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Poèmes
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- Portrait & Autoportrait
Isaure cheminait sur la grève au varech,
Un peu désemparée,
Comme désenchantée.
Elle semblait porter lourd chagrin et échec,
Trop-plein de tragédies
Dans un cœur en survie.
Le soleil, au zénith, posait ses filets d'or
Sur les coques de noix,
Les rochers de guingois,
Et la mer, enjôleuse, étalait ses trésors,
Des lapis-lazulis,
Des rêves d'astéries.
Au môle de beauté, au phare d'harmonie,
Les êtres endeuillés
Se trouvent décalés.
Voûtée et poings serrés, Isaure rejoignit
Un chalutier brisé,
Dans la vase sculpté.
Soudain...
Des nuages de plomb devinrent ses complices,
Et le vent de noroît,
Ce roi des rabats-joie,
Giflant, de main de fer, les rives pain d'épice,
Rendit inaccessibles
Les îles bleues paisibles.
La corne de brume, médiocre musicienne,
Qui ne sait que frémir,
Qui ne sait que gémir,
Entonna sa complainte, répéta ses antiennes
Pour des marins lointains
Aux funestes destins.
Alors...
Isaure, s'agrippant aux balises du port,
Regarda la tempête
Jouer les trouble-fêtes.
Isaure fusionna avec l'âme des morts,
Au bal des trépassés
Sur les flots déchaînés.
© Short Édition - Toute reproduction interdite sans autorisation
Pourquoi on a aimé ?
Une poésie étoffée, sur ton de légende marine. L'autrice est parvenue à créer une atmosphère dense, dans laquelle Isaure évolue. Comme dans
Pourquoi on a aimé ?
Une poésie étoffée, sur ton de légende marine. L'autrice est parvenue à créer une atmosphère dense, dans laquelle Isaure évolue. Comme dans