Toute histoire commence un jour, quelque part. Et voilà que plus de cinquante ans étaient déjà passés. La plupart des territoires nègres avaient acquis Dipenda. Ou bien disons-le, les maîtres bourreaux la leur avaient livrée sans réellement les avoir décolonisés.
Dans les fameuses ex-colonies, la modernité était congédiée. L’anarchie semblait être fondamentalement congénitale aux dirigeants dictateurs de ces colonies sous tutelle impérialiste. Que nous a apporté cette dame lumineuse, cette charmante muse du progrès, Dipenda ? On avait dit qu’après ces orages, viendrait madame Dipenda, la bonace, l’aubaine. Dipenda était cette fille qui faisait tourmenter le cœur des colons et faisait espérer le peuple noir. Elle se devait d’éponger les meurtrissures de la colonisation. Elle devait conduire ces écoumènes sur la voie éclairée du développement. Dans les lointains villages du continent, même dans mon propre village, les maîtres de la sagesse disent encore : « après la pluie vient le beau temps ». La colonisation était ainsi la métaphore de la pluie et le beau temps, l’image de Dipenda. Par-là, il faut entendre que le peuple noir voyait en cette fille, une salvatrice. Hélas... ! Dipenda fut une pure illusion.
Dipenda est née ? Dipenda fut attribuée ? Une chose est sûre, on a tous jubilé, célébré, chanté et loué son arrivée. Dans ses premières heures, elle a donné les commandes étatiques aux élites sorties de l’école occidentale française née avec la colonisation. Certaines élites ont fait de leurs Etats des Royaumes, d’autres ont installé des partis uniques et totalitaires, d’autres encore ont assis des régimes de tyrans. Chacun dirigeait à son gré. Plusieurs élites ont dirigé leur pays comme on gère un village, d’autres l’on dirigé comme une dictature. Ils ont amassé les caisses de l’Etat, ils s’en servaient pour en faire des coussins. Dipenda avait apporté de nouveaux bourreaux. Et elle grandissait... Elle voyait des peuples opprimés lutter contres de fins dictateurs. De nombreux Royaumes nés sous Dipenda avaient succombé sous les armes de coup d’Etat. Les partis uniques, pris de peur, ont accepté le multipartisme. Cela devait être autours des années 1990. Des fortes dictatures ont tué le peuple. Dipenda a engendré des Républiques zombifiées.
Il y avait déjà des bourreaux sous la colonisation. Cette colonisation à son tour, a laissé place à ces premiers bourgeons, ces judas noirs, ces dictateurs qui ont eux aussi formaté l’esprit des enfants qui aujourd’hui dirigent en démoncrates les vieilles colonies françaises. Nous présenterons ces alliés d’Iblis, ces dictateurs modernes sous toutes leurs formes.
Et c’est comme ça que ça commence. Nous sommes ici en même temps là-bas dans la république du vieux qui accule son règne et ne veut en aucun cas partager les lauriers de ses pénates avec qui que soit. Pour rester plus discret, je ne vous dirai pas son vrai nom, il est après tout le président de la république du Boziwana, si je ne trompe pas. Je le nomme Le Patriarche. Le Patriarche n’était autre que ce grand dictateur qui fêta son accession au pouvoir en une fin d’année. Ça devait être exactement, si ma mémoire est encore en bonne état, fin décembre 198... Il s’appelait Robert. C’est un homme bien bâtit, physiquement, robuste avec des glasses aussi grosses que les phares d’un babian, toujours branchées sur ses yeux. Il est l’un des dictateurs les plus doctes du continent. Etant enfant, il a grandi aux pieds d’une très vive et forte éducation catholique, notamment auprès des Jésuites dans un village du Boziwana du nom de Tama. Tama, autrefois réputé pour avoir donné naissance à de nombreux intellectuels Boziwananais, est un village où notre dictateur avait fait son enfance. Il jouait le plus souvent avec ses copains d’enfance qui deviendront les pions de son damier pour asseoir sa dictature dans les grandes et sobres allées de l’église catholique jésuite.
Un soir, il avait cours de catéchèse. Il était surement en retard. Le catéchiste livrait le cours aux autres enfants, ses condisciples ; et soudain est apparu Gabriel, tout trempé de sueur. L’enseignant jésuite le laissa entrer et le questionna : « où étais-tu Robert, mon fils ? » A cette interrogation le petit Robert fut pris de panique et ne savait presque quoi répondre et se mit à regarder M. Johnson, l’enseignant catéchiste, un homme blanc venu du pays de la reine Elizabeth, l’Angleterre sûrement avec des yeux qui erraient on ne sait où et pourquoi, mais il avait les yeux hagards. De sang froid, M. Johnson lui reposa la même question ; c’est alors qu’il se décida d’ouvrir la bouche et rétorqua : « j’étais dehors et je... ». Il fut interrompu par le catéchiste qui semblait ne plus vouloir écouter son mensonge et lui consigna d’aller s’asseoir. « C’était toujours le même scénario lors des cours, toujours ou presque dans les mêmes conditions que cet enfant venait au cours », se disait en cœur M. Johnson. C’est ainsi qu’il apprenait la religion jésuite.
Ça devait faire bientôt cinq ans qu’il y était dans cette église pour apprendre la religion que sa pauvre mère pratiquait et elle voulait qu’il entre au petit séminaire et plus tard au grand séminaire. Mais lui Robert, il avait autre chose en tête. Il fut envoyé chez les Jésuites par sa mère car elle avait été abandonné par son père alors que Robert était bien encore ingénu et n’avait que dix ans. La mère craignait de ne pas pouvoir bien éduquer son gosse raison pour laquelle elle l’a envoyé chez les hommes religieux pour lui donner une très bonne éducation. Ouvrons une parenthèse : (je crois que c’est tous ces tumultes dans son enfance qui ont participé à sa formation de grand dictateur. Car les sages de chez moi disent : « un enfant apprend toujours de son passé ». La pauvre maman de Robert était une femme dévouée à sa religion, elle a toujours désiré que son enfant soit un grand religieux mais Gabriel voyait d’autres voies, la voie de la dictature. Il prit goût à l’école, il fut diplômé très jeune, à l’âge de dix-sept ans. Ce diplôme a permis à notre futur dictateur de quitter ses pénates pour aller étudier dans une université sud-africaine ; où il étudiera l’anglais et l’histoire. Un homme, sept diplômes. Robert possédait à lui seul sept différents diplômes obtenus dans différentes universités du continent.
Avec ces multiples diplômes acquis avec courages, Robert devint un universitaire. Il a enseigné pendant trois ans dans la plus grande université de son pays puis à l’université de Racca, une capitale ouest-africaine. Durant ses nombreux voyages dans cette capitale, il a fait la connaissance du leader charismatique, K.N, auprès de qui, il a appris peu à peu la politique. Après plusieurs années d’enseignement, il décide de s’engager dans la vie politique de son pays, car il aspirait être un jour ou l’autre, président. Il rejoint alors un groupe de rebelle pour monter une révolution. Le groupe rebelle s’appelait : « la guérilla ». Il se présentait déjà comme un tyran.
Malgré ses multiples diplômes, après avoir rejoint cette guérilla, il se fait appeler le « diplômé en violence ». Les temps passaient. Les événements aussi se remplaçaient l’un après l’autre et l’Afrique sur papier, était indépendante. Les dirigeants et noms de présidents aussi passaient avec des cortèges d’argent volé, renchérissons le fait et disons donc l’argent détourné. C’était une succession de dictateurs faméliques de pouvoir et de sang. Ailleurs c'était pareil dans d'autres contrées.
Je suis Sanu. J’ai fait beaucoup beaucoup de faux coups dans pays là hein. Rappelle-toi, toi qui m’écoute même si mon français est gondolé gondolé. J’ai fait beaucoup beaucoup de guerre. En 199... bon même si j’ai oublié c’est pas beaucoup grave. Moi j’ai pas fait école oh donc, les dates moi je m’en fous de ça. C’était à Monrovia, chez les Libériens là, j’ai fait leur guerre là aussi. C’est nous on a chassé le grand Samuel Doé avec Charles Taylor comme chef rebelle quoi ! tu vois non ?
Bon, je vais dire à vous comment ça c’est passé vrai vrai là. Comme depuis avant avant moi j’ai fait beaucoup de guerres là, wala pourquoi les gens de Taylor on cherché moi pour aider eux à faire la guerre. Ils ont dit que moi j’ai beaucoup beaucoup d’espérence..., non non c’est ex-pé-rience, dans la guerre que non moi je peux aider eux vite vite à chasser le président Samuel Doé du pouvoir. Bon je vous dire quelque chose, c’est mon secret faut pas vous va dire à quelqu’un hein; sinon les gens de CPI vont vouloir me mettre en prison oh, bon voilà ça : « Moi j’aime la guerre hein, j’aime tuer les gens, j’aime surtout violer les jeunes filles devant leurs papas et aussi shodomiser, on dit comment même ? wala j’ai trouvé : sodomiser les mamans et les ennemis, on dit ça rend fort quand on fait ça à un homme. C'est-à-dire ça donne pissance. Bon, c’est pas moi hein, c’est la guerre qui demande ça ! ». C’était une palantèse, non c’est parenthèse on dit. Quand j’étais un enfant, je regardaient beaucoup les films de guerre, d’espionnage. J’adorais trop ça ! et puis pendant une fête, ma maman a acheté un petit pistolet en caoutchouc pour moi comme jouet. Avec mes amis, on s’amusait à faire la guerre dans la maison inachevée qui se situait dans la partie sud du quartier. Moi j’aimais beaucoup la guerre là, j’étais toujours le chef bandit.
C’est petit à petit le noyau de mangue devient manguier, dit le sage. C’est comme ça qu’un jour, nous étions beaucoup comme ça à partir de notre pays, la république d’ACÖTE qui était dirigé par son excellence M. Le Véreux. C’est lui qui nous avait enworolés quand j’étais encore au village, mon village qu’on appelle CHOUBAGASSO à vivre tranquillement ma vie. Il nous a appris la guerre et formé pour tuer. Il nous valga... non il nous galvanisait, je pense que c’est comme cela on dit hein : gal-va-ni-sait en disant : A la guerre on ne tue pas pour tuer, mais on tu pour ne pas être tuer, nous lançait ce président comme des coups de fouet dans nos consciences. Quand il nous avait formés, un jour il nous a envoyé pour tuer son président et ami d’enfance... non non j’ai oublié c’est pas ça je dois vous dire ! je parlais du Libéria. Après si j’ai pas eu faim où sommeil, je vais vous parler de M. Le Véreux. Après cette mission ligibre, on dit pas comme ça, on dit lugubre, faut pas me fatiguer hein, je t’ai dit que mon français s’est arrêter avec mon école. J’ai pas fait bon bon cours élémentaire première année. Donc laissez-moi casser casser le cou de français là. Alors nous on était pour Le Véreux, une garde rapprochée, mais secrète quoi, tu vois un peu non ? wala, c’est ça même ! Comme ses hommes top secret quoi ! C’était lui seul qui connaissait ce que nous connait de la guerre quoi ! Bon, je terziverce trop. Je vais vous parler du coup-d’Etat du Libé... hum pardon, on dit TERGIVERSE, répondit le lecteur. Je t’ai dit de me laisser m’exprimer non ! d’accord faut continuer à m’emmerder tu vas voir ! Attention à toi hein ! Même dans le pays du wari, les choses tournaient mal.
Ça vient de commencer comme ça. Tout a commencé comme le monde a commencé. La vie n’est pas facile. Les gens parlent parce qu’il faut parler. Mais il ne suffit pas de parler comme ces hommes qui depuis longtemps nous baisent avec leur philosophie décousue sans logique ni vérité. Alors il faut parler pour dire la vérité. Dans mon village, les vieillards ne partaient pas au champ sans leurs machettes mais aujourd’hui, mes pères, eux, c’est en allant chercher une terre cultivable, qu’ils vont avec leurs machettes. Une fois la passerelle acquise, ils ne plantent rien à plus forte raison de parler de la nettoyer. C’est comme dans cùe pays que les choses fonctionnent. Tout est devenu ingnafôyable.
Aujourd’hui, à Samanla, le soleil se lèvera uniquement pour la famille de Dra, comme on le surnomme, et pour celles de ses proches collaborateurs sinon si ça n’en tenait qu’à la majorité des Samanlais, majoritairement pauvres, le soleil est bien mort depuis que les choses dans ce pays, ont changé. La vie est très chère. On ne mange que pas accident. Il ya deux jours de cela, le frère Paul qui visait au centre du pays où il fréquentait l’université, m’avait appelé au téléphone. Nous causâmes assez longtemps de la vie estudiantine dans ce pays qui se rejouit d’integrer la liste des Petits Pays Très Exités. Mais son tout puissant dirigeant, M. Dramani nous chante un hymne formé et formaté par des Cefranais. Il n’y a pas trop longtemps quand j’étais encore en vacance au Cameroun, au pays de Paul Bia, j’ai entendu sur la télévision de ce pays à mon grand étonnement et entendement l’expression « Emergence d’ici 2020.» J’ai donc déduit que cette une question publicitaire de la vente ladite expression. Alors, avec Paul, on a assez parlé de la souffrance des étudiants samanlais qui ont du mal à acceder aux cours livrés par des enseignants qui eux aussi sont déjà une denrée rare et qui sont plus encore mal traité par le sytème national. Il y a tellement un nombre indicible et insondable d’amphithéâtre que Paul et ses condisciples font des cours dans les parterres du campus. Dans la capitale du pays, il y a déjà une semaine de cela que des jeunes brigands sans issus on attenté à la vie d’une jeune étudiante. Ce phénomène devient de plus en plus embarrassant pour la population. La peur désormais habite les cœurs des riverains de la capitale samalaise. Ce matin de bonheur, le vieux Kantou quitta sa case en quête de son pain quotidien. Agé d’environ une soixantaine d’année, ce mendiant comme tout autre mendiant vit le jour au jour. Muni de sa vieille petite canne et vêtu d’un boubou blanc dont la blancheur laisse à désirer, il est suivi d’un gamin d’une dizaine d’année qui tient en main une calebasse servant de faire la collecte. C’était un vendredi. Il devait être onze heure quand je l’ai aperçu se diriger vers la grande mosquée pour y mendier avant l’heure de Djouman. Sur le corps de ce vieillard, on pouvait lire toutes sortes de souffrances que lui ingurgitait le règne de Dra. On nous promet toujours le sommet alors qu’on sait que ce n’est pas pour maintenant qu’on quittera l’abyme des abymes. Ah mes sacrés dictateurs... Ah l'idiot-logie nègre...
Dans les fameuses ex-colonies, la modernité était congédiée. L’anarchie semblait être fondamentalement congénitale aux dirigeants dictateurs de ces colonies sous tutelle impérialiste. Que nous a apporté cette dame lumineuse, cette charmante muse du progrès, Dipenda ? On avait dit qu’après ces orages, viendrait madame Dipenda, la bonace, l’aubaine. Dipenda était cette fille qui faisait tourmenter le cœur des colons et faisait espérer le peuple noir. Elle se devait d’éponger les meurtrissures de la colonisation. Elle devait conduire ces écoumènes sur la voie éclairée du développement. Dans les lointains villages du continent, même dans mon propre village, les maîtres de la sagesse disent encore : « après la pluie vient le beau temps ». La colonisation était ainsi la métaphore de la pluie et le beau temps, l’image de Dipenda. Par-là, il faut entendre que le peuple noir voyait en cette fille, une salvatrice. Hélas... ! Dipenda fut une pure illusion.
Dipenda est née ? Dipenda fut attribuée ? Une chose est sûre, on a tous jubilé, célébré, chanté et loué son arrivée. Dans ses premières heures, elle a donné les commandes étatiques aux élites sorties de l’école occidentale française née avec la colonisation. Certaines élites ont fait de leurs Etats des Royaumes, d’autres ont installé des partis uniques et totalitaires, d’autres encore ont assis des régimes de tyrans. Chacun dirigeait à son gré. Plusieurs élites ont dirigé leur pays comme on gère un village, d’autres l’on dirigé comme une dictature. Ils ont amassé les caisses de l’Etat, ils s’en servaient pour en faire des coussins. Dipenda avait apporté de nouveaux bourreaux. Et elle grandissait... Elle voyait des peuples opprimés lutter contres de fins dictateurs. De nombreux Royaumes nés sous Dipenda avaient succombé sous les armes de coup d’Etat. Les partis uniques, pris de peur, ont accepté le multipartisme. Cela devait être autours des années 1990. Des fortes dictatures ont tué le peuple. Dipenda a engendré des Républiques zombifiées.
Il y avait déjà des bourreaux sous la colonisation. Cette colonisation à son tour, a laissé place à ces premiers bourgeons, ces judas noirs, ces dictateurs qui ont eux aussi formaté l’esprit des enfants qui aujourd’hui dirigent en démoncrates les vieilles colonies françaises. Nous présenterons ces alliés d’Iblis, ces dictateurs modernes sous toutes leurs formes.
Et c’est comme ça que ça commence. Nous sommes ici en même temps là-bas dans la république du vieux qui accule son règne et ne veut en aucun cas partager les lauriers de ses pénates avec qui que soit. Pour rester plus discret, je ne vous dirai pas son vrai nom, il est après tout le président de la république du Boziwana, si je ne trompe pas. Je le nomme Le Patriarche. Le Patriarche n’était autre que ce grand dictateur qui fêta son accession au pouvoir en une fin d’année. Ça devait être exactement, si ma mémoire est encore en bonne état, fin décembre 198... Il s’appelait Robert. C’est un homme bien bâtit, physiquement, robuste avec des glasses aussi grosses que les phares d’un babian, toujours branchées sur ses yeux. Il est l’un des dictateurs les plus doctes du continent. Etant enfant, il a grandi aux pieds d’une très vive et forte éducation catholique, notamment auprès des Jésuites dans un village du Boziwana du nom de Tama. Tama, autrefois réputé pour avoir donné naissance à de nombreux intellectuels Boziwananais, est un village où notre dictateur avait fait son enfance. Il jouait le plus souvent avec ses copains d’enfance qui deviendront les pions de son damier pour asseoir sa dictature dans les grandes et sobres allées de l’église catholique jésuite.
Un soir, il avait cours de catéchèse. Il était surement en retard. Le catéchiste livrait le cours aux autres enfants, ses condisciples ; et soudain est apparu Gabriel, tout trempé de sueur. L’enseignant jésuite le laissa entrer et le questionna : « où étais-tu Robert, mon fils ? » A cette interrogation le petit Robert fut pris de panique et ne savait presque quoi répondre et se mit à regarder M. Johnson, l’enseignant catéchiste, un homme blanc venu du pays de la reine Elizabeth, l’Angleterre sûrement avec des yeux qui erraient on ne sait où et pourquoi, mais il avait les yeux hagards. De sang froid, M. Johnson lui reposa la même question ; c’est alors qu’il se décida d’ouvrir la bouche et rétorqua : « j’étais dehors et je... ». Il fut interrompu par le catéchiste qui semblait ne plus vouloir écouter son mensonge et lui consigna d’aller s’asseoir. « C’était toujours le même scénario lors des cours, toujours ou presque dans les mêmes conditions que cet enfant venait au cours », se disait en cœur M. Johnson. C’est ainsi qu’il apprenait la religion jésuite.
Ça devait faire bientôt cinq ans qu’il y était dans cette église pour apprendre la religion que sa pauvre mère pratiquait et elle voulait qu’il entre au petit séminaire et plus tard au grand séminaire. Mais lui Robert, il avait autre chose en tête. Il fut envoyé chez les Jésuites par sa mère car elle avait été abandonné par son père alors que Robert était bien encore ingénu et n’avait que dix ans. La mère craignait de ne pas pouvoir bien éduquer son gosse raison pour laquelle elle l’a envoyé chez les hommes religieux pour lui donner une très bonne éducation. Ouvrons une parenthèse : (je crois que c’est tous ces tumultes dans son enfance qui ont participé à sa formation de grand dictateur. Car les sages de chez moi disent : « un enfant apprend toujours de son passé ». La pauvre maman de Robert était une femme dévouée à sa religion, elle a toujours désiré que son enfant soit un grand religieux mais Gabriel voyait d’autres voies, la voie de la dictature. Il prit goût à l’école, il fut diplômé très jeune, à l’âge de dix-sept ans. Ce diplôme a permis à notre futur dictateur de quitter ses pénates pour aller étudier dans une université sud-africaine ; où il étudiera l’anglais et l’histoire. Un homme, sept diplômes. Robert possédait à lui seul sept différents diplômes obtenus dans différentes universités du continent.
Avec ces multiples diplômes acquis avec courages, Robert devint un universitaire. Il a enseigné pendant trois ans dans la plus grande université de son pays puis à l’université de Racca, une capitale ouest-africaine. Durant ses nombreux voyages dans cette capitale, il a fait la connaissance du leader charismatique, K.N, auprès de qui, il a appris peu à peu la politique. Après plusieurs années d’enseignement, il décide de s’engager dans la vie politique de son pays, car il aspirait être un jour ou l’autre, président. Il rejoint alors un groupe de rebelle pour monter une révolution. Le groupe rebelle s’appelait : « la guérilla ». Il se présentait déjà comme un tyran.
Malgré ses multiples diplômes, après avoir rejoint cette guérilla, il se fait appeler le « diplômé en violence ». Les temps passaient. Les événements aussi se remplaçaient l’un après l’autre et l’Afrique sur papier, était indépendante. Les dirigeants et noms de présidents aussi passaient avec des cortèges d’argent volé, renchérissons le fait et disons donc l’argent détourné. C’était une succession de dictateurs faméliques de pouvoir et de sang. Ailleurs c'était pareil dans d'autres contrées.
Je suis Sanu. J’ai fait beaucoup beaucoup de faux coups dans pays là hein. Rappelle-toi, toi qui m’écoute même si mon français est gondolé gondolé. J’ai fait beaucoup beaucoup de guerre. En 199... bon même si j’ai oublié c’est pas beaucoup grave. Moi j’ai pas fait école oh donc, les dates moi je m’en fous de ça. C’était à Monrovia, chez les Libériens là, j’ai fait leur guerre là aussi. C’est nous on a chassé le grand Samuel Doé avec Charles Taylor comme chef rebelle quoi ! tu vois non ?
Bon, je vais dire à vous comment ça c’est passé vrai vrai là. Comme depuis avant avant moi j’ai fait beaucoup de guerres là, wala pourquoi les gens de Taylor on cherché moi pour aider eux à faire la guerre. Ils ont dit que moi j’ai beaucoup beaucoup d’espérence..., non non c’est ex-pé-rience, dans la guerre que non moi je peux aider eux vite vite à chasser le président Samuel Doé du pouvoir. Bon je vous dire quelque chose, c’est mon secret faut pas vous va dire à quelqu’un hein; sinon les gens de CPI vont vouloir me mettre en prison oh, bon voilà ça : « Moi j’aime la guerre hein, j’aime tuer les gens, j’aime surtout violer les jeunes filles devant leurs papas et aussi shodomiser, on dit comment même ? wala j’ai trouvé : sodomiser les mamans et les ennemis, on dit ça rend fort quand on fait ça à un homme. C'est-à-dire ça donne pissance. Bon, c’est pas moi hein, c’est la guerre qui demande ça ! ». C’était une palantèse, non c’est parenthèse on dit. Quand j’étais un enfant, je regardaient beaucoup les films de guerre, d’espionnage. J’adorais trop ça ! et puis pendant une fête, ma maman a acheté un petit pistolet en caoutchouc pour moi comme jouet. Avec mes amis, on s’amusait à faire la guerre dans la maison inachevée qui se situait dans la partie sud du quartier. Moi j’aimais beaucoup la guerre là, j’étais toujours le chef bandit.
C’est petit à petit le noyau de mangue devient manguier, dit le sage. C’est comme ça qu’un jour, nous étions beaucoup comme ça à partir de notre pays, la république d’ACÖTE qui était dirigé par son excellence M. Le Véreux. C’est lui qui nous avait enworolés quand j’étais encore au village, mon village qu’on appelle CHOUBAGASSO à vivre tranquillement ma vie. Il nous a appris la guerre et formé pour tuer. Il nous valga... non il nous galvanisait, je pense que c’est comme cela on dit hein : gal-va-ni-sait en disant : A la guerre on ne tue pas pour tuer, mais on tu pour ne pas être tuer, nous lançait ce président comme des coups de fouet dans nos consciences. Quand il nous avait formés, un jour il nous a envoyé pour tuer son président et ami d’enfance... non non j’ai oublié c’est pas ça je dois vous dire ! je parlais du Libéria. Après si j’ai pas eu faim où sommeil, je vais vous parler de M. Le Véreux. Après cette mission ligibre, on dit pas comme ça, on dit lugubre, faut pas me fatiguer hein, je t’ai dit que mon français s’est arrêter avec mon école. J’ai pas fait bon bon cours élémentaire première année. Donc laissez-moi casser casser le cou de français là. Alors nous on était pour Le Véreux, une garde rapprochée, mais secrète quoi, tu vois un peu non ? wala, c’est ça même ! Comme ses hommes top secret quoi ! C’était lui seul qui connaissait ce que nous connait de la guerre quoi ! Bon, je terziverce trop. Je vais vous parler du coup-d’Etat du Libé... hum pardon, on dit TERGIVERSE, répondit le lecteur. Je t’ai dit de me laisser m’exprimer non ! d’accord faut continuer à m’emmerder tu vas voir ! Attention à toi hein ! Même dans le pays du wari, les choses tournaient mal.
Ça vient de commencer comme ça. Tout a commencé comme le monde a commencé. La vie n’est pas facile. Les gens parlent parce qu’il faut parler. Mais il ne suffit pas de parler comme ces hommes qui depuis longtemps nous baisent avec leur philosophie décousue sans logique ni vérité. Alors il faut parler pour dire la vérité. Dans mon village, les vieillards ne partaient pas au champ sans leurs machettes mais aujourd’hui, mes pères, eux, c’est en allant chercher une terre cultivable, qu’ils vont avec leurs machettes. Une fois la passerelle acquise, ils ne plantent rien à plus forte raison de parler de la nettoyer. C’est comme dans cùe pays que les choses fonctionnent. Tout est devenu ingnafôyable.
Aujourd’hui, à Samanla, le soleil se lèvera uniquement pour la famille de Dra, comme on le surnomme, et pour celles de ses proches collaborateurs sinon si ça n’en tenait qu’à la majorité des Samanlais, majoritairement pauvres, le soleil est bien mort depuis que les choses dans ce pays, ont changé. La vie est très chère. On ne mange que pas accident. Il ya deux jours de cela, le frère Paul qui visait au centre du pays où il fréquentait l’université, m’avait appelé au téléphone. Nous causâmes assez longtemps de la vie estudiantine dans ce pays qui se rejouit d’integrer la liste des Petits Pays Très Exités. Mais son tout puissant dirigeant, M. Dramani nous chante un hymne formé et formaté par des Cefranais. Il n’y a pas trop longtemps quand j’étais encore en vacance au Cameroun, au pays de Paul Bia, j’ai entendu sur la télévision de ce pays à mon grand étonnement et entendement l’expression « Emergence d’ici 2020.» J’ai donc déduit que cette une question publicitaire de la vente ladite expression. Alors, avec Paul, on a assez parlé de la souffrance des étudiants samanlais qui ont du mal à acceder aux cours livrés par des enseignants qui eux aussi sont déjà une denrée rare et qui sont plus encore mal traité par le sytème national. Il y a tellement un nombre indicible et insondable d’amphithéâtre que Paul et ses condisciples font des cours dans les parterres du campus. Dans la capitale du pays, il y a déjà une semaine de cela que des jeunes brigands sans issus on attenté à la vie d’une jeune étudiante. Ce phénomène devient de plus en plus embarrassant pour la population. La peur désormais habite les cœurs des riverains de la capitale samalaise. Ce matin de bonheur, le vieux Kantou quitta sa case en quête de son pain quotidien. Agé d’environ une soixantaine d’année, ce mendiant comme tout autre mendiant vit le jour au jour. Muni de sa vieille petite canne et vêtu d’un boubou blanc dont la blancheur laisse à désirer, il est suivi d’un gamin d’une dizaine d’année qui tient en main une calebasse servant de faire la collecte. C’était un vendredi. Il devait être onze heure quand je l’ai aperçu se diriger vers la grande mosquée pour y mendier avant l’heure de Djouman. Sur le corps de ce vieillard, on pouvait lire toutes sortes de souffrances que lui ingurgitait le règne de Dra. On nous promet toujours le sommet alors qu’on sait que ce n’est pas pour maintenant qu’on quittera l’abyme des abymes. Ah mes sacrés dictateurs... Ah l'idiot-logie nègre...