Toute histoire commence un jour, quelque part. Ce récit a commencé dans un petit village sans frontière aux premières heures du 21e siècle.
Dans ce village habitait un père nommé Soura et son fils surnommé Docko.
Au petit matin d’une fin d’année paisible, le père et son fils écoutait a l’accoutumée leur radio. Il ressort de cette onde hertzienne que la plus grande puissance du monde fut attaquée, la paisibilité du village fut menacé. Le fils demandea:
Docko: papa, qui peut avoir le kilo de s’attaquer à une grande puissance?
Soura: mon fils, aujourd’hui les menaces n’ont pas des noms, pas d’identité et même pas des frontières.
Le fils, un peu troubler par la réponse cinglante du père peine à se retrouver mais finit par reformuler sa question?
Docko: Papa, qui a attaqué la première puissance mondiale?
Soura: Ils sont en cagoule noire, ils sont invisibles et imprévisibles, ils sont trans-frontalières. Ils frappent partout: les lieux des cultes chrétiens comme musulmans, les boîtes des nuits, les bars, les concerts, les places publiques et privées. Eux ils n’ont pas d’ennemis, ils frappent seulement, ils ne s’attaquent pas qu’aux démunis mais aussi aux plus puissants. Ils sèment la haine, la terreur et installent un climat de peur à la limite un climat de tension entre des peuples qui jadis partageaient, presque, tout ensemble, alimentant ainsi un climat de haine et favorisant la montée du populisme, du xénophobie, du salafisme et un repli sur soi qui débouchera sur le rejet de l’autre. Ils ont obscurci la parole de Dieu et hanté une religion.
Docko: pourquoi ils font ça?
Soura: parce qu’ils veulent terroriser le monde et diviser les peuples.
Docko: papa, d'où ils trouvent les armes pour s’attaquer aux grandes puissances?
Le père un peu perdu souffla
Soura: Je sais pas fiston.
Docko: Comment ça ?
Soura: tu es trop jeune par comprendre ça.
Le fils prendra le mal en patience. Les années coulèrent. Les ennemis invisibles ne font que multiplier des attaques en s’attaquant encore à d’autres puissances, en faisant déplacer encore plus de monde et en intensifiant leurs modes d’opérations. Des années coulèrent et chaque fois la radio émet des nouvelles informations sur leurs attaquent. Le fils, perplexité ,s’interroge toujours de la dimension qu’il prend cette phénomène et décida d’interroger encore son père
Docko: papa, pourquoi on arrive pas éradiquer un ennemi qui n’a pas de territoire ni d’identité alors que les puissants ont vaincus les nazis et même les fascistes.
Soura: mon fils Hitler et Mussolini étaient des dictateurs qui se battaient à arme égal avec les alliés. Les alliés connaissent leurs positions, leurs modes d’opérations, les heures et les dates des attaques. Avec la récapitulation, la guerre a pris fin. Mais «eux» sont imprévisibles, ils n’ont pas d’objectifs précis, ils sont là dans le peuple et dans les États. Ils peuvent être vaincus aujourd’hui et demain un renaîtra de ces cendres.
Docko: papa, ils sont de quelle religion?
Soura: ils prétendent combattre au nom d’une religion mais aucune religion du monde n’autorise de tuer quelqu’un pour sa foi, sa pensée et ses actes. Toutes les religions reconnaissent que la personne humaine est sacrée.
Docko: Decapiter quelqu’un n’est pas humain papa?
Soura: écoute fiston, ces gens ont perdu le sens de l’humanité.
Docko: Alors que faire face à ses «gens» ? Que faire pour les éradiquer ou du moins les rendre humain?
Soura: Les grandes puissances, victime des terreurs et leurs acolytes, ont brandi l’épée. Une guerre sans merci est engagée contre eux. Le sang coule depuis et ne s’arrête de couler; des innocents civils meurent et périrent, des villages entières migrent vers des endroits paisibles laissant derrière eux leurs projets d’avenir, leurs terres et leurs cultures pour des airs nouveaux. Derrière le sang des innocents, il y’a ses orphelins sans abris, sans éducation et sans une vie saine.
Docko: la guerre c’est atroce papa. Et ces orphelins ils devient quoi? Qui va leurs envoyer à l’ecole?
Soura: oui c’est atroce. Ces enfants grandis dans cet état, qui ont vu la mort de leurs parents sous les bombardements des puissants et des «autres», n’auront dans le cœur que le chagrin et dans l’esprit la vengeance.
Docko: pourquoi bombarder des villages entiers alors que ces villageois ne sont pas tous des assassins?
Soura: les puissants, ah, pour une seule chef des assassins, ils raseront des villages entiers. Les puissants mettent en jeu leurs légitimités.
Docko: Mais papa, j’ai entendu qu’ils ont tuées plus de deux chefs, mais pourquoi la guerre ne s’arrête pas.
Soura: fiston, derrière chaque tête décapité pousse une autre encore plus violente et plus inhumaine. Docko: Mais papa, l’épée n’engendre que le sang et la mort. Les armes ne font pas que périr des vies, ils ne réconcilient pas les peuples, ils ne peuvent pas bâtir une paix durable, ils participent à l’oppression des uns sur les autres et cela n’est pas le but de l’humanité.
Soura: Aujourd’hui personne de parle du but de l’humanité mais des intérêts.
Docko: Papa, est-ce qu’on peut avoir la paix par un acte de guerre?
Soura: La guerre a résolu pas mal des problèmes, tu m’as parlé de Hitler et ses alliances, ils ont été vaincus par la guerre.
Docko: papa, mais tu m’as dit que ces gens là ne sont pas comme Hitler et Mussolini?
Soura: Oui fiston et que ce que tu veux dire par là ?
Docko: je penses que la guerre ne résout pas tous les problèmes.
Le père surpris par la pensée du fils lance
Soura: Mon fils, as-tu une solution plus appropriée que l’épée?
Docko: Comme disait Al Capone, peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul. Papa, Ils nous ont pointé des tanks, lancés des grenades et piégés des bombes, nous ne sommes pas obligé de répondre à la terreur par la terreur.
Soura: fiston moi je t’ai éduqué dans la paix mais «eux» ils n’ont pas appris ça.
Docko: «Eux» ils étaient des ignorants, des gens nécessiteux, ils étaient humains comme nous autres mais ils leurs ont lavés la mémoire en répondant à leurs besoins, en leurs promettant une vie descente. Après ils leurs ont donner des bombes pour venir semer la terreur chez des pauvres qui n’ont que des fleurs et des sourires. Soura: oui c’est vrai.
Docko: Donc c’est par une éducation qu’ils sont devenus violents et inhumains.
Soura: en quelque sorte! Mais fiston que proposes-tu?
Docko: Papa, et si on retournait cette arme contre «eux»?
Soura: Quelle arme?
Docko: Cette arme c’est l’éducation, papa. Papa et si on répondait à l’épée par le stylo, la lecture et l’écriture.
Soura: fiston ces hommes ne changeront pas?
Docko: Papa, Dieu ne peut changer les hommes que s'ils commencent eux-mêmes a changé alors n’allons pas là où ils veulent nous conduire car ils se nourrissent de nos ignorances, de nos pleurs, de nos tiraillements, de nos faiblesses et de nos peurs. Pour qu’il n’y est plus des massacres, des orphelins et des affamés, à la place des pluies de bombe, offrons des plumes; des livres et surtout de l’art. Pour qu’ils meurent d’une mort naturelle, aidons les à éviter l’atrocité dans laquelle ils agonisent en leurs offrant le seul arme possible de changer le monde qu’est l’éducation.
Soura: fiston je reste optimiste à ta proposition mais pour les éradiquer on ne peut pas écarter la guerre.
Docko: papa, je ne veux pas les éradiquer mais je veux leurs rééduquer. La guerre tue la raison, rend flou et impénétrable la réalité et remue les couteaux dans les plaies alors optons pour l’éducation qui donnera à chacun de dire sa raison, de sortir du carcan pour s’ouvrir au monde et d’affirmer cette instinct humain qui en «eux» car l’éducation permettra de faire briller cette lumière qui est dans chaque être humain. Ils ne sont pas nés violents mais ils sont devenus violents, ils ne sont pas nés «terroristes» mais ils sont devenus, ils ne sont pas nés Al-Qayda, Aqmi, Shebab, Boko-haram, Daesh, etc mais ils sont devenus alors un devenir peut se transformer pour être un avenir. La seule arme qu’on peut utiliser pour leurs donner un avenir meilleur c’est l’éducation. Alors papa ensemble travaillons et œuvrons pour l’humanité.
Soura: Je te suis
Docko: Papa, on ne peut guérir une blessure en provoquant une autre donc on ne peut répondre à la guerre par la guerre. Alors changeons de méthode et essayons avec l’éducation.
Soura: Vas-y fiston, peut-être y aura des gens qui t’écouteront.
Ainsi le petit se lança plume à la main vers un monde assombri de lui-même.