Dragon intérieur

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Pourquoi on a aimé ?

C’est avec fraîcheur et simplicité que ce poème appelle à libérer son dragon intérieur. Et en même temps libérer sa créativité, son cœu

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  • Récits Métaphoriques
Mon dragon le sait.
Le plus grand danger est de ne pas aimer.
 
Replier ses écailles,
Ravaler son feu,
Rabattre ses ailes,
 
Au point de disparaître de la carte du réel
Et d'être relégué au rang de personnage de conte.
 
Mon dragon le sait. Et il ne peut garder sa sagesse pour lui seul.
Alors il est des fois où
Il sort ses pattes de mes talons aiguilles
Et se défait de mes costumes de femme.
 
Il me met du rouge à l'œil,  
Rage poétique au-dedans,
Étincelles au bout de ma plume.
 
Il m'allume à vif.
Il chevauche, il suscite, il ressuscite mes énergies oubliées.
 
Mon dragon le sait. Le temps m'est compté.
 
Alors il ne dort plus,
Il ne me lâche plus,
Il remue,  
Il fulmine,
Il ensorcèle mes cheveux,
Il m'entraîne en eaux troubles,
 
Jusqu'à ce que je sorte de ma torpeur.
 
Instant gargouille,
Lui le vivant,
Moi la cendre de pierre.
 
Alors je lui déclare ma flamme :
 
« Allez, crache ton feu sur mes sobriétés d'âme !
 
Viens réveiller mes cathédrales endormies,
Défier mes paralysies,
Et combattre mes renoncements.
 
Viens réanimer ma soif d'amitiés, de passions, de beautés.
Emmène-moi dans les airs !  
Insuffle ton vent dans mes narines !
 
Là où est l'inerte, que je mette l'amour.
Car je me suis pris ta vérité en plein cœur.
Le plus grand danger est de ne pas aimer. »

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