Épître à Esther

- Maître ? Vous plaisantez ? Vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres mais je ne vous appellerai pas maître.

[Discussion des textos sur un téléphone portable ]

Peter. Le bruit de ce calme atteint ma destinée
Ç'attriste mon desir,je dois l'exprimé

Esther. Je vois mon prince:je crain la pendémie
Si j'ouvre la porte, je bois l'épidémie
L'arc te perce je sens ta propre douleur
Si j'enfreins les règles,je double malheur

Peter. La foi de notre amour sourit à l'horizon

Esther. Tenir la patience,sera notre guérison
La loi m'exige reste,l'amour me vole

Peter. Il suffit simple geste;tenez ma parole

Esther. Hélas,comme un calice rempli du miel
Au fond de cette coupe je vois le fiel

Peter. Je vois cet amour va d'un seul sens

Esther. J'avoue ce soir oublie ce que tu penses
Ma flamme est sincère
Me croire c'est nécessaire
C'est triste l'amour d'un seul jour
Ensuite le perdre pour toujours

Peter. Copiez ma flamme:vivre sera malheur

Esther. Survivre ensemble sera notre bonheur

Peter. Qu'ai-je appris? La mort vient d'un coup
Où que j'aille, nous traque partout
Si je dois mourir : ce soir dans tes bras
Vaut mieux qu'en vie au lit de bon drap

Esther. Tu es doué mon prince,je prends le bus
Sur tes lèvres ce soir,je bois des virus
Ma vive flamme va au delà des règles
La mort me visite,j"accueille l'amer
Pourvue que ce soir je meurs avec peter

[Esther rejoint son amant avec un baiser profond qui vaut le prix du silence des siècles ]

Peter. Ô infortunée,mourante d'un doux amour
Aux coeurs sincères:le ciel double les jours
Ton charme béni séduira ce trépas
Ni l'enfer,ni le ciel honore tes appâts

[Peter éternue deux fois successives,
Esther inquiète;bah! Malgé ce geste elle s'abandonne sur son épaule.
Puis Après quelques marche ils voient le médecin qui affirme ces deux amants porteurs de Covid-19]

Esther. J'expire la mort me trousse
Elle est là, elle tient ma brousse
J'aurai mes dizaines journées certaines
Les jaloux parent de lys nos quarantaines

[Elle sourit d'un rire sec et sérieux,là où elle devait pleurer ]
(...)