-Maitre ? Vous plaisantez ? Vous pouvez me cogner, comme l'ont fait tous les autres, mais je ne vous appellerai pas maitre. Balbutia le jeune prisonnier d'un ton certain.
-Je comprends votre attitude et cela parait tout à fait normale rétorqua Maitre Albert, mais je suis là pour enfin vous sortir d'ici. Je vous prie de me faire confiance en me donnant juste votre version des faits. Justice sera faite croyez -moi.
-Maitre, justice et puis quoi encore ? Si je ne devais compter que sur votre arsenal juridique suicidaire cher monsieur vous ne trouveriez aujourd'hui aucun malheur pour en faire votre prochain bonheur. Je ne pouvais pas passer toute ma vie à attendre qu'un ange Albert vienne sceller mon sort. Je suis libre depuis aujourd'hui neuf piges. Allez donc baratiner ailleurs.
Maitre Albert de sa mémoire d'avocat d'État, défenseur d'âme innocente et victime de la lourdeur et de la lenteur de la procédure judiciaire dans cet État sous-développé n'avait jamais entendu de tels propos. Cela faisait une dizaine de jours qu'il essayait de convaincre ¨le cabri mort¨ comme son instinct l'avait surnommé. Mais à mesure qu'il monologuait tel qu'il le ressentait, il s'éloignait de son objectif. Il n'était pas de ceux qui abandonnaient aux premières lueurs de la difficulté. En plus cette mission lui rapporterait d'importants avantages financiers, il n'était donc pas prêt à abdiquer en dépit de la mentalité caduque de son client qui pour lui était sûrement au comble du désespoir.
-Je reviendrai demain à pareille heure lança-t-il tout souriant. La nuit porte conseil. Pensez à vous et à tout ce que j'ai eu à vous dire.
-Ne vous dérangez pas ; je viendrai à vous, dit-il en jetant un coup d'œil à l'horloge murale. Maintenant excusez-moi j'ai d'autres rendez-vous pour le moment.
Monsieur Albert s'en alla tout perplexe, mais tout au moins confiant d'autant puisse qu'il prenait les paroles de son client à la légère.
Le lendemain à l'heure convenue, surprise et frayeur étaient au rendez-vous dans la salle de séjour où Maitre Albert sirotait avec allégresse son sirop à la menthe. De grosses gouttes de sueurs perlaient le long de son visage. Sa respiration devint bruyante et l'instant d'après il était à terre. Tout cela, relevait d'un mysticisme sans précédent.
-« Votre métier est risqué dans tous les sens du terme pour la simple raison que vous ne connaissez pas le vrai sens du mot ¨maitre¨et que par conséquent cette appellation n'est point de votre ressort. Vous êtes un dommage collatéral comme beaucoup d'autres, mais qui malheureusement ne servira jamais de leçon à ses pairs. »Conclut le supposé client.
-Je comprends votre attitude et cela parait tout à fait normale rétorqua Maitre Albert, mais je suis là pour enfin vous sortir d'ici. Je vous prie de me faire confiance en me donnant juste votre version des faits. Justice sera faite croyez -moi.
-Maitre, justice et puis quoi encore ? Si je ne devais compter que sur votre arsenal juridique suicidaire cher monsieur vous ne trouveriez aujourd'hui aucun malheur pour en faire votre prochain bonheur. Je ne pouvais pas passer toute ma vie à attendre qu'un ange Albert vienne sceller mon sort. Je suis libre depuis aujourd'hui neuf piges. Allez donc baratiner ailleurs.
Maitre Albert de sa mémoire d'avocat d'État, défenseur d'âme innocente et victime de la lourdeur et de la lenteur de la procédure judiciaire dans cet État sous-développé n'avait jamais entendu de tels propos. Cela faisait une dizaine de jours qu'il essayait de convaincre ¨le cabri mort¨ comme son instinct l'avait surnommé. Mais à mesure qu'il monologuait tel qu'il le ressentait, il s'éloignait de son objectif. Il n'était pas de ceux qui abandonnaient aux premières lueurs de la difficulté. En plus cette mission lui rapporterait d'importants avantages financiers, il n'était donc pas prêt à abdiquer en dépit de la mentalité caduque de son client qui pour lui était sûrement au comble du désespoir.
-Je reviendrai demain à pareille heure lança-t-il tout souriant. La nuit porte conseil. Pensez à vous et à tout ce que j'ai eu à vous dire.
-Ne vous dérangez pas ; je viendrai à vous, dit-il en jetant un coup d'œil à l'horloge murale. Maintenant excusez-moi j'ai d'autres rendez-vous pour le moment.
Monsieur Albert s'en alla tout perplexe, mais tout au moins confiant d'autant puisse qu'il prenait les paroles de son client à la légère.
Le lendemain à l'heure convenue, surprise et frayeur étaient au rendez-vous dans la salle de séjour où Maitre Albert sirotait avec allégresse son sirop à la menthe. De grosses gouttes de sueurs perlaient le long de son visage. Sa respiration devint bruyante et l'instant d'après il était à terre. Tout cela, relevait d'un mysticisme sans précédent.
-« Votre métier est risqué dans tous les sens du terme pour la simple raison que vous ne connaissez pas le vrai sens du mot ¨maitre¨et que par conséquent cette appellation n'est point de votre ressort. Vous êtes un dommage collatéral comme beaucoup d'autres, mais qui malheureusement ne servira jamais de leçon à ses pairs. »Conclut le supposé client.