Toute histoire commence un jour, quelque part, quand elle attendait, les yeux distraits, entre les gouttes de pluie qui tombaient spontanément sur ses joues. Celui qui le voit se perd dans la beauté de de son visage confus. Mais sa distraction n’était pas un hasard. Nous avons monté dans le même train. Elle était assise à côté de la fenêtre, les yeux et l'esprit ailleurs.
J’ai pris un siège à côté d'elle. Je n'ai pas cessé de la regarder. Je l’ai salué mais elle ne m’a pas répondu. J’avais honte de moi car j'ai senti que la dérangeais J'ai sorti le livre "Vivre avec confiance - 365 jours par année" de Demi Lovato pour compléter sa lecture. Il m’a arrêté que la fille est sortie de sa distraction son Ahurissant quand elle a pour regarder regardé sa montre. Il me semblait qu’elle avait un rendez-vous. Puis elle m’a regardé avec un petit sourire. J'avais beaucoup de questions de dans ma tête mais je n'ai pas oser lui poser. Enfin, poussé par ma curiosité morbide, j'ai décidé de lui demander:
- Où allez-vous ?
Elle m’a regardé profondément et a répondu : « Je vais à Jaffa ».
J’étais très content car j'ai eu enfin la chance d'entendre sa voix très douce. Oui, elle était si belle, or elle était plus belle quand elle parle.
- Jaffa!
- Oui, je vais pour voir ma mère! C'est ma première fois que j’ai l'autorisation israélienne pour lui rendre visite depuis 13 ans. Je ne l'ai pas vu depuis l'âge de quatre ans.
- Pardon! Pour cela vous étiez distraite tout le temps.
Elle m'a répondu avec un sourire rempli de chagrin :
- Je ne sais pas si ma mère pense à moi ou si elle se souvient même de sa fille Haneen!
- Haneen!
- Oui, je m'appelle Haneen et vous?
- Moi, je m’appelle Antoine... Je suis originaire de Bethléem. Je travaille dans le domaine de tourisme intérieur. J’ai rendu visite à beaucoup de villes palestiniennes et je les connais bien.
- Vraiment! Est-ce que vous connaissez le quartier El-Ajami? Elle y habite depuis la séparation de mes parents.
- Oui, je le connais bien, il est le quartier le plus beau de Jaffa. Des bienfaiteurs chrétiens riches ont construit l’église et le monastère Saint-Antoine dans ce quartier, où les chrétiens et les musulmans vivent dans une merveilleuse coexistence.
- Oui, c’est super, moi je vis avec mon père à Ramallah. J'ai essayé toujours de venir voir ma mère mais malheureusement, c'est ma première fois que j’ai l'autorisation de la voir.
Les minutes et les heures passaient très vite. Je n'ai pas senti le temps passé avec elle. Enfin Haneen est arrivée à sa destination.
Elle m’a souri, et m’a dit « Merci » et « Enchanté », je lui ai souri encore, et je lui ai donné mon numéro de téléphone pour me rappeler quand si elle avait besoin.
Nous nous sommes serrés la main et nous avons échangé des regards profonds, comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Pour un moment, je me suis oublié et je me suis plongé dans ses yeux, et je me se suis réveillé de ce rêve à sa voix disant: Au revoir!
Je la surveillais par la fenêtre du train jusqu’à ce qu’elle a disparu…. Quelque chose m’a inquiété, je ne sais pas qu'est-ce que c’est. Je me sentais seul quand Haneen est partie, peut-être sa distraction est contagieuse.
Quelques minutes plus tard, je suis arrivé à Tel Rabaa dans l'hôtel où j’aurai une réunion avec mon agence de tourisme le soir.
J’étais très fatigué. J’ai pris mon café et me suis préparé pour mon rendez-vous. Soudain! Mon téléphone a sonné, j’ai répondu et j'ai entendu une voix des pleurs de l’autre côté et des paroles qui ne sont pas claires.
- Allô, c'est qui? Allô! Allô!
Je n'avais rien compris sauf la voix d'une fille qui pleure.
- C’est moi, Haneen.
- Haneen! où êtes-vous?
- Je n’ai pas trouvé ma mère, ses voisions m’ont informé qu’elle était morte il y a un mois.
- Calme-toi! Je viens très rapidement!
J’ai pris un taxi rapidement vers le quartier l'Al-ajami. Le soleil était presque couchant et j’étais très inquiet pour Haneen dont je ne connaissais que depuis quelques heures. Après 24 minutes, j'ai vu Haneen de la fenêtre du taxi. Elle regardait le ciel.
Je suis sorti du taxi. Je me suis approché d'elle en essayant de la calmer et de la consoler.
- Ne pleure pas Haneen! Je suis désolé pour ce qui est passé! J’aimerais tellement prendre ton chagrin, pour ne plus voir ces larmes couler sur ton joli visage. Le poids du chagrin est lourd, permets-moi de t’aider à porter ce fardeau.
- Je voulais la voir même pour une dernière fois pour lui dire que je l’aime.
Nous avons marché au bord de la mer, je me sentais attristé pour elle, cela m’a rappelé la mort de ma mère, qui a été tuée par un colon israélien lorsqu’elle m’avait emmené à l’école, il y a 15 ans.
La pauvre Haneen avait très froid et très faim. J’ai mis mon manteau sur ses épaules. Nous sommes retournés à pieds à l'hôtel. J'ai lui réservé une chambre à l’hôtel.
Le matin, nous avons pris notre petit-déjeuner ensemble, Haneen est retournée à sa distraction et je me suis senti qu’elle est perdue dans ses idées.
- Haneen, Qu’est-ce que tu vas faire maintenant?
- Oui!
J’ai répété ma question
- Oui, je vais contacter mon père, puis je vais décider.
- Oui, c’est bien!
J'étais très inquiet de la laisser seule, mais je vais attendre sa décision.
Le soir, j'ai appelé Haneen pour connaître sa décision, mais elle était très triste et sa voix aussi.
- Qu’est-ce qui se passe?
- Antoine, j'ai de la peur au ventre et je n'arrive pas à retourner chez mon père à Ramallah, s'il vous plaît.
- Qu'est-ce qu'il y a Haneen?
- Je ne peux pas y retourner maintenant parce que les forces de l'occupation ont assiégé Ramallah.
- Ne t’inquiète pas, je suis là avec toi!
- Merci, pour tout ce que tu fais pour moi. (elle a dit avec une voix triste)
Jour après jour, Haneen attendait de retourner chez son père. Elle le contactait toujours pour le rassurer sur la situation. Elle avait toujours besoin de moi, où elle ne connaît que moi.
Haneen était très timide et embarrassée de voir, mon attachement ,chaque jour que je l'appelais pour qu'elle prenne les repas avec moi après avoir terminé son argent.
Un jour, le matin, pendant notre petit déjeuner ensemble, elle m’a dit: "Aujourd’hui est mon premier anniversaire sans mon père". Elle commença à pleurer et se rappela de la mort de sa mère qu'elle ne connait que par les photos.
- Sois forte Haneen! Ne permet pas au désespoir, et au chagrin de te détruire.
- Merci, Antoine, tu me donnes toujours la force et la patience.
J’ai invité mes amis Ali, Nancy, George et Yahia pour m'aider à organiser une fête d’anniversaire pour Haneen sans qu'elle le sache.
Mes amis étaient impatients de voir cette fille qui a retenu pas seulement mon attention, mais aussi mon cœur.
D’autre part, j’ai invité Haneen pour prendre le diner mais elle a refusé en prétendant qu'elle n'avait pas faim. Je savais que c’était seulement un prétexte, ses parents lui manquaient. Après plusieurs essais, elle a accepté de descendre de sa chambre avec moi. C’était une merveilleuse surprise qui a rendu Haneen très heureuse.
Nous avons éteint les bougies ensemble, avons pris le gâteau et je lui ai offert mon cadeau qui était mon livre "Vivre avec confiance - 365 jours par année" et un beau bouquet de fleurs.
Après 2 mois d'attente, Haneen a été autorisée à retourner chez son pére. Elle raconta à son père tout ce qui était passé. Il semblait rassuré. Haneen lui a parlé de moi. Son père a demandé de me voir pour me remercier. J'étais très content parce que ça sera ma chance de revoir Haneen et son père.
Jour après jour, mon admiration profonde d'elle s'est transformée dans une belle histoire d'amour, où ma présence à ses côtés me rendait toujours heureux et responsable d'elle. J'ai inventé des prétextes chaque fois pour lui rendre visite chez-elle, et parfois à l'extérieur.
Enfin, j'ai décidé de contacter son père, et j'ai demandé la main de Haneen. J'avais tellement peur qu'il refuse. Il m'a promis de me répondre dans 10 jours, le temps de réfléchir.
Les dix jours ont passé tel qu'ils étaient dix ans et plus où je pensais jour et nuit mais le père de Haneen ne m'a pas rependu j'ai attendu un autre jour j'ai commencé d'inquiéter, j'ai décidé finalement de téléphoner le père de Haneen mais j'ai trouvé que son portable est fermée, j'ai inquiété plus, j'ai téléphoné de Haneen et enfin, elle a répondu, sa voix n'était pas normal.
- Qu'est-ce que se passait? Haneen, et où est mon oncle?
- Il y a deux jours, il a arrêté par les autorités israéliennes pour incitation et terrorisme dans ses articles dans la presse.
- Non, mon Dieu!!
Haneen a pleuré jusqu’à ce que sa voix disparaisse, j'ai lui demande de se calmer et j'ai lui promis de parler a un avocat.
- S'il te plait Antoine, aides - moi, il n'y a plus personne dans cette vie.
Ses mots étaient comme une épée coupant toutes mes ficelles.
- Ne t'inquiété pas, je resterai avec toi, j'ai appelé un avocat palestinien pour l'informer de l'arrestation de M. Ali par les autorités de l'occupation.
Le matin, je suis allé avec l'avocat à la prison d'Ofer qui située à l'ouest de Ramallah, pour en savoir plus sur le sujet.
Les autorités israéliennes n'ont autorisé que l'avocat à entrer après plusieurs d'heures de tentatives.
M. Ali était un homme avec de bonne volonté, un homme loyal pour sa patrie qui ne se souciait pas de toutes les menaces israéliennes.
Apres des jours, mon oncle a été amené devant le tribunal israélien, pour cela moi et Haneen sommes allés avec l'avocat pour entendre le verdict du tribunal sur l'affaire.
Nous nous sommes assis dans le tribunal militaire en attendant l'appel de mon oncle.
Haneen était très inquiet et j'essayais d'être assez fort.
Minutes, et appelé mon oncle, et Haneen a pleuré quand elle a vu son père qu'il était attache avec des chaines de fer et entoure d'un groupe de soldats israéliens.
J'ai regardé à ses yeux forts, vraiment il est un homme fort, il tire sa force de son amour pour sa patrie.
Il marche avec confiance et se moque de ce qui va lui arriver après la décision du tribunal.
L'avocat a présenté les documents nécessaires au tribunal et nous avons attendu le verdict avec impatience.
Le tribunal l’a condamné à un an avec une amende de 7000 NIS
Haneen a cri très fort, elle m'a fait pleurer comme si, c’était mon père a emprisonne, je lui ai dit:
- Arrêtes Haneen, mon oncle est un des héros de la Palestine
- Papaaaaaaaaa
Laisses nous le saluer avant qu'il sort.
Nous avons couru vers lui et nous sommes embrassés et il a dit à sa fille d'une voix forte.
Ne soit pas triste, ma fille et toi Antoine, fais attention à Haneen.
C'est la politique de l'occupation consistant à tuer, emprisonner, nier, déplacer et priver la liberté…
Haneen a poursuivi ses études a l'université et j'étais toujours à ses côtés pour la soutenir.
Le jour de la libération du père de Haneen, j'étais très heureux ainsi que Haneen, je l'ai appelée le matin pour le recevoir, Haneen était très heureuse, j'ai vu que son beau visage a commencé à rire et que le nuage de tristesse a commencé à s'estomper, Nous attendions patiemment au check point en ignorant le soleil brûlant, Alors il s'est approché de nous, nous avons agité nos mains vers lui, son visage était fatigué mais son sourire a brisé tous ces jours noirs.
C’est le cas de tous les palestiniens en Palestine, un jour blanc et des jours noirs.
Après 2 mois, je ne peux pas décrire la taille du mon bonheur à ce moment-là ; après avoir décidé de nous marier.