Deux vies

Suis je dans le noir ou ai je les yeux fermés ? Peut-être les deux, quoi qu'il en soit j'aimerais apercevoir la lumière, aussi faible qu'elle soit...
Le doute, l'anxiété, la peur, la tristesse... Sont des maux qui peuvent nous anéantir, vous me direz ça fait partie de la vie, certes, mais quand c'est constant on s'en lasse, et, ces sentiments, bien que causants des rebondissements palpitants, quand ils sont effrénés on se lasse de la vie elle même.
Peu importe le nombre de coups qu’on a pu encaisser, peu importe la force dont a fait preuve, il y aura un moment où l’on craque, il y aura un déclic, ce dernier pouvant être un mot, un geste, un regard, une pensée une phrase.... Quoi qu’il en soit ce déclic est souvent la goutte d’eau qui fait déborder la vase, c’est le plus de trop....
Souvent ce déclic raisonne en nous tel le bruit du tambour annonçant une nouvelle dans les villages il y’a quelques décennies. Il s’immisce en nous par toutes les manières, notre esprit fuyant ce labyrinthe d’émotions, à la fois douloureux et accablant, s'acharnant comme une oxygène polluée dont on s'imprègne chaque fois qu'on inspire, se collant à nous à travers notre couverture, bien que moelleuse, la piqûre des épines du déclic transperce toute la douille de la couverture.
Les yeux ouverts il nous obsède, dans notre somnolence il nous épie, dans notre sommeil il apparaît sous forme d’un couteau aussi tranchant et précis, tel un couteau de l’homme Neandertal.
Vous voyez ce genre de personnes que l’on rencontre souvent et sur les quelles les gens font des réflexions du genre : « pourtant, elle a tout pour être heureuse ».
Et bien très souvent se sont les mêmes qui sont loin de l’être, c’est quasi invisible, les uns me diront, oui, mais l’unique raison qui rend ces choses invisibles est qu'elles ont été banalisées, aux yeux des gens ces choses ne comptent plus pourtant se sont des détails dont on ne fait plus attention parce que nous croyons qu’ils y’a plus important, on n’écoute plus pour comprendre mais pour répondre, on observe plus pour analyser mais pour répéter... pour comprendre ces choses il faut plus qu’un regard j’en appel à votre humanité.
Ils sont nombreux ces gens en détresse dont l'envie de paraître pour se faire accepter est plus pressente que le désires d’être pour vivre. Vacillant dans leurs pensées chaque matin ou chaque réveil parfois pire après chaque nuit blanches entre l’être et le paraître, cependant la peur indéfectible de perdre ces quelques faveurs de la mini célébrité que la société nous accorde l’emporte et propulse loin notre égo, nous sortant du fond des ténèbres où nous avons passé la nuit pour ainsi paraître comme un martyr recevant des coups qui ne lui étaient pas destinés.
Dans nos regards on aperçoit ces yeux qui auraient dû briller, ternis par d'énormes cernes, des heures de pleures exprimant lassitude et tristesse camoufler par du Mak up haute gamme ou une méchanceté flagrante .
Ils sont nombreux à avoir cette sensation frénétique, contre qui ?on se demande, car bien évident qu’il y’a une cause à tout cela. Aussi nombreux qu’ils soient, ces gens, aussi Les raisons sont multiples et peuvent aller d'un manque d'attention de nos proches, parents...passant par un manque de confiance en soi, sans oublier l’éventualité de la constante comparaison avec les autres pendant qu’on n’est pas dans les mêmes conditions, alors que la comparaison c’est avec soi. Peu importe, à tort ou à raison chacun à un mobile, nous incitant à se créer une double vie par manque d’audace d’affronter le monde et ainsi s’affirmer.
on préfère se cacher derrière un masque, on se cherche des excuses, on en fait notre alibis tel un bouclier, pour ne pas recevoir les coups durs de la réalité comme le retour d’un boomerang qu’on se pend en pleine face, que la réalité nous aurait lancé.
Au début on se veut fort, on feint que tout va pour le mieux, mais qu’à cela ne tienne, on passe nos nuits sous d’horribles lamentations tout en espérant un lendemain meilleur.
Au tréfonds de nous, le scepticisme gagne en terrain au jour le jour, alors on change de stratégie, ayant conscience qu’on est pris au piège entre le marteau qui représente notre réalité, on se demande si on connaitra le bonheur un jour, si on vivra nos rêves sans qu’on ne nous taxe de démodé, si on arrêtera d’afficher ce sourire aussi faux que la croyance d’un adulte en l’existence du père Noël. Un bonheur hypothéqué...et l’enclume à l’image de notre masque et que sans doute, nulle ne viendra a notre rescousse, peut être que même Dieu ne songera à sauver notre âme en perdition.
Hardi par les longues années de solitude, on se forgent une identité qui se veut dure, insoucieuse, méchante, fêtarde, dont la seule convoitise est le luxe...afin de créer un terreur chez les uns, l’envie chez l’autre pour préserver notre images de mini célébrité...
on exhibe la seule chose que nous avons et qui pourrait intéresser les gens : cela dépend du qui on est et qu’elle est notre circonstance : les uns c’est l'argent, d’autres c’est des relations, certains c’est un savoir faire, parfois même un atout physique peut faire l’affaire...à chacun son potentiel, néanmoins à coup sûr cela à toujours l’air de bien fonctionner... on souhaiterais juste un peu plus d’attention au point d’être désagréable avec les gens pour paraître insensible et croisant les doigts pour que cette personne sur laquelle nous passons nos vertigineux sauts d’humeur, craque en capte le message de SOS qu’on l’envoie, qu’elle voie au-delà de cet air fêtard, narcissique, et hautain, cette personne vulnérable, souffrante d’un manque crucial d'affection inassouvi, privée de la plus importante compréhension pour un être en détresse.
qu’elle nous dise qu’elle nous comprend, qu’elle nous pousse à nous confier, qu’elle sache nous entendre dans le plus profond des calmes car il y’a des moments où les mots sont moins éloquents que le silence le plus profond.
Ce tumultueux combat se passe dans nos têtes, et là : pour les croyants on prie et implore la grâce, afin de trouver la paix intérieure même si le cerveau et le cœur ne sont pas en communion dans cette prière qui se veut libératrice.
Les non croyants eux mises tout sur le hasard et attendent leurs sorts....
Nous jouons un rôle dans notre propre vie où parfois on est acteur principal parfois secondaire, tout dépend du personnage qu’on incarne.
La symbiose de ces deux identités en une personne ne sont pas sans entraves car désormais on est à l’image d’une horloge minutieusement réglée pour n'effectuer aucun pas évasif.
Le soir après toutes mascarades on retourne à la réalité, seul, épuisé, anéanti, essoufflé, comme si on avait couru au marathon dans un endroit dépourvue de lumière où l'oxygène est inférieure à la moyenne, nous faisant suffoquer au milieu de nulle part où la vue n'évoque que ténèbres.
A la recherche d’une tranquillité spirituelle, dès fois posé au bord d’une mer, les pensées baladeuses, rêvant d’une liberté lointaine, soupirant et fixant la mer comme si elle allait nous chuchoter une réponse, hélas rien ni fait, elle reste muette où du moins bavardes, disant tout à travers le chants des vagues, sauf ce que nous voulons entendre.
Blottie dans le creux du silence, humant le calme et la tranquillité qui est sans doute la formule adéquate de nous rétracter de façon pacifique et ainsi laisser valser tout ces rêves qui ne vivront qu'à travers nos pensées, ces rêves inachevés sont victimes collatéraux de notre réticence et la peur de l'affront car le vrai combat de la vie, c'est avec soi.
Un visage angélique dont la douceur à l'état brut, l'humanité dans toute sa splendeur est loyalement symbolisée par la mixité des origines ancestrales : même dans sa frustration la plus grande, sa détresse la plus profonde, son mal le plus pressent, sa souffrance la plus aigue, ces personnes peuvent être des légendes, où des maîtres de la vie, à eux, laissés les le rôle de coach en développement personnel car de l'expérience ils en ont.