Miriam est une jeune fille de 17 ans qui, depuis un an, s’enferme dans sa chambre ne voulant en sortir que quelques fois. Pourtant lors de l’une de ces sorties elle découvrit le sport qui changea à jamais sa vie.
Ce jour-là, les parents de la jeune fille avaient décidé de l’emmener en forêt pour faire de l’escalade. Elle suivait ses parents le long du chemin en observant la nature autour d’elle. Les arbres étaient si grands qu’elle ne voyait pas le soleil mais seulement des rayons épars qui couraient sur sa peau. Cette ambiance féerique calmait la jeune fille qui se sentait à sa place pour la première fois de sa vie. Le chemin qu’elle foulait lui paraissait si beau et lorsqu’elle arriva au pied du mur de pierre qu’elle allait escalader tout s’éclaira alors. Miriam leva la tête et se senti tout de suite libre, elle eut le sentiment que quelque chose venait enfin de combler un vide en elle. Elle voulait monter, elle voulait atteindre les hauteurs qu’elle apercevait et elle se donnerait les moyens d’y arriver. Leur moniteur, saluant la famille, la ramena dans le monde réel. Elle écoutait attentivement les consignes et trépignait d’impatience quand enfin elle eut l’autorisation de commencer son ascension. La jeune fille se rapprocha de la surface verticale, leva la tête et commença à grimper. Chaque effort qu’elle faisait pour attraper les prises agrandissait le sourire qui s’épanouissait sur son visage. Au bout d’un moment elle ne put trouver de prises cependant elle voyait qu’il était possible de monter plus haut. Elle voyait les deux mètres qui la séparaient encore de son objectif mais elle dut se résoudre à redescendre.
Une fois en bas elle observa de nouveau le pan de mur, scrutant chaque orifice, chaque prise. Elle cherchait des chemins qu’elle pourrait emprunter. Elle remontait, redescendait pour réfléchir à nouveau, ce schéma se répéta pendant trois heures. Miriam ne voulait pas abandonner, elle se renseigna auprès du moniteur et celui-ci lui donna l’adresse d’un club d’escalade. Elle n’hésita pas longtemps, l’envie de monter à nouveau était trop forte. Deux jours plus tard, elle se présenta au club et demanda à escalader. L’homme qui s’occupait de ce groupe la regarda étrangement. L’homme avait de longs cheveux bruns ramenés en une queue de cheval et voyant la détermination et l’envie dans les yeux de la jeune fille il lui donna un harnais en lui montrant un mur où trônaient plusieurs prises artificielles.
Miriam étonnée, demanda pourquoi elle ne pouvait monter le mur qu’elle avait aperçu plus tôt à l’extérieur et l’homme lui expliqua qu’il était trop compliqué pour une débutante. La jeune fille fit la moue et déclara au moniteur qu’elle lui montrerait ce dont elle était capable. Il haussa les épaules et attendit qu’elle commence à monter. Elle réussit à monter jusqu’au bout mais son observateur la jugea trop inexpérimentée et lente pour accéder à sa requête. Alors chaque jour elle se présentait devant lui, chaque jour elle relevait ses défis. Au bout de deux mois, elle était arrivée en haut de chacun des murs sauf un. Peu comptaient ses essais, elle n’arrivait jamais au bout. Pourtant la seule particularité de ce mur était de combiner deux blocs différents. Seuls, ces obstacles ne lui posaient pas de soucis mais successivement ils freinaient sa montée. L’homme, malgré sa réticence et sa froideur face à elle, ne retenait pas les éloges sur sa jeune disciple devant les autres. Cela n’était d’ailleurs pas grave, la réticence de son maitre la poussait à continuer ses efforts et renforçait sa détermination.
Ainsi les mois s’enchainaient sans qu’elle n’abandonne, sans qu’elle ne faillisse. Et c’est après d’intenses efforts que Miriam se vit enfin récompensée. Un matin son entraineur l’appela lui proposant de venir le midi au gymnase. Elle se présenta sur le parking du bâtiment, l’homme l’attendait à l’entrée. Il lui fit signe de le suivre, l’emmena au pied du mur extérieur et lui donna son équipement. La jeune fille le regarda avec des yeux pétillants de joie. Elle enfila avec hâte son baudrier et s’élança conquérir ce mur rêvé. Pendant toute l’après-midi, elle montait, redescendait, remontait de plus en plus vite. A la fin, son entraineur lui proposa pour la première fois de participer à un concours. Elle ne sut quoi dire. Il lui expliqua qu’il existait trois sortes de compétition : celle de la difficulté consistant à aller le plus haut possible, celle du bloc où le grimpeur sans corde doit atteindre la prise la plus haute également et la dernière catégorie, celle de la vitesse. Instantanément Miriam choisit cette dernière catégorie. La voie était connue à l’avance, ce qui permettait à la jeune fille de mettre à profit son point fort, la réflexion. De plus la vitesse était ce pourquoi elle élaborait tant de stratégies, elle voulait arriver au sommet du mur. Là-haut, elle se sentait pousser des ailes, le monde lui paraissait à la fois immense et ridicule.
Chaque jour, chaque soir elle se rendait au club et grimpait les murs de plus de plus vite. Jusqu’au jour où elle pût enfin voir la voie qu’elle grimperait lors de la compétition. Quelques personnes étaient présentes dans la salle, la plupart étaient venus assister à l’ascension de la jeune fille dont l’entraineur avait fait tant d’éloges. Les autres étaient des compétiteurs venus observer leur adversaire. Malgré toutes ces personnes elle ne se déconcentrait pas et personne ne s’attendait à la voir s’assoir. Elle s’assit au pied du mur et y resta quelques minutes puis elle se releva. Les spectateurs s’apprêtaient à la voir monter mais elle se recula et observa le mur, ses accroches manuelles et les repères pieds. Quelques chuchotements se firent entendre, ils disaient que c’était sans doute une novice, qu’elle n’était là que pour attirer l’attention... En les entendant elle soupira, se tourna et les regarda avec une expression quelque peu indignée. Tous se turent et elle reprit son observation. Ce que les gens ne voyaient pas c’est que Miriam réfléchissait à tous les chemins possibles. Après vingt minutes de réflexion, elle s’encorda enfin et commença à monter. Elle arriva au sommet en 29 secondes et redescendit en partie satisfaite. Elle enleva son baudrier et sorti de la salle sous l’étonnement général. On la voyait venir observer plusieurs fois le mur, l’escalader une fois ou deux à chaque fois et repartir. Personne ne savait ce qu’elle faisait. Pour son entraineur qui la connaissait bien tout était clair, Miriam passait son temps à élaborer des techniques pour augmenter sa vitesse. Chaque heure de sa journée était dédiée à cette compétition, elle observait les photos du mur et toutes les prises qui s’étalaient sur ces quinze mètres de hauteur.
Enfin le jour J arriva. Miriam entra dans la salle, s’installa sur un banc et attendit. Elle n’avait pas vu que beaucoup de regards étaient tournés vers elle, ils avaient tous entendu parler de son étrange préparation. Ses yeux à elle étaient tournés vers le buzzer trônant en haut du mur. Le stress augmentait en elle sans pour autant perturber sa concentration. Son corps se détendait au fur à mesure de ses respirations. Enfin vint son tour, elle s’approcha, leva une dernière fois les yeux vers le sommet et au signal s’élança. Elle appuya sur le buzzer avant son adversaire mais à l’annonce des résultats elle fut placée quatrième. D’autres avaient fait une meilleure performance que ses 28.6 secondes.
Cela faisait plusieurs années à présent qu’elle montait les murs, elle avait d’ailleurs gagné plusieurs compétitions et elle s’apprêtait à passer les qualifications pour les jeux olympiques. Elle avait décidé de dédier sa vie à ce sport qui l’avait sorti de son isolement. Chaque week-end elle allait d’ailleurs en forêt, son équipement toujours dans son sac elle profitait de chaque instant pour escalader les falaises et les pans de mur. Au sommet elle s’asseyait toujours, fermait les yeux puis les rouvrait s’abreuvant des paysages et de la nature qui l’entouraient.
Ce jour-là, les parents de la jeune fille avaient décidé de l’emmener en forêt pour faire de l’escalade. Elle suivait ses parents le long du chemin en observant la nature autour d’elle. Les arbres étaient si grands qu’elle ne voyait pas le soleil mais seulement des rayons épars qui couraient sur sa peau. Cette ambiance féerique calmait la jeune fille qui se sentait à sa place pour la première fois de sa vie. Le chemin qu’elle foulait lui paraissait si beau et lorsqu’elle arriva au pied du mur de pierre qu’elle allait escalader tout s’éclaira alors. Miriam leva la tête et se senti tout de suite libre, elle eut le sentiment que quelque chose venait enfin de combler un vide en elle. Elle voulait monter, elle voulait atteindre les hauteurs qu’elle apercevait et elle se donnerait les moyens d’y arriver. Leur moniteur, saluant la famille, la ramena dans le monde réel. Elle écoutait attentivement les consignes et trépignait d’impatience quand enfin elle eut l’autorisation de commencer son ascension. La jeune fille se rapprocha de la surface verticale, leva la tête et commença à grimper. Chaque effort qu’elle faisait pour attraper les prises agrandissait le sourire qui s’épanouissait sur son visage. Au bout d’un moment elle ne put trouver de prises cependant elle voyait qu’il était possible de monter plus haut. Elle voyait les deux mètres qui la séparaient encore de son objectif mais elle dut se résoudre à redescendre.
Une fois en bas elle observa de nouveau le pan de mur, scrutant chaque orifice, chaque prise. Elle cherchait des chemins qu’elle pourrait emprunter. Elle remontait, redescendait pour réfléchir à nouveau, ce schéma se répéta pendant trois heures. Miriam ne voulait pas abandonner, elle se renseigna auprès du moniteur et celui-ci lui donna l’adresse d’un club d’escalade. Elle n’hésita pas longtemps, l’envie de monter à nouveau était trop forte. Deux jours plus tard, elle se présenta au club et demanda à escalader. L’homme qui s’occupait de ce groupe la regarda étrangement. L’homme avait de longs cheveux bruns ramenés en une queue de cheval et voyant la détermination et l’envie dans les yeux de la jeune fille il lui donna un harnais en lui montrant un mur où trônaient plusieurs prises artificielles.
Miriam étonnée, demanda pourquoi elle ne pouvait monter le mur qu’elle avait aperçu plus tôt à l’extérieur et l’homme lui expliqua qu’il était trop compliqué pour une débutante. La jeune fille fit la moue et déclara au moniteur qu’elle lui montrerait ce dont elle était capable. Il haussa les épaules et attendit qu’elle commence à monter. Elle réussit à monter jusqu’au bout mais son observateur la jugea trop inexpérimentée et lente pour accéder à sa requête. Alors chaque jour elle se présentait devant lui, chaque jour elle relevait ses défis. Au bout de deux mois, elle était arrivée en haut de chacun des murs sauf un. Peu comptaient ses essais, elle n’arrivait jamais au bout. Pourtant la seule particularité de ce mur était de combiner deux blocs différents. Seuls, ces obstacles ne lui posaient pas de soucis mais successivement ils freinaient sa montée. L’homme, malgré sa réticence et sa froideur face à elle, ne retenait pas les éloges sur sa jeune disciple devant les autres. Cela n’était d’ailleurs pas grave, la réticence de son maitre la poussait à continuer ses efforts et renforçait sa détermination.
Ainsi les mois s’enchainaient sans qu’elle n’abandonne, sans qu’elle ne faillisse. Et c’est après d’intenses efforts que Miriam se vit enfin récompensée. Un matin son entraineur l’appela lui proposant de venir le midi au gymnase. Elle se présenta sur le parking du bâtiment, l’homme l’attendait à l’entrée. Il lui fit signe de le suivre, l’emmena au pied du mur extérieur et lui donna son équipement. La jeune fille le regarda avec des yeux pétillants de joie. Elle enfila avec hâte son baudrier et s’élança conquérir ce mur rêvé. Pendant toute l’après-midi, elle montait, redescendait, remontait de plus en plus vite. A la fin, son entraineur lui proposa pour la première fois de participer à un concours. Elle ne sut quoi dire. Il lui expliqua qu’il existait trois sortes de compétition : celle de la difficulté consistant à aller le plus haut possible, celle du bloc où le grimpeur sans corde doit atteindre la prise la plus haute également et la dernière catégorie, celle de la vitesse. Instantanément Miriam choisit cette dernière catégorie. La voie était connue à l’avance, ce qui permettait à la jeune fille de mettre à profit son point fort, la réflexion. De plus la vitesse était ce pourquoi elle élaborait tant de stratégies, elle voulait arriver au sommet du mur. Là-haut, elle se sentait pousser des ailes, le monde lui paraissait à la fois immense et ridicule.
Chaque jour, chaque soir elle se rendait au club et grimpait les murs de plus de plus vite. Jusqu’au jour où elle pût enfin voir la voie qu’elle grimperait lors de la compétition. Quelques personnes étaient présentes dans la salle, la plupart étaient venus assister à l’ascension de la jeune fille dont l’entraineur avait fait tant d’éloges. Les autres étaient des compétiteurs venus observer leur adversaire. Malgré toutes ces personnes elle ne se déconcentrait pas et personne ne s’attendait à la voir s’assoir. Elle s’assit au pied du mur et y resta quelques minutes puis elle se releva. Les spectateurs s’apprêtaient à la voir monter mais elle se recula et observa le mur, ses accroches manuelles et les repères pieds. Quelques chuchotements se firent entendre, ils disaient que c’était sans doute une novice, qu’elle n’était là que pour attirer l’attention... En les entendant elle soupira, se tourna et les regarda avec une expression quelque peu indignée. Tous se turent et elle reprit son observation. Ce que les gens ne voyaient pas c’est que Miriam réfléchissait à tous les chemins possibles. Après vingt minutes de réflexion, elle s’encorda enfin et commença à monter. Elle arriva au sommet en 29 secondes et redescendit en partie satisfaite. Elle enleva son baudrier et sorti de la salle sous l’étonnement général. On la voyait venir observer plusieurs fois le mur, l’escalader une fois ou deux à chaque fois et repartir. Personne ne savait ce qu’elle faisait. Pour son entraineur qui la connaissait bien tout était clair, Miriam passait son temps à élaborer des techniques pour augmenter sa vitesse. Chaque heure de sa journée était dédiée à cette compétition, elle observait les photos du mur et toutes les prises qui s’étalaient sur ces quinze mètres de hauteur.
Enfin le jour J arriva. Miriam entra dans la salle, s’installa sur un banc et attendit. Elle n’avait pas vu que beaucoup de regards étaient tournés vers elle, ils avaient tous entendu parler de son étrange préparation. Ses yeux à elle étaient tournés vers le buzzer trônant en haut du mur. Le stress augmentait en elle sans pour autant perturber sa concentration. Son corps se détendait au fur à mesure de ses respirations. Enfin vint son tour, elle s’approcha, leva une dernière fois les yeux vers le sommet et au signal s’élança. Elle appuya sur le buzzer avant son adversaire mais à l’annonce des résultats elle fut placée quatrième. D’autres avaient fait une meilleure performance que ses 28.6 secondes.
Cela faisait plusieurs années à présent qu’elle montait les murs, elle avait d’ailleurs gagné plusieurs compétitions et elle s’apprêtait à passer les qualifications pour les jeux olympiques. Elle avait décidé de dédier sa vie à ce sport qui l’avait sorti de son isolement. Chaque week-end elle allait d’ailleurs en forêt, son équipement toujours dans son sac elle profitait de chaque instant pour escalader les falaises et les pans de mur. Au sommet elle s’asseyait toujours, fermait les yeux puis les rouvrait s’abreuvant des paysages et de la nature qui l’entouraient.