Toute histoire commence un jour, quelque part. Autre fois, dans mon beau village, une zone enclavée, village écologique, traditionnel, magnifique, glorieux, calme, accueillant, productif, respectueux et adorable, sévissait une excellente vie entre les êtres vivants. Dans ce village, la vie était du paradis, oui du vrai paradis terrestre.
Traversé par un cours d’eau au milieu des beaux reliefs, des forêts aux arbres non OGM fixés sur un sol naturel renfermait une population traditionnelle occupant une haie faite par la nature elle-même. Un cours d’eau poissonneux de tout type d’espèces, protégés par la population, fournissait au village des poissons en qualité et en quantité. Ceux jugés bébés poissons étaient relâchés dans l’eau pour pérenniser l’espèce.
Des montagnes entourant ce beau village, étaient vivantes, productives, obéissaient au village en le nourrissant à chaque fois qu’une graine tombait dans ses fissures. Des montagnes qui ne réchauffaient jamais son peuple, toujours recouvertes par de la verdure ressemblant au gazon artificiel et des végétaux de toute espèce.
Ses végétaux qui formaient une haie naturelle pour le village, présentaient une verdure exceptionnelle, jamais menacées par ses habitants et fournissaient à mon village tout type de fruit consommable. Ils constituaient des bases pharmacologiques guérissant tout type de maladies attrapées par la population. La mort ne venait guère par maladie. La guérison sévissait dans la forêt. Leurs graines étaient semées à volonté, et germaient à la température presque constante de la nature grâce au bon type du sol et devenaient des grands arbres productifs à leurs tours sans modifications génétiques. Elle renfermait, la forêt, tout type des animaux sauvages avec des beautés magnifiques confondues à ceux domestiques. Ils n’étaient jamais méchant, ni violent et n’avaient jamais peur du peuple de mon village qui mena une relation cordiale permanente avec eux. Ils étaient nourris par les villageois et nourrissaient aussi les villageois. Ils vivaient dans la forêt mais se recueillaient auprès de mon village à leurs volontés sans être pourchassé.
Son sol était un sol naturel, oui, du vrai sol, de type limoneux qui n’avait jamais été pulvérisé par des hydrocarbures chlorés, phosphorés ou organophosphorés,.... Un sol qui répondait à l’appel de son peuple quand elle lui tendait la main, un peuple qui le respectait comme une âme sœur. Un sol qui faisait pousser tout type de semence, qui constituait un vrai habitat pour ses animaux et une excellente nourriture pour les lombrics. Ce sol dont dépendait la vie de la population, était pour les villageois une ressource rare, laquelle l’avenir de leurs enfants en dépendait.
Mon beau village avait à sa tête une personnalité religieuse, laïque, animiste en même temps intellectuelle connaissant toutes les règles de la nature, les notions de la démocratie, les notions de la protection de l’environnement, les notions du développement durable. Il surprenait tout son peuple chaque année avec des solutions innovantes concernant les aspects sociaux économiques, culturels sans mettre pied à l’école. Toujours à la tête de son village, il n’avait jamais été contesté par son peuple qui lui avait octroyé ce trône sans referendum, ni vote, sans adversaire, sans opposant et sans contestation, mais par acclamation. Depuis que son village a été créé, il se succédait de génération en génération, en suivant la généalogie selon laquelle un fils légitime succède à son père qui fut roi selon le conseil des sages. Chaque nouveau chef avait toujours un même comportement en faveur de son peuple, il avait une attention particulière en résolvant tous leurs maux. Avec son comportement presque parfait à l’égard de son peuple, en trouvant les solutions à leurs problèmes, il était vénéré comme un dieu, par sa population. Mon beau village, un village qui au départ était habité par un seul couple de deux individus lui donnant le nom de ‛‛Lao’’ qui signifie en lui-même une ‛‛haie’’, haie naturelle faite des vrais arbres naturels sur une haie de montagne vivante et productive, s’était vu au cours des années se remplir d’un peuple et on l’attribua le nom de population, ‛‛ensemble des individus vivants dans un même espace géographique circoncis, partageant une même culture, se respectant mutuellement tout en respectant la dignité des autres êtres vivants et non vivant, invisibles et visibles avec pour ancêtre commun, une même généalogie, ayant tous, la notion de développement durable’’. Issus tous d’un ancêtre commun, dans un environnement naturel, comme Adam et Ève dans le jardin d’éden, au fil du temps, les individus de mon village se multipliaient après un mariage traditionnel avec des couples qui donnaient des enfants avec espacement de naissance naturel de deux ans au minimum sans utilisé une contraception. Leurs femmes étaient prédisposées naturellement à espacer leurs enfants. Leurs organismes étaient adaptés au naturel. On écoutait guère parler des maladies bizarres, le cancer de sein, la stérilité, du diabète, d’obturation des trompes, des infections génitales féminines sexuellement transmissibles, des grossesses extra-utérines des avortements et autres à l’égard des femmes. Elles étaient protégées par la nature, rien que suivant leurs alimentations, une alimentation au naturel sans aucun produit synthétiques. Ce peuple qui était mon peuple, vivaient un paradis terrestre. Ils mangeaient à leurs besoins grâce à leur environnement. Ils vivaient de la chasse, de la cueillette, de l’agriculture et de la pêche.
La population pratiquait une chasse, non abusive. Ils partaient à la chasse en groupe, et ne chassaient que pour leurs besoins, leurs ventres, bref pour juste s’alimenter. Les directives de chasse étaient données par le Chef, qui leurs orientait et leurs indiquait ceux dont ils devaient en capturer avec un nombre limité en fonction de leurs états de disponibilité dans la brousse. La prévalence de ces différentes espèces animales sauvages vivantes dans l’environnement de son village était connue à la lettre statistiquement sans un recensement quelconque par le roi. Le nombre des animaux à chasser et les espèces ciblées par le roi répondaient avec exactitude au besoin qualitatif et quantitatif de son peuple. Les chasses n’étaient jamais faites de manière individuelle pour soi ou par conviction, mais de manière collective pour un peuple entier. Les produits de chasse, ramenés de la brousse étaient partagés à la population par le roi lui-même. Sur ce, tout son peuple était ravi de lui, de ceux qui allaient en brousse et ramenaient ces produits de chasse. Ceux-là étaient considérés comme des braves hommes du village. Ils vivaient comme une famille, celle à l’africaine. Il n’y avait guère de haine, de jalousie, de concurrence, de querelle, et jamais de la bagarre. C’était une cohabitation pacifique, la vraie.
Les fruits issus des cueillettes étaient des fruits de qualité unique. Ils n’avaient jamais subi des modifications dans leurs gènes et avaient un goût singulier. Ils se conservaient point dans les congélateurs, n’avaient jamais besoin d’une température différente de celle de la nature, mais pouvaient passer tout un hiver sans être décomposé et conservaient ses mêmes propriétés du départ. Ils constituaient pour mon peuple une source alimentaire intarissable, récoltées à volonté. La population ne vendait point, ni exportait. Sa consommation était limitée au besoin du ventre. Les différentes périodes de récoltes étaient organisées par le roi. Ils n’étaient jamais cueillis de manière prématurée. Sans une étude agronomique, le Chef savait à quelle période et moment de l’année que tel fruit de telle plante était récoltable.
Avec un sol de type limoneux constituant de l’engrais biologique pour les habitants sous des arbres naturels traversés par des cours d’eaux, fournissait un rendement de qualité rarissime en agriculture. Tous les types de graine ensemencées y germaient et rendaient indépendant les villageois en agriculture. La faim était un mot qui n’existait pas. Tout le monde était cultivateur. Les denrées stockées après les récoltes n’étaient points attaquées par les ennemis des cultures qui trouvaient leurs comptes dans environnement naturel. Le vrai soleil couvert par la couche d’ozone sans trou, leur permettait de sécher leurs denrées de manière parfaite. Il n’y avait pas une période pour labourer. Ils semaient à tout moment dès que les besoins se faisaient sentir. La notion des saisons n’y existait pas. Il pleuvait permanemment. Les différents produits de récoltes étaient échangés entre les individus de la population sous l’œil du Chef. Et tous bénéficiaient des produits de récolte de chacun.
Disposant un cours d’eaux dont la source de gisement venait de là, la vie de toute la population en dépendait. Elle était une source d’eau potable. Elle était consommée par tout le peuple, mais point atteint par une quelconque maladie. Le choléra, la filaire, les vers de guinée, la bilharziose, la fièvre typhoïde..., toutes n’existaient pas. Cette source d’eau constituait une piscine pour la population, ils y prenaient leurs bains. Les savons utilisés étaient fabriqués localement à partir de la cendre, du natron, du fruit de Balanites aegyptiaca etc., ne renfermant aucun produit toxiques, chimiques, nourrissaient au contraire les poissons dans l’eau après chaque bain. Ils y figuraient tous les types d’animaux aquatiques et les poissons de toute espèce. En dehors du Chef de village, il existait un sous-Chef, appelé Chef des eaux qui réglementait toute activité menée sur le fleuve. Il connaissait en nombre et en qualité tout type d’espèces animales aquatiques et poissonneuses présentes dans son eau. Il orientait la population à pêcher avec modération et leur inculquait l’idée de générations futures. Tout son peuple pêchait à volonté et toutes les familles trouvaient leurs comptes dans cette eau. Parmi les hippopotames, les crocodiles, les serpents marins etc., les pêcheurs de mon beau village naviguaient en toute sécurité sur le cours d’eau avec leurs pirogues sans être menacé. Il fut une cohabitation hyper pacifique entre les animaux et les hommes. Ils avaient du respect à l’égard des hommes de même eux à l’égard des animaux et de la nature. On n’observait pas de famine. Personne ne se plaignait. Tout le peuple dans ce beau village vivait une liberté dans une aire géographique bien définie. Le Chef régnait sur son peuple que pour normaliser les pratiques agricole, culturelle, relationnelle, éducationnelles, sociales qui sévirent dans son village. Il n’effectuait jamais des jugements. Son peuple était bien éduqué par la collectivité de tous les pères du village. Ils mangeaient, buvaient, chassaient, cueillaient et pêchaient en famille. Famille pour le peuple de mon village était égale à la population locale. Ils ne faisaient aucune distinction entre les individus. Tous s’appelaient frère. Les vieux se retrouvaient entre eux, les jeunes entre eux et les enfants entre eux. Ils trouvaient tous leurs comptes auprès de la nature.
Les relations entre les Hommes, les Hommes et les autres êtres vivants, l’atmosphère et les Hommes s’intensifiaient, et le peuple vivait du paradis terrestre. Le dieu du peuple de mon village était la terre qui leur offrait tout. La paix régnait, l’amour régnait et la joie régnait. Le commerce était interne. Il se faisait par échange des biens sans monnaie.
Dans leurs aventures, les explorateurs dans leurs conquêtes, découvrirent le village de mon peuple. Pour eux, c’était une nature non exploitée, voilée, avec pleine de ressources naturelles et sans propriétaire. Ils ne prirent point en considération ce peuple qu’ils trouvèrent surplace. Du coup, ils cherchèrent les moyens de le désenclaver avant de profiter des ressources. Ils commencèrent par braconner les animaux pour leurs ivoires, leurs peaux, leurs viandes et leurs sabots et les exportèrent. Quelques fois obligèrent certains braves du village à chasser avec eux. Plus ils chassaient, plus les animaux s’éloignaient du village. Ils utilisèrent tout type de filet et pêchèrent sans limites intensivement. Les poissons tarissaient progressivement et d’autres espèces disparurent. Ils coupèrent les arbres pour leurs toits. Une grande partie exportée chez eux. La forêt dense de mon village devint claire. Le sol limoneux, par l’action des explorateurs finirent par devenir désertique. Ils pratiquaient tout à leurs volontés sans l’avis du Chef du village. Il n’avait point la parole. Son peuple commença à se lamenter. Ils ne mangèrent et ne trouvèrent plus des fruits et des poissons comme avant. Le sol ne produisit plus comme au départ. Au fur et à mesure que les explorateurs continuaient leurs pratiques au village, mon beau village perdit sa qualité naturelle, mon peuple pleura. Plus l’exploitation s’intensifiait, plus la pauvreté et la famine s’installèrent dans le village. Les habitants du village se virent obliger de tendre la main aux nouveaux occupants de leur village. Au lieu de se guérir aux moyens des plantes, ils prirent désormais des comprimés. Au lieu d’utiliser leurs savons traditionnels, ils tendirent la main aux savons chimiques, qui, après un bain au fleuve, tuèrent presque les poissons sous l’effet de sa toxicité. Au lieu de continuer à utiliser leurs semences naturels reproductibles, ils semèrent désormais les semences importées leurs rendirent dépendant des explorateurs. Au lieu d’utiliser leurs emballages à partir des feuilles des grands arbres, ils utilisèrent désormais les emballages octroyés par les explorateurs qui polluèrent les eaux en tuant les poissons, la brousse en tuant les animaux après l’ingestion, la forêt en bloquant le développement des jeunes plantes une fois fixées sur leurs racines et sur leurs bourgeons, et l’air une fois brulés. Mon beau village qui était autre fois un paradis terrestre, devint un enfer. La température devint insupportable. Il eut manque de nourriture, les conflits prirent naissance, la jalousie et la haine s’installèrent. Le Chef n’avait plus de pouvoir, son peuple lui dénigra. Les cultures se font désormais une fois par ans. Ils assistèrent à une vie sans précédente. Les femmes ne purent point espacer les naissances. Les hommes n’arrivèrent point à éduquer leurs enfants. Naitra alors l’idée d’aller où il fera mieux vivre. Les jeunes quittèrent peu à peu le village et migrèrent, à la recherche d’une meilleure vie. D’aucuns réussirent dans leurs aventures et d’autres périrent en chemins sans trace. La situation des villageois s’empira. Face à cette situation causée par les explorateurs, le peuple de mon village, petit à petit, quitta l’ancien beau village, à la cherche de la meilleure vie ailleurs. Ils quittèrent un à un, une à une, les uns après les autres. Après la mort du Chef, mon village mourut instantanément sans laisser une trace. C’est ainsi disparut mon beau village avec tout son peuple.
Traversé par un cours d’eau au milieu des beaux reliefs, des forêts aux arbres non OGM fixés sur un sol naturel renfermait une population traditionnelle occupant une haie faite par la nature elle-même. Un cours d’eau poissonneux de tout type d’espèces, protégés par la population, fournissait au village des poissons en qualité et en quantité. Ceux jugés bébés poissons étaient relâchés dans l’eau pour pérenniser l’espèce.
Des montagnes entourant ce beau village, étaient vivantes, productives, obéissaient au village en le nourrissant à chaque fois qu’une graine tombait dans ses fissures. Des montagnes qui ne réchauffaient jamais son peuple, toujours recouvertes par de la verdure ressemblant au gazon artificiel et des végétaux de toute espèce.
Ses végétaux qui formaient une haie naturelle pour le village, présentaient une verdure exceptionnelle, jamais menacées par ses habitants et fournissaient à mon village tout type de fruit consommable. Ils constituaient des bases pharmacologiques guérissant tout type de maladies attrapées par la population. La mort ne venait guère par maladie. La guérison sévissait dans la forêt. Leurs graines étaient semées à volonté, et germaient à la température presque constante de la nature grâce au bon type du sol et devenaient des grands arbres productifs à leurs tours sans modifications génétiques. Elle renfermait, la forêt, tout type des animaux sauvages avec des beautés magnifiques confondues à ceux domestiques. Ils n’étaient jamais méchant, ni violent et n’avaient jamais peur du peuple de mon village qui mena une relation cordiale permanente avec eux. Ils étaient nourris par les villageois et nourrissaient aussi les villageois. Ils vivaient dans la forêt mais se recueillaient auprès de mon village à leurs volontés sans être pourchassé.
Son sol était un sol naturel, oui, du vrai sol, de type limoneux qui n’avait jamais été pulvérisé par des hydrocarbures chlorés, phosphorés ou organophosphorés,.... Un sol qui répondait à l’appel de son peuple quand elle lui tendait la main, un peuple qui le respectait comme une âme sœur. Un sol qui faisait pousser tout type de semence, qui constituait un vrai habitat pour ses animaux et une excellente nourriture pour les lombrics. Ce sol dont dépendait la vie de la population, était pour les villageois une ressource rare, laquelle l’avenir de leurs enfants en dépendait.
Mon beau village avait à sa tête une personnalité religieuse, laïque, animiste en même temps intellectuelle connaissant toutes les règles de la nature, les notions de la démocratie, les notions de la protection de l’environnement, les notions du développement durable. Il surprenait tout son peuple chaque année avec des solutions innovantes concernant les aspects sociaux économiques, culturels sans mettre pied à l’école. Toujours à la tête de son village, il n’avait jamais été contesté par son peuple qui lui avait octroyé ce trône sans referendum, ni vote, sans adversaire, sans opposant et sans contestation, mais par acclamation. Depuis que son village a été créé, il se succédait de génération en génération, en suivant la généalogie selon laquelle un fils légitime succède à son père qui fut roi selon le conseil des sages. Chaque nouveau chef avait toujours un même comportement en faveur de son peuple, il avait une attention particulière en résolvant tous leurs maux. Avec son comportement presque parfait à l’égard de son peuple, en trouvant les solutions à leurs problèmes, il était vénéré comme un dieu, par sa population. Mon beau village, un village qui au départ était habité par un seul couple de deux individus lui donnant le nom de ‛‛Lao’’ qui signifie en lui-même une ‛‛haie’’, haie naturelle faite des vrais arbres naturels sur une haie de montagne vivante et productive, s’était vu au cours des années se remplir d’un peuple et on l’attribua le nom de population, ‛‛ensemble des individus vivants dans un même espace géographique circoncis, partageant une même culture, se respectant mutuellement tout en respectant la dignité des autres êtres vivants et non vivant, invisibles et visibles avec pour ancêtre commun, une même généalogie, ayant tous, la notion de développement durable’’. Issus tous d’un ancêtre commun, dans un environnement naturel, comme Adam et Ève dans le jardin d’éden, au fil du temps, les individus de mon village se multipliaient après un mariage traditionnel avec des couples qui donnaient des enfants avec espacement de naissance naturel de deux ans au minimum sans utilisé une contraception. Leurs femmes étaient prédisposées naturellement à espacer leurs enfants. Leurs organismes étaient adaptés au naturel. On écoutait guère parler des maladies bizarres, le cancer de sein, la stérilité, du diabète, d’obturation des trompes, des infections génitales féminines sexuellement transmissibles, des grossesses extra-utérines des avortements et autres à l’égard des femmes. Elles étaient protégées par la nature, rien que suivant leurs alimentations, une alimentation au naturel sans aucun produit synthétiques. Ce peuple qui était mon peuple, vivaient un paradis terrestre. Ils mangeaient à leurs besoins grâce à leur environnement. Ils vivaient de la chasse, de la cueillette, de l’agriculture et de la pêche.
La population pratiquait une chasse, non abusive. Ils partaient à la chasse en groupe, et ne chassaient que pour leurs besoins, leurs ventres, bref pour juste s’alimenter. Les directives de chasse étaient données par le Chef, qui leurs orientait et leurs indiquait ceux dont ils devaient en capturer avec un nombre limité en fonction de leurs états de disponibilité dans la brousse. La prévalence de ces différentes espèces animales sauvages vivantes dans l’environnement de son village était connue à la lettre statistiquement sans un recensement quelconque par le roi. Le nombre des animaux à chasser et les espèces ciblées par le roi répondaient avec exactitude au besoin qualitatif et quantitatif de son peuple. Les chasses n’étaient jamais faites de manière individuelle pour soi ou par conviction, mais de manière collective pour un peuple entier. Les produits de chasse, ramenés de la brousse étaient partagés à la population par le roi lui-même. Sur ce, tout son peuple était ravi de lui, de ceux qui allaient en brousse et ramenaient ces produits de chasse. Ceux-là étaient considérés comme des braves hommes du village. Ils vivaient comme une famille, celle à l’africaine. Il n’y avait guère de haine, de jalousie, de concurrence, de querelle, et jamais de la bagarre. C’était une cohabitation pacifique, la vraie.
Les fruits issus des cueillettes étaient des fruits de qualité unique. Ils n’avaient jamais subi des modifications dans leurs gènes et avaient un goût singulier. Ils se conservaient point dans les congélateurs, n’avaient jamais besoin d’une température différente de celle de la nature, mais pouvaient passer tout un hiver sans être décomposé et conservaient ses mêmes propriétés du départ. Ils constituaient pour mon peuple une source alimentaire intarissable, récoltées à volonté. La population ne vendait point, ni exportait. Sa consommation était limitée au besoin du ventre. Les différentes périodes de récoltes étaient organisées par le roi. Ils n’étaient jamais cueillis de manière prématurée. Sans une étude agronomique, le Chef savait à quelle période et moment de l’année que tel fruit de telle plante était récoltable.
Avec un sol de type limoneux constituant de l’engrais biologique pour les habitants sous des arbres naturels traversés par des cours d’eaux, fournissait un rendement de qualité rarissime en agriculture. Tous les types de graine ensemencées y germaient et rendaient indépendant les villageois en agriculture. La faim était un mot qui n’existait pas. Tout le monde était cultivateur. Les denrées stockées après les récoltes n’étaient points attaquées par les ennemis des cultures qui trouvaient leurs comptes dans environnement naturel. Le vrai soleil couvert par la couche d’ozone sans trou, leur permettait de sécher leurs denrées de manière parfaite. Il n’y avait pas une période pour labourer. Ils semaient à tout moment dès que les besoins se faisaient sentir. La notion des saisons n’y existait pas. Il pleuvait permanemment. Les différents produits de récoltes étaient échangés entre les individus de la population sous l’œil du Chef. Et tous bénéficiaient des produits de récolte de chacun.
Disposant un cours d’eaux dont la source de gisement venait de là, la vie de toute la population en dépendait. Elle était une source d’eau potable. Elle était consommée par tout le peuple, mais point atteint par une quelconque maladie. Le choléra, la filaire, les vers de guinée, la bilharziose, la fièvre typhoïde..., toutes n’existaient pas. Cette source d’eau constituait une piscine pour la population, ils y prenaient leurs bains. Les savons utilisés étaient fabriqués localement à partir de la cendre, du natron, du fruit de Balanites aegyptiaca etc., ne renfermant aucun produit toxiques, chimiques, nourrissaient au contraire les poissons dans l’eau après chaque bain. Ils y figuraient tous les types d’animaux aquatiques et les poissons de toute espèce. En dehors du Chef de village, il existait un sous-Chef, appelé Chef des eaux qui réglementait toute activité menée sur le fleuve. Il connaissait en nombre et en qualité tout type d’espèces animales aquatiques et poissonneuses présentes dans son eau. Il orientait la population à pêcher avec modération et leur inculquait l’idée de générations futures. Tout son peuple pêchait à volonté et toutes les familles trouvaient leurs comptes dans cette eau. Parmi les hippopotames, les crocodiles, les serpents marins etc., les pêcheurs de mon beau village naviguaient en toute sécurité sur le cours d’eau avec leurs pirogues sans être menacé. Il fut une cohabitation hyper pacifique entre les animaux et les hommes. Ils avaient du respect à l’égard des hommes de même eux à l’égard des animaux et de la nature. On n’observait pas de famine. Personne ne se plaignait. Tout le peuple dans ce beau village vivait une liberté dans une aire géographique bien définie. Le Chef régnait sur son peuple que pour normaliser les pratiques agricole, culturelle, relationnelle, éducationnelles, sociales qui sévirent dans son village. Il n’effectuait jamais des jugements. Son peuple était bien éduqué par la collectivité de tous les pères du village. Ils mangeaient, buvaient, chassaient, cueillaient et pêchaient en famille. Famille pour le peuple de mon village était égale à la population locale. Ils ne faisaient aucune distinction entre les individus. Tous s’appelaient frère. Les vieux se retrouvaient entre eux, les jeunes entre eux et les enfants entre eux. Ils trouvaient tous leurs comptes auprès de la nature.
Les relations entre les Hommes, les Hommes et les autres êtres vivants, l’atmosphère et les Hommes s’intensifiaient, et le peuple vivait du paradis terrestre. Le dieu du peuple de mon village était la terre qui leur offrait tout. La paix régnait, l’amour régnait et la joie régnait. Le commerce était interne. Il se faisait par échange des biens sans monnaie.
Dans leurs aventures, les explorateurs dans leurs conquêtes, découvrirent le village de mon peuple. Pour eux, c’était une nature non exploitée, voilée, avec pleine de ressources naturelles et sans propriétaire. Ils ne prirent point en considération ce peuple qu’ils trouvèrent surplace. Du coup, ils cherchèrent les moyens de le désenclaver avant de profiter des ressources. Ils commencèrent par braconner les animaux pour leurs ivoires, leurs peaux, leurs viandes et leurs sabots et les exportèrent. Quelques fois obligèrent certains braves du village à chasser avec eux. Plus ils chassaient, plus les animaux s’éloignaient du village. Ils utilisèrent tout type de filet et pêchèrent sans limites intensivement. Les poissons tarissaient progressivement et d’autres espèces disparurent. Ils coupèrent les arbres pour leurs toits. Une grande partie exportée chez eux. La forêt dense de mon village devint claire. Le sol limoneux, par l’action des explorateurs finirent par devenir désertique. Ils pratiquaient tout à leurs volontés sans l’avis du Chef du village. Il n’avait point la parole. Son peuple commença à se lamenter. Ils ne mangèrent et ne trouvèrent plus des fruits et des poissons comme avant. Le sol ne produisit plus comme au départ. Au fur et à mesure que les explorateurs continuaient leurs pratiques au village, mon beau village perdit sa qualité naturelle, mon peuple pleura. Plus l’exploitation s’intensifiait, plus la pauvreté et la famine s’installèrent dans le village. Les habitants du village se virent obliger de tendre la main aux nouveaux occupants de leur village. Au lieu de se guérir aux moyens des plantes, ils prirent désormais des comprimés. Au lieu d’utiliser leurs savons traditionnels, ils tendirent la main aux savons chimiques, qui, après un bain au fleuve, tuèrent presque les poissons sous l’effet de sa toxicité. Au lieu de continuer à utiliser leurs semences naturels reproductibles, ils semèrent désormais les semences importées leurs rendirent dépendant des explorateurs. Au lieu d’utiliser leurs emballages à partir des feuilles des grands arbres, ils utilisèrent désormais les emballages octroyés par les explorateurs qui polluèrent les eaux en tuant les poissons, la brousse en tuant les animaux après l’ingestion, la forêt en bloquant le développement des jeunes plantes une fois fixées sur leurs racines et sur leurs bourgeons, et l’air une fois brulés. Mon beau village qui était autre fois un paradis terrestre, devint un enfer. La température devint insupportable. Il eut manque de nourriture, les conflits prirent naissance, la jalousie et la haine s’installèrent. Le Chef n’avait plus de pouvoir, son peuple lui dénigra. Les cultures se font désormais une fois par ans. Ils assistèrent à une vie sans précédente. Les femmes ne purent point espacer les naissances. Les hommes n’arrivèrent point à éduquer leurs enfants. Naitra alors l’idée d’aller où il fera mieux vivre. Les jeunes quittèrent peu à peu le village et migrèrent, à la recherche d’une meilleure vie. D’aucuns réussirent dans leurs aventures et d’autres périrent en chemins sans trace. La situation des villageois s’empira. Face à cette situation causée par les explorateurs, le peuple de mon village, petit à petit, quitta l’ancien beau village, à la cherche de la meilleure vie ailleurs. Ils quittèrent un à un, une à une, les uns après les autres. Après la mort du Chef, mon village mourut instantanément sans laisser une trace. C’est ainsi disparut mon beau village avec tout son peuple.