Un jour terne et pluvieux, assis sur mon Voltaire,
Ouvrant une revue d'essais de poésie,
Je tombai par hasard sur quatre petits vers,
Signés d'un inconnu, dans les morceaux choisis :

« Ô goutte de rosée qui glisse dans sa fièvre
Du pétale à l'épine en cette fleur fanée,
Ô larme d'adieu naufragée sur ma lèvre,
Lorsque de mon amour ton cœur s'est détourné. »

Un amer sentiment envahit ma mémoire,
Tes yeux sont revenus du fin fond de l'oubli.
Ces mots sont à nous deux, la fin de notre histoire,

Un jour crêpé de noir, où pour lui tu partis.
Maraudeur de quatrains au chagrin illusoire,
Ces vers par toi signés... Je les avais écrits...