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Nouvelles - Littérature Générale Collections thématiques- Nature & Écologie - Cycle 4
- Science-Fiction
Des poussières de temps dans la nuit noire. Comme des rêves envolés, qui collent au visage, qui s'accrochent dans ma barbe poivre et sel. J'aime bien le vent du désert, il me rappelle que je suis libre de fuir l'inévitable.
Le temps en poussières. Celui qui s'évade des dunes alentour, celui des vitres brisées retournant à leur néant, en grains de folie. Se sculptent des figures mouvantes, au trente-cinquième étage de l'écorche-ciel. En creusant, je trouverai peut-être des diamants de sang, ou des billets sales pour y écrire des mots pas beaux.
Mais je n'ai pas le temps, le matin viendra trop vite.
J'emprunte des escaliers squelettiques, je slalome parmi les appartements ouverts aux vents hurlants. L'obscurité dehors, elle est d'un noir parfait, ma lampe-torche n'entaille pas cette étoffe-là. Les rafales font claquer mes mille foulards, keffiehs, carrés d'Hermès, mouchoirs à pleurer. Il fait si froid la nuit, à Dubaï. Mais ça apaise mes coups de soleil, mon blues qui s'ensable de larmes, salées comme les loyers de cette tour, avant.
Je débouche enfin sur le dehors, les derniers mètres se font en équilibre sur le dos de cette grande baleine échouée. Vertige. Pas celui de l'amour, ça fait longtemps que je ne connais plus celui-là. Mes raquettes s'enfoncent lourdement dans la carcasse sans odeur. Le sable crisse, moi je chique, les bourrasques font s'évaporer l'amer. Quelques pas... et me voilà sur l'ultime plateforme, frontière oxydable entre la ville abandonnée et les cieux esseulés.
Presque mille mètres de haut, autrefois, la Burj Khalifa. Vautrée sur le sol, désormais, elle n'en fait même pas le dixième.
J'ai oublié le pourquoi de sa construction. Peut-être s'éloigner un peu des feux de la civilisation. Revoir les étoiles.
Ils sont tous dans le ciel mes amis. Je suis le dernier homme sur Terre. Ça me va bien. Les étoiles constellent mon sourire incertain.
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Pourquoi on a aimé ?
Un texte de science-fiction crépusculaire à l’écriture magnifiquement poétique. On se laisse porter par cette plume qui glisse sans retenue, pa
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