboubakr dépêcha de fermer sa bouche.
-Parle doucement, tu veux réveiller maman ? Nous voulons organiser une sortie avec mes amis. Mais tu ne dois rien dire à maman et même à Salma. Personne ne doit être au courant. Tu m'entends ? Personne ne doit être au courant. Ça reste en nous ok.
- D'accord lui répondit Saliou.
Au petit Matin, Maman Fatim tapa à leur porte.
-Aboubakr, Saliou, levez-vous, il est tard.
Saliou devait aller à l'écoule, mais commençait déjà à réfléchir sur la sortie dont son frère lui parlait la nuit.
Saliou et Salma étaient dans la même école, le collège Nourrou Tall situé à 800m du quartier. Saliou faisait la classe de 5ème et Salam devait passe son entrée en sixième cette année-là. Avec leurs amis du quartier, ils partirent ensemble à l'école comme tous les jours. Saliou avait deux amis, Demba et Mamadou, dans le quartier, qu'il partageait la même classe.
Sur la route de l'école Mamadou leur montra la montre que son papa lui a achetée. Une montre en aiguille de couleur blanc neige.
-waouh, elle est jolie ta montre répliqua Demba.
Saliou lui avait les idées fixées sur le voyage que lui a proposé son frère. Sans savoir la destination périlleuse qui l'attend, il se fixait pleine de bonnes choses.
-Saliou tu as vu la montre de Mamadou lui demanda Demba.
-Quelle montre ; que c'est belle. Mais Saliou manquait toujours de concentration. A son retour à la maison, il prépare son départ avec son grand frère à la grande ignorance de maman Fatim...