Je suis né le 30 mai 1932 dans un petit village près de Berlin. Quand j'étais petit, je menais une vie plutôt paisible malgré quelques problèmes de santé. Cela a vite changé quand cet homme a pris le pouvoir par la force. Il a instauré des règles que je ne comprenais pas et que même les adultes avaient du mal à comprendre. Cette étoile jaune que j'étais obligé de porter pour montrer à tous ma différence, qui ne se voyait pas en apparence, pesait lourd sur mon gilet. Cette injustice, je ne la comprenais pas. Cette haine contre mon peuple était extrêmement douloureuse.
Tout ce que voulait cet homme, c'était la domination et, pour y parvenir, il a instauré la peur. Nos voisins ne nous adressez plus la parole, mes parents ont perdus leur travail et mon frère lui, avait été assassiné dans une ruelle en rentrant du travail peu après l'obligation de porter l'étoile. Lorsque la guerre été à son apogée, j'avais été, avec mes parents, mis dans un train avec d'autres personnes comme nous. Enfin, je l'ai supposé puisqu'elles portaient toute la même étoile. Après plusieurs jours, qui m'ont paru être des années, tout entassés comme des animaux dans ces wagons insalubres, sans chauffage, sans électricité, sans boire ni manger, nous sommes enfin arrivés.
Des hommes en uniformes et à l'air grave nous ont fait descendre à la hâte en nous hurlant dessus et en nous bousculant. Je tenais si fort la main de ma mère que mes articulations devenaient blanches. J'avais peur, j'avais froid et j'avais un mauvais pressentiment. Les hommes en uniformes qui étaient des soldats, nous ont rangés en file indienne afin de pouvoir tous nous enregistrer. Quand est venu le tour de ma famille, ils ont pris nos papiers, vérifier nos identités puis ils nous ont demandé de déposer nos sacs et notre valise hurlant que nous les récupérerions plus tard, une fois installés. Quand cela fut fait, un autre soldat accompagné d'un homme en blouse blanche nous a demandé de nous approcher. Ils ont rapidement fait un examen de santé avant de mettre mon père dans un camion rempli d'hommes et ma mère dans un autre rempli de femme. Quant à moi, le médecin m'a mis dans un camion plein de gens malades, diminués et d'enfants en bas âge en me disant que je retrouverais ma famille une fois les examens plus approfondis terminés. Pendant que d'autres personnes passaient ces contrôles, je regardais un vieil homme larmoyant. Je lui ai dit de ne pas s'inquiéter, que nous reverrions tous bientôt nos familles et il m'a lancé le regard le plus triste et désemparé que j'ai vu de ma courte vie. Et là, j'ai compris. Ça m'a explosé en plein visage. Je vais mourir ! Je vais mourir parce que je ne suis qu'un môme chétif et malade qui ne leur sert strictement à rien !
Le trajet en camion fut court. Les soldats nous ont fait descendre et nous ont emmenés vers un vestiaire. Ils nous ont ordonné de nous déshabiller et d'attendre notre tour pour la douche. Le soldat voyant le vieil homme larmoyant hésiter lui dit que c'était la procédure standard pour les malades. Alors je me suis assis sur un petit banc en métal qui me fit frissonner quand je sentis qu'il était glacé. J'ai regardé les gens partir les uns derrière les autres sans en revoir aucun revenir. Le soldat m'a dit de me préparer et de plier mes affaires, car c'était bientôt mon tour. Alors j'ai fouillé mes poches où j'ai trouvé un crayon et un misérable carnet en piteux état. Tout ce que je pouvais faire à présent, la seule décision que je pourrais prendre seul et pour moi-même, c'était écrire...
Tout ce que voulait cet homme, c'était la domination et, pour y parvenir, il a instauré la peur. Nos voisins ne nous adressez plus la parole, mes parents ont perdus leur travail et mon frère lui, avait été assassiné dans une ruelle en rentrant du travail peu après l'obligation de porter l'étoile. Lorsque la guerre été à son apogée, j'avais été, avec mes parents, mis dans un train avec d'autres personnes comme nous. Enfin, je l'ai supposé puisqu'elles portaient toute la même étoile. Après plusieurs jours, qui m'ont paru être des années, tout entassés comme des animaux dans ces wagons insalubres, sans chauffage, sans électricité, sans boire ni manger, nous sommes enfin arrivés.
Des hommes en uniformes et à l'air grave nous ont fait descendre à la hâte en nous hurlant dessus et en nous bousculant. Je tenais si fort la main de ma mère que mes articulations devenaient blanches. J'avais peur, j'avais froid et j'avais un mauvais pressentiment. Les hommes en uniformes qui étaient des soldats, nous ont rangés en file indienne afin de pouvoir tous nous enregistrer. Quand est venu le tour de ma famille, ils ont pris nos papiers, vérifier nos identités puis ils nous ont demandé de déposer nos sacs et notre valise hurlant que nous les récupérerions plus tard, une fois installés. Quand cela fut fait, un autre soldat accompagné d'un homme en blouse blanche nous a demandé de nous approcher. Ils ont rapidement fait un examen de santé avant de mettre mon père dans un camion rempli d'hommes et ma mère dans un autre rempli de femme. Quant à moi, le médecin m'a mis dans un camion plein de gens malades, diminués et d'enfants en bas âge en me disant que je retrouverais ma famille une fois les examens plus approfondis terminés. Pendant que d'autres personnes passaient ces contrôles, je regardais un vieil homme larmoyant. Je lui ai dit de ne pas s'inquiéter, que nous reverrions tous bientôt nos familles et il m'a lancé le regard le plus triste et désemparé que j'ai vu de ma courte vie. Et là, j'ai compris. Ça m'a explosé en plein visage. Je vais mourir ! Je vais mourir parce que je ne suis qu'un môme chétif et malade qui ne leur sert strictement à rien !
Le trajet en camion fut court. Les soldats nous ont fait descendre et nous ont emmenés vers un vestiaire. Ils nous ont ordonné de nous déshabiller et d'attendre notre tour pour la douche. Le soldat voyant le vieil homme larmoyant hésiter lui dit que c'était la procédure standard pour les malades. Alors je me suis assis sur un petit banc en métal qui me fit frissonner quand je sentis qu'il était glacé. J'ai regardé les gens partir les uns derrière les autres sans en revoir aucun revenir. Le soldat m'a dit de me préparer et de plier mes affaires, car c'était bientôt mon tour. Alors j'ai fouillé mes poches où j'ai trouvé un crayon et un misérable carnet en piteux état. Tout ce que je pouvais faire à présent, la seule décision que je pourrais prendre seul et pour moi-même, c'était écrire...