Toute histoire commence un jour, quelque part. c'est justement dans ce commencement que les crises familiales peuvent impacter la société.
Au feu ! Au feu ! s’exclamaient des passants impuissants à la vue des flammes qui ravageaient le champ d’Omer. Les flammes avaient une taille incommensurable, elles dépassaient même les collines de la région et se propageaient assez rapidement dans la plantation embrasant tout sur leur passage.
Omer et Cédric étaient deux jeunes qui vivaient dans un petit village dénommé Salomonkro. Omer, plus âgé que Cédric, aimait lui apprendre ce qu’il savait, surtout lorsqu’il échangeait avec les personnes du troisième âge, ces sages. Ces vieillards, lui enseignaient les bonnes mœurs telles que l’histoire du village, le sens de la responsabilité dans la famille et le sens de la tolérance... Également propriétaire d’un grand champ de cacao et de café, Omer, tout comme son fidèle ami Cédric, aimaient, une fois avoir entamés la récolte, faire un tour à la ville de Disika pour s’amuser et courtiser les filles de là-bas.
Les années passèrent et voici qu’un jour, un drame arriva, un terrible incendie ravagea une grande partie du champ d’Omer. Le feu avait mis en fumée la partie la plus productive de cacao du champ d’Omer. Omer, étant absent ce fameux jour parce qu’en ville, dut revenir illico en compagnie de son compagnon Cédric pour assister impuissamment à la terreur de la flamme qui mettait fin à sa joie en cette période de Noël. Omer ne put contenir ses larmes avec tout cet effort des années durant à planter ces nouvelles plantes. Cédric le consola avant de l’amener boire un verre de liqueur dans un cabaret du coin, le n’zannonfouet, histoire d’oublier ce qui venait de se passer.
Le plus étonnant, fut que dans la même période, le champ de Cédric produisait à merveille, si bien qu’il proposa à Omer de se contenter d’exploiter une parcelle productive qu’il avait délimité pour lui afin qu’il se retrouve dans un premier temps. Au début, Omer était retissant, car il gardait en tête que Cédric devrait être le responsable de son malheur. Chaque jour, il cultivait cet esprit au point même de commencer à prendre ses distances de son meilleur ami. Cédric n’y comprenant rien, se rendit chez le chef du village afin de le saisir de la situation.
Le chef les convoqua donc pour un éclaircissement de la situation. Par ailleurs, ce que Cédric ignorait, c’est qu’Omer fréquentait des jeunes venus d’un pays voisin en quête de terre pour un champ. Omer leur avait vendu une terre assez lointaine du village à l’insu de Cédric. En effet, cette terre appartenait au deux amis qui s’étaient associés pour l’acheter afin de garantir l’avenir de leur progéniture. Aussi, ces nouveaux venus, avaient convaincus Omer de la puissance du maraboutage et lui avaient endormi la conscience sur la bonté de Cédric. Pour ce faire, ils lui avaient même fait croire que son ami serait responsable de son malheur, et qu’il fallait qu’il lui lance un maléfice en retour pour rompre le sortilège, ce qu’Omer fit vraiment, en ignorant qu’il venait d’être son propre fossoyeur en commettant le pire.
Le soleil étant à son crépuscule, Omer se mit en route pour répondre à la convocation du chef. Ainsi, au clair lunaire et en compagnie des notables, Cédric eut l’autorisation de s’exprimer :
- Grand chef dont la notoriété dépasse les frontières, grand gardien des ancêtres de ce village, vaillants notables bonsoir. Depuis un moment, je ne comprends plus l’attitude de mon frère Omer que voici. Lorsque l’incendie ravagea sa plantation, j’étais à ses côtés, lorsqu’il perdit sa mère, j’étais encore là. Et même, pour le consoler et le soutenir, je lui ai proposé d’exploiter une parcelle de mon champ à guise. Cependant, son attitude m’écœure, car, depuis un moment, j’ai l’impression qu’il cherche à m’éviter pour une raison inconnue. Il ne me parle plus, il me boude... Après ces propos, Omer eut droit à la parole :
- Nanan je t’ai respecté, je te respect et je te respecterais toujours. Tu as toujours été là pour moi. Vois-tu, mon ami ici présent, en veut à ma vie. Il a tout préparé pour que le pire m’arrive jusqu’ici. Je ne le savais pas si méchant à mon égard comme il vient de le faire en incendiant mon champ !
- Quoi ! Moi ! incendié ton champ ?
- Et oui chef, il l’a fait, et me demande d’exploiter sa parcelle. Comment puis-je accepter un poison pareil ?
- Assez maintenant ! s’éprit le chef de colère. As-tu les preuves de ce que tu avances ?
- Oui chef, affirma Omer. Ce sont les migrants qui me le garantit et confirmé par leur spiritualité.
- Ah bon ! Sur ma terre on profane mes ancêtres ?
- C’est compris. Et dites-moi qui leur a permis d’exercer leur spiritualité ici notable ?
- Votre majesté à notre connaissance, personne. Tout comme vous, nous venons de l’apprendre la bouche de Omer, qui, nous croyons en ait informé à parement.
- Bien ! qu’on me les fasse venir immédiatement. Compris chef, disaient les guerriers en courant muni de leurs lances et leur corps qui bougeait au rythme de leurs pas.
- Quant à toi Cédric, je t’ai entendu, et sache que je te crois fermement. Parole du chef...
- Et toi Omer, tu devrais me convaincre de tes propos, sinon ton châtiment sera terrible crois moi.
Une demi-heure passa, quand de retour, les guerriers rapportaient au chef le responsable de ces étrangers.
- D’un ton furieux le chef intervenait :
- Qui vous a permis d’habiter dans ce village et d’exercer le maraboutage sur la terre de mes ancêtres.
- Chef, grand Chef, c’est Omer qui nous a vendu la terre et autorisé à nous y installer.
- Bien ! et quelle est la preuve que Cédric ici présent en veut à la vie de Omer.
- Pendant un instant, ce fut un silence, avant de recevoir une gifle d’un garde et s’exprimer.
- Je vais tout expliquer. À notre arrivée ici, Omer, nous ayant rencontré les premiers, nous a parlé de Cédric qu’il soupçonnait et nous a même confiés qu’il nous vendrait une terre plus loin qui les appartenaient si ces soupçons étaient fondés. Ensuite, il a demandé à ce qu’on l’aide à égaler et dépasser Cédric. Pour ce faire, nous lui avons dit qu’il faut un sacrifice. C’est ainsi, qu’il sacrifia sa mère, la tante adorée de Cédric. Le sacrifice était valable sur un nombre de temps. Ce temps était relatif aux grandes productions qu’il faisait. Mais au temps venu, le champ devrait s’incendier, ce qui arriva. Pire, Omer, avait mainte fois, inconsciemment tenté de mettre à mort Cédric, ce qui n’arriva pas, pour des raisons inconnues. C’est que, sans le savoir, il faisait des rituels chez nous qui conduisaient à la mort de Cédric. Aussi, chef, pardonnez-nous de cette violation. Omer disait qu’il vous en avait parlé et qu’il nous conduirait à vous.
Après ces propos, tout se passait comme si un voile venait d’être levé des yeux d’Omer. Il voyait correctement à nouveau. Il ne pouvait plus fixer son ami, tant sa peine était grande et son destin scellé. Car, la trahison conduisait à la peine de mort dans le village.
Tout allait dépendre du verdict du chef et des derniers mots de son compagnon. L’étranger quant à lui et son groupe, devait quitter la terre et retourner dès le lendemain chez eux.
- Cédric ! demanda le chef de manière forte. Désires-tu qu’il purge sa peine, Omer. Non ! chef. Qu’est-ce que tu me dis là !
- Tu n’éprouves pas de haine ou du mépris à son égard ?
- Chef, de la douleur certes, mais la haine non. Donc il vous revient de donner la décision finale. Soudain, un étourdissement s’empara du chef qui fit une crise.
Au feu ! Au feu ! s’exclamaient des passants impuissants à la vue des flammes qui ravageaient le champ d’Omer. Les flammes avaient une taille incommensurable, elles dépassaient même les collines de la région et se propageaient assez rapidement dans la plantation embrasant tout sur leur passage.
Omer et Cédric étaient deux jeunes qui vivaient dans un petit village dénommé Salomonkro. Omer, plus âgé que Cédric, aimait lui apprendre ce qu’il savait, surtout lorsqu’il échangeait avec les personnes du troisième âge, ces sages. Ces vieillards, lui enseignaient les bonnes mœurs telles que l’histoire du village, le sens de la responsabilité dans la famille et le sens de la tolérance... Également propriétaire d’un grand champ de cacao et de café, Omer, tout comme son fidèle ami Cédric, aimaient, une fois avoir entamés la récolte, faire un tour à la ville de Disika pour s’amuser et courtiser les filles de là-bas.
Les années passèrent et voici qu’un jour, un drame arriva, un terrible incendie ravagea une grande partie du champ d’Omer. Le feu avait mis en fumée la partie la plus productive de cacao du champ d’Omer. Omer, étant absent ce fameux jour parce qu’en ville, dut revenir illico en compagnie de son compagnon Cédric pour assister impuissamment à la terreur de la flamme qui mettait fin à sa joie en cette période de Noël. Omer ne put contenir ses larmes avec tout cet effort des années durant à planter ces nouvelles plantes. Cédric le consola avant de l’amener boire un verre de liqueur dans un cabaret du coin, le n’zannonfouet, histoire d’oublier ce qui venait de se passer.
Le plus étonnant, fut que dans la même période, le champ de Cédric produisait à merveille, si bien qu’il proposa à Omer de se contenter d’exploiter une parcelle productive qu’il avait délimité pour lui afin qu’il se retrouve dans un premier temps. Au début, Omer était retissant, car il gardait en tête que Cédric devrait être le responsable de son malheur. Chaque jour, il cultivait cet esprit au point même de commencer à prendre ses distances de son meilleur ami. Cédric n’y comprenant rien, se rendit chez le chef du village afin de le saisir de la situation.
Le chef les convoqua donc pour un éclaircissement de la situation. Par ailleurs, ce que Cédric ignorait, c’est qu’Omer fréquentait des jeunes venus d’un pays voisin en quête de terre pour un champ. Omer leur avait vendu une terre assez lointaine du village à l’insu de Cédric. En effet, cette terre appartenait au deux amis qui s’étaient associés pour l’acheter afin de garantir l’avenir de leur progéniture. Aussi, ces nouveaux venus, avaient convaincus Omer de la puissance du maraboutage et lui avaient endormi la conscience sur la bonté de Cédric. Pour ce faire, ils lui avaient même fait croire que son ami serait responsable de son malheur, et qu’il fallait qu’il lui lance un maléfice en retour pour rompre le sortilège, ce qu’Omer fit vraiment, en ignorant qu’il venait d’être son propre fossoyeur en commettant le pire.
Le soleil étant à son crépuscule, Omer se mit en route pour répondre à la convocation du chef. Ainsi, au clair lunaire et en compagnie des notables, Cédric eut l’autorisation de s’exprimer :
- Grand chef dont la notoriété dépasse les frontières, grand gardien des ancêtres de ce village, vaillants notables bonsoir. Depuis un moment, je ne comprends plus l’attitude de mon frère Omer que voici. Lorsque l’incendie ravagea sa plantation, j’étais à ses côtés, lorsqu’il perdit sa mère, j’étais encore là. Et même, pour le consoler et le soutenir, je lui ai proposé d’exploiter une parcelle de mon champ à guise. Cependant, son attitude m’écœure, car, depuis un moment, j’ai l’impression qu’il cherche à m’éviter pour une raison inconnue. Il ne me parle plus, il me boude... Après ces propos, Omer eut droit à la parole :
- Nanan je t’ai respecté, je te respect et je te respecterais toujours. Tu as toujours été là pour moi. Vois-tu, mon ami ici présent, en veut à ma vie. Il a tout préparé pour que le pire m’arrive jusqu’ici. Je ne le savais pas si méchant à mon égard comme il vient de le faire en incendiant mon champ !
- Quoi ! Moi ! incendié ton champ ?
- Et oui chef, il l’a fait, et me demande d’exploiter sa parcelle. Comment puis-je accepter un poison pareil ?
- Assez maintenant ! s’éprit le chef de colère. As-tu les preuves de ce que tu avances ?
- Oui chef, affirma Omer. Ce sont les migrants qui me le garantit et confirmé par leur spiritualité.
- Ah bon ! Sur ma terre on profane mes ancêtres ?
- C’est compris. Et dites-moi qui leur a permis d’exercer leur spiritualité ici notable ?
- Votre majesté à notre connaissance, personne. Tout comme vous, nous venons de l’apprendre la bouche de Omer, qui, nous croyons en ait informé à parement.
- Bien ! qu’on me les fasse venir immédiatement. Compris chef, disaient les guerriers en courant muni de leurs lances et leur corps qui bougeait au rythme de leurs pas.
- Quant à toi Cédric, je t’ai entendu, et sache que je te crois fermement. Parole du chef...
- Et toi Omer, tu devrais me convaincre de tes propos, sinon ton châtiment sera terrible crois moi.
Une demi-heure passa, quand de retour, les guerriers rapportaient au chef le responsable de ces étrangers.
- D’un ton furieux le chef intervenait :
- Qui vous a permis d’habiter dans ce village et d’exercer le maraboutage sur la terre de mes ancêtres.
- Chef, grand Chef, c’est Omer qui nous a vendu la terre et autorisé à nous y installer.
- Bien ! et quelle est la preuve que Cédric ici présent en veut à la vie de Omer.
- Pendant un instant, ce fut un silence, avant de recevoir une gifle d’un garde et s’exprimer.
- Je vais tout expliquer. À notre arrivée ici, Omer, nous ayant rencontré les premiers, nous a parlé de Cédric qu’il soupçonnait et nous a même confiés qu’il nous vendrait une terre plus loin qui les appartenaient si ces soupçons étaient fondés. Ensuite, il a demandé à ce qu’on l’aide à égaler et dépasser Cédric. Pour ce faire, nous lui avons dit qu’il faut un sacrifice. C’est ainsi, qu’il sacrifia sa mère, la tante adorée de Cédric. Le sacrifice était valable sur un nombre de temps. Ce temps était relatif aux grandes productions qu’il faisait. Mais au temps venu, le champ devrait s’incendier, ce qui arriva. Pire, Omer, avait mainte fois, inconsciemment tenté de mettre à mort Cédric, ce qui n’arriva pas, pour des raisons inconnues. C’est que, sans le savoir, il faisait des rituels chez nous qui conduisaient à la mort de Cédric. Aussi, chef, pardonnez-nous de cette violation. Omer disait qu’il vous en avait parlé et qu’il nous conduirait à vous.
Après ces propos, tout se passait comme si un voile venait d’être levé des yeux d’Omer. Il voyait correctement à nouveau. Il ne pouvait plus fixer son ami, tant sa peine était grande et son destin scellé. Car, la trahison conduisait à la peine de mort dans le village.
Tout allait dépendre du verdict du chef et des derniers mots de son compagnon. L’étranger quant à lui et son groupe, devait quitter la terre et retourner dès le lendemain chez eux.
- Cédric ! demanda le chef de manière forte. Désires-tu qu’il purge sa peine, Omer. Non ! chef. Qu’est-ce que tu me dis là !
- Tu n’éprouves pas de haine ou du mépris à son égard ?
- Chef, de la douleur certes, mais la haine non. Donc il vous revient de donner la décision finale. Soudain, un étourdissement s’empara du chef qui fit une crise.