Je m'appelle Alice et je suis une athlète en surpoids. J'ai toujours été différente des autres filles de mon âge J'ai toujours eu l'impression que quelque chose clochait chez moi. Mes amies, du moins les seules qui m'adressaient la parole me surnommaient "la grosse" comme si mon existence se résumait à ma taille. Franchement, je ne trouve pas les mots exacts pour vous décrire à quel point je me dégoute. Mon corps ressemblait à un tas de papiers violemment mâchés, les bourrelets que je n'arrivais plus à cacher me répugnaient, le son des frottements de mes cuisses me rendais folle et mon visage grassouillet dégageait une laideur déconcertante.
Dès mon jeune âge j'ai toujours aimé le sport et je me cachais pour en faire comme si c'était interdit aux gens comme moi. J'adorais ressentir les délicieuses courbatures du lendemain après une bonne séance d'entraînement, laisser mon corps me surprendre en dépassant ses limites, me sentir forte et de chérir l'espoir d'être un jour belle et mince. Le sport m'aidait à être en harmonie avec mon corps mais le marque d'audace et de confiance en soi étaient beaucoup plus importantes. Etre femme dans le monde sportif était déjà très exigeant et maintenant être en surpoids, c'était le comble assuré.
Un beau jour j'ai pris mon courage et j'ai décidé d'intégrer le club de rugby de mon école et cette décision prise sur un coup de tête a changer ma vie.
Le premier jour au sein de l'équipe était catastrophique et extrêmement dur et en toute honnêteté, j'ai failli abandonner. Rigide, timide, frivole et hésitante, je me voyais comme une incapable. Les autres filles étaient intimidantes et sûres d'elles. Tout ce que je voulais à cet instant précis était de rentrer chez moi mais une petite voix au plus profond de mon âme me suppliait de rester et de me laisser une chance.
Déjà trois ans maintenant que je porte fièrement ce maillot noir avec l'emblème de mon pays. Je fais maintenant partie d'une équipe entourer des gens qui me respectent, où la solidarité est la devise. Avec un travail acharné j'ai pu briser les stéréotypes et prouver que toute personne pouvait faire la fierté de son pays. Certains jours ont été plus rudes que les autres, il m'arrivait de me sentir inutile face à la tonicité et l'endurance des autres, je me sentais souvent gênée d'être la première à être essouffler, voir les yeux moqueurs et les rires vicieux de certaines à l'égard de mon poids me déstabilisaient complètement. J'entendais souvent des chuchotements blessants face à ma façon de courir et c'était dans ce genres de moments qu'on se demande si tout cela valait vraiment tous ces sacrifices. Néanmoins, l'immense support que me portait mon entraineur me donnais une force inexplicable pour avancer et grâce à cela j'ai pu vaincre mes insécurités intérieures. La peur et l'angoisse sont maintenant que de mauvais souvenirs. J'ai participé à de nombreuses compétitions et j'en suis ressortie non seulement victorieuse mais j'ai aussi gagné le respect de mes adversaires. A chaque fois que je remémore mon premier match, mon corps frissonne, j'immortalise chaque instant et quand je repense à mon parcours je vois de la détermination, de la persévérance et de l'engagement.
Je ne me vois plus comme Alice, la grosse qui se faisait embêter insidieusement mais plutôt comme Alice, celle qui a réussi à se surpasser, celle qui est forte, celle qui se trouve magnifique, celle qui encourage les autres et ne vous méprenez pas je suis toujours grosse. La seule différence c'est qu'aujourd'hui je m'aime et j'ai atteint mon objectif en prouvant au monde qu'être grosse n'est guère un handicap. Je suis grosse et capable.
Dès mon jeune âge j'ai toujours aimé le sport et je me cachais pour en faire comme si c'était interdit aux gens comme moi. J'adorais ressentir les délicieuses courbatures du lendemain après une bonne séance d'entraînement, laisser mon corps me surprendre en dépassant ses limites, me sentir forte et de chérir l'espoir d'être un jour belle et mince. Le sport m'aidait à être en harmonie avec mon corps mais le marque d'audace et de confiance en soi étaient beaucoup plus importantes. Etre femme dans le monde sportif était déjà très exigeant et maintenant être en surpoids, c'était le comble assuré.
Un beau jour j'ai pris mon courage et j'ai décidé d'intégrer le club de rugby de mon école et cette décision prise sur un coup de tête a changer ma vie.
Le premier jour au sein de l'équipe était catastrophique et extrêmement dur et en toute honnêteté, j'ai failli abandonner. Rigide, timide, frivole et hésitante, je me voyais comme une incapable. Les autres filles étaient intimidantes et sûres d'elles. Tout ce que je voulais à cet instant précis était de rentrer chez moi mais une petite voix au plus profond de mon âme me suppliait de rester et de me laisser une chance.
Déjà trois ans maintenant que je porte fièrement ce maillot noir avec l'emblème de mon pays. Je fais maintenant partie d'une équipe entourer des gens qui me respectent, où la solidarité est la devise. Avec un travail acharné j'ai pu briser les stéréotypes et prouver que toute personne pouvait faire la fierté de son pays. Certains jours ont été plus rudes que les autres, il m'arrivait de me sentir inutile face à la tonicité et l'endurance des autres, je me sentais souvent gênée d'être la première à être essouffler, voir les yeux moqueurs et les rires vicieux de certaines à l'égard de mon poids me déstabilisaient complètement. J'entendais souvent des chuchotements blessants face à ma façon de courir et c'était dans ce genres de moments qu'on se demande si tout cela valait vraiment tous ces sacrifices. Néanmoins, l'immense support que me portait mon entraineur me donnais une force inexplicable pour avancer et grâce à cela j'ai pu vaincre mes insécurités intérieures. La peur et l'angoisse sont maintenant que de mauvais souvenirs. J'ai participé à de nombreuses compétitions et j'en suis ressortie non seulement victorieuse mais j'ai aussi gagné le respect de mes adversaires. A chaque fois que je remémore mon premier match, mon corps frissonne, j'immortalise chaque instant et quand je repense à mon parcours je vois de la détermination, de la persévérance et de l'engagement.
Je ne me vois plus comme Alice, la grosse qui se faisait embêter insidieusement mais plutôt comme Alice, celle qui a réussi à se surpasser, celle qui est forte, celle qui se trouve magnifique, celle qui encourage les autres et ne vous méprenez pas je suis toujours grosse. La seule différence c'est qu'aujourd'hui je m'aime et j'ai atteint mon objectif en prouvant au monde qu'être grosse n'est guère un handicap. Je suis grosse et capable.