James, un jeune garçon brun, habitait 5 rue des oliviers, aux Gets. Il était fougueux et intrépide. Il avait une voisine qui s'appelait Christine.
Un jour pluvieux, James va chez Christine. Cette vieille dame a besoin de lui pour sortir les poubelles. Elle est en train de faire des cookies. « Merci, quand tu rentreras, dit-elle la bouche pleine, tu en prendras un. »
James prend les poubelles et sort. Il pleut des trombes, dehors. Il rentre trempé mais ne trouve pas Christine... Il la cherche partout, de la cave au grenier. Rien. Puis un bruit. Un bruit de pas saccadés. James court vers le bruit. C'est elle. C'est Christine. Enfin une sorte de Christine... Elle a le teint bleu et des boutons plein la tête. Christine crie :
« Mangeeeer cerveau ! Ne man... Manger ceeeeeeerveau ! Ne mange pas les cookies ! RAAAAAAARGH !!! »
N'y tenant plus, elle saute, avec une agilité surprenante pour son âge, sur James qui l'évite. Il court pour sortir de la maison. Mais Christine va bientôt le rattraper. Très bientôt...
La vieille dame sort de la maison, mais ne trouve pas James. Il s'est caché dans sa chambre. Une proie facile pour un zombie qui détecte la chair humaine à des kilomètres à la ronde. Mais Christine s'attaque à un gars en trottinette. Ce pauvre homme est mangé sans pitié. Elle semble ne plus avoir de cœur. James est soulagé d'avoir été épargné. Mais quand un zombie mange un humain, ce dernier devient lui aussi zombie... « Qu'ai-je fait ! » se dit James. Il regarde par la fenêtre. Deux zombies s'attaquent maintenant à des gens terrifiés...
La nuit tombe sur le village. Une dizaine de survivants : une petite fille du nom de Rose, quatre hommes et cinq femmes, se sont tous réunis dans la maison de James. Dans l'après-midi, ils avaient enfoncé la porte et avaient débarqué sans prévenir. James s'était caché dans son armoire, croyant que c'était des zombies. Quand, par un petit trou, il vit que ce n'était que des villageois, il ouvrit la porte de l'armoire. Ces derniers sursautèrent et, avec leurs pioches, donnèrent des coups. James évita les coups mortels en criant : « Je suis humain ! Je suis humain ! » Quand ils s'aperçurent que c'était bien un humain, ils s'arrêtèrent. La petite fille dit :
«- Mais, toi aussi tu es en vie ! Et entier !!!
- Bien sûr ! Les zombies ont déjà mangé la ville !?
- Oui, il ne reste plus que carnage... » Dit-elle d'un air désolé.
Le sommeil gagne les survivants, hommes et femmes se relaient pour surveiller la porte mais tout reste tranquille. C'est maintenant au tour de James et d'un gars robuste avec une longue barbe bouclée. Il est une heure et demie du matin. Soudain, on toque à la porte, on tambourine pour être exact. James, pour être sûr que ce n'est pas un zombie, regarde dans le Judas. C'est un humain... avec des dizaines de zombies derrière lui.
«ALERTE ROUGE !!! ALERTE ROUGE !!! » Hurle le gars robuste...
James ouvre, il faut le sauver ! Aucun zombie ne rentre. Derrière la porte, c'est la cohue pour savoir comment entrer. Puis, la cheffe (enfin c'est ce que James pense) dit : « Arrêtez ! Il y en aura pour tout le monde! » Les zombies se calment et, d'un commun accord, ils se jettent tous ensemble sur la porte... La porte craque, se fissure et tombe. Les monstres sautent sur les humains, qui se défendent tant bien que mal. Mais les zombies, plus nombreux, prennent rapidement le dessus. James monte dans sa chambre et saute par la fenêtre. Il s'enfuit mais la cheffe lui saute dessus... Il roule et enlève le monstre de ses épaules, mais elle réussit à lui attraper la main... Puis elle dit « James, mon chéri, ça va ? Tu es tombé en voulant sortir les poubelles ! »
Il ouvre les yeux, il est devant Christine, la vraie Christine. Il se remet doucement de ses frayeurs et dit :
« Christine, comme je suis content de te revoir ! »
Il se lève et ressent une vive douleur au front. Il va se voir dans la glace et voit... une grosse plaie. Christine dit :
« Vient manger un cookie ! »
Les jours passent, la plaie se transforme en cicatrice. Cette trace restera à jamais graver sur son front et dans ses cauchemars !