Inspecteur La Trace et le diplodocus

Ce matin d'hiver, tout était blanc et calme, mais soudain dans la maison de l'inspecteur La Trace le téléphone retentit :
« Allô, ici Inspecteur La Trace !
— Bonjour, mon fils s'est fait voler son dinosaure en cristal.
— OK, je suis chez vous dans 20 minutes. »
La mère du petit garçon était stupéfaite en montrant à l'inspecteur d'énormes empreintes de diplodocus devant la porte de la maison. Elle lui donna une photo de la figurine de dinosaure en cristal. L'inspecteur suivit les traces qui le menèrent dans une vallée, il n'en crut pas ses yeux : elle était occupée par des dinosaures. Comment cela était-il possible ? C'est alors qu'un vélociraptor l'aperçut, il émit un cri et aussitôt tous les dinosaures se rapetissèrent. L'inspecteur trouva parmi eux un très joli diplodocus en cristal bleu azur. Il reconnut directement le dinosaure de la photo et murmura :
« C'est toi le diplodocus qui s'est enfui !
— Oui, et alors ? J'ai le droit de sortir, quand-même ?
— Ça alors ! Tu parles ! sursauta l'inspecteur. Que faisais-tu chez le garçon ?
— Un jour il est arrivé dans notre vallée, on s'est tous rapetissés et tous les autres se sont cachés avant que le garçon nous voie, mais il m'a vu et il m'a emmené chez lui.
— Veux-tu y retourner ?
— J'aime ce petit, le problème, c'est qu'il me fait tomber, il me met sur une commode pendant la nuit et ce n'est pas confortable.
— J'ai la solution à ton problème. »
Avec l'aide du dinosaure il récolta des branches et des feuilles. M. La Trace sortit de sa poche une bobine de fil très solide et confectionna un lit, puis une couverture, un coussin, et même un minuscule doudou. Ils décidèrent de retourner en ville, mais la tempête se leva. Le diplodocus était trop fatigué pour reprendre sa grande taille et l'inspecteur n'arrivait pas à marcher dans la neige. Finalement ils dormirent dans une petite grotte sombre. Quand ils se réveillèrent, la tempête avait cessé mais la neige avait tout recouvert et ils ne retrouvaient pas le chemin ! Ils ignoraient où ils étaient. Alors le dinosaure s'agrandit et il put apercevoir un petit village par-dessus les arbres. Le diplodocus demanda à l'inspecteur de garder son étonnant secret, la Trace accepta. Il le rangea dans sa poche. Une fois arrivés au village, il entra dans un bar, prit une boisson et sortit. En remettant sa veste, il découvrit que le dinosaure n'était plus là ! A la place du diplodocus il y avait une lettre :
Je suis le voleur noir. J'ai volé votre dinosaure. Monsieur je vous ai longtemps observé, vous avez de grandes capacités, je vous rendrai le diplodocus seulement si vous me rapportez d'autres dinosaures. Vous avez deux jours pour me les donner sinon je casse votre statuette. Rendez-vous après demain dans les toilettes du bar.
Le voleur Noir
L'inspecteur avait promis au petit diplodocus de garder son secret, comment pouvait-il faire ? Il eut une idée : il trouva un sculpteur et lui demanda de tailler des dizaine de dinosaures dans une pierre qui ressemble à du cristal, puis il emballa les figurines et se rendit au lieu de rendez-vous. Le voleur pris les dinosaures et rendit le diplodocus, qui avait une petite griffe cassée.
L'inspecteur La Trace demanda son chemin au premier passant pour retourner chez le petit garçon. Un vieil homme lui répondit qu'il ne connaissait pas cet endroit. En revanche une dame lui expliqua qu'il fallait traverser un château hanté et que personne ne s'y aventurait. La Trace y alla sans hésiter. Une fois arrivé aux portes du château il entra, il faisait tout noir. L'inspecteur avança dans un long couloir, grimpa un escalier en colimaçon et aperçut une lumière. Elle venait de sous une porte, il entendit un brouhaha pas possible. Inspecteur la Trace entra et vit des centaines de gobelins qui forgeaient des armes. L'un d'entre eux lui demanda :
« Vous être qui ?
— Je suis Inspecteur la Trace.
— Vous pas être gobelin ?
— Non, je suis un humain.
— Reine à moi être humaine. Je vous conduire à elle. »
L'inspecteur suivit la créature qui le mena dans une pièce avec un trône. Une enfant y était assise. Elle lui demanda :
« Qui es-tu ?!
— Je suis inspecteur La Trace et je voudrais passer de l'autre côté de ce château.
— Tu sais qu'il est hanté, il faut passer par le pont de la mort !
— Je voudrais tenter.
Comme elle détestait les adultes, la reine lui répondit méchamment :
— Je t'aiderai seulement si tu me montres quelque-chose d'incroyable ! »
L'inspecteur n'eut pas le choix, il sortit de sa poche la figurine, qui s'agrandit quelques instants sous les yeux ébahis de l'enfant. Elle conduisit alors l'inspecteur dans une usine où des gobelins fabriquaient toutes sortes de choses. Puis elle appuya sur une manette. Le sol trembla et s'ouvrit en deux. Un pont délabré traversait le gigantesque fossé. Des fantômes surgirent en poussant de violents cris. L'inspecteur sursauta, perdit l'équilibre, et tomba dans le précipice. Le diplodocus glissa de sa poche. Heureusement, en un éclair, la Trace le rattrapa. Et tout aussi rapidement la reine des gobelins lui lança une corde. Il parvint de l'autre côté.
Plus tard il retrouva la maison du petit garçon. La Trace lui rendit le diplodocus en disant :
«Fais attention, il est très fragile. J'ai fabriqué un lit pour qu'il dorme confortablement. » Quelques jour après, la griffe avait repoussé. Le diplodocus ne s'est plus jamais enfui.
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