Christelle regardait à travers la vitre la Seine. Comme ce Paris lui était cher ! Elle s'était battue et continuait le combat. Vaincre la maladie, les cancers à répétition, seule, sans parents, sans famille, sans de véritables amis. Elle avait mûrement choisi d'habiter à Paris, dans la région d'Île de France, promesse de liberté, de possibilités multiples pour la culture.
Malgré, son dernier cancer du poumon, elle qui n'avait jamais fumé, elle avait choisi de vivre avec passion, parcourant les musées si nombreux, si divers, si riches. Parce qu'elle croyait profondément que "la plus belle des musiques de l'âme, c'est la bonté." comme l'écrivait Romain Roland dans Jean Christophe, elle avait choisi de faire visiter à un petit groupe, Paris. Dans les petites rues ou dans les grands boulevards, elle aimait montrer les façades remarquables et elle racontait des anecdotes. La beauté de Paris était un lien entre passé et présent. Elle rassemblait en un bouquet changeant, varié, magnifique, les émotions que lui avaient causées les différentes oeuvres d'art au Louvre, à Orsay ou tant de musées de la capitale. Les tableaux, les plus réussis interrogent le spectateur. Au Louvre, elle aimait revoir sans cesse les toiles et elle se retrouvait dans telle salle, comme pour un rendez vous amoureux. En s'absorbant dans la contemplation d'une oeuvre qu'elle appréciait énormément, elle en étudiait tous les détails. Devant La Vierge aux rochers de Léonard de Vinci, elle s'interrogeait sur le signe énigmatique de l'ange, par exemple. Même si on ne peut pas se rendre tous les jours dans un des hauts lieux de la culture, le fait qu'ils existent nous rend heureux. Christelle tenait à faire partager à son public son énergie, sa conviction. L'art est à tous et à chacun. Paris lui avait tant appris, c'est en assistant aux concerts, aux opéras, aux spectacles de théâtre classique, que sa passion lui avait permis de surmonter sa maladie. Ainsi elle apprenait aux visiteurs qui l'accompagnaient à feuilleter un véritable livre d'histoire, elle leur faisait suivre dans Paris la carte du tendre littéraire. Des plaques rappellent le souvenir de tel ou tel écrivain qui a vécu dans l'immeuble ainsi désigné. Ils visitaient ensemble leur maison ou appartement devenu musée comme le musée de Victor Hugo, place des Vosges ou celui de Balzac, rue Raynouard, dans le 16 ème. Les noms des rues évoquent les écrivains, les peintres, les musiciens que l'on aime et des liens de tendresse par delà leur mort, subsistent. En parcourant Paris, Christelle leur rendait hommage. Sur le pont des Arts, son regard se portait d'instinct, sur l'île de la Cité, sur les deux tours de Notre Dame. Notre Dame, après l'incendie, elle est toujours là, si belle même meurtre. Impossible de revoir la rosace à dominante bleue illustrant l'Ancien Testament. Elle n'est pas visible, mais elle est présente, celle qui scintillait de tous ces feux, elle est encore dans nos coeurs comme la magnifique statue de la Vierge, légèrement déhanchée, empreinte par un anonyme, empreinte de grâces et de mystère, sculptée par un anonyme. Par amour pour cette cathédrale, qui comme un large vaisseau, porte l'humanité, en marche pour l'éternité, Christelle avait donné, dans cet immense élan de solidarité qui avait suivi la catastrophe du 15 avril, l'équivalent de deux mois de pension, pour que cette merveille du moyen âge puisse être reconstruite." Aidez vous les uns, les autres" était nécessaire non seulement pour suivre la parole du Christ mais aussi dans la conviction que la solidarité, l'amitié sont nécessaires à tous les êtres humains.
A Paris, on peut bien sûr aider des parisiens ou des provinciaux à apprécier la beauté de Paris mais l'Île de France ne se limite pas à Paris. Les châteaux de Versailles, de Fontainebleau, de Chantilly, d'Ecouen, de Vaux le Vicomte recèlent tant de beautés architecturales, d'oeuvres d'art incomparables que Christelle avait profité de sa retraite pour les faire connaître à des enfants, à des adolescents voire à des adultes dans le cadre d'associations pour les plus démunis. Voir l'admiration, la surprise dans les yeux de ceux qui découvraient les somptueux édifices, merveilleux livres d'histoire, réconfortait Christelle et elle goûtait la beauté des lieux pour elle même et pour le bonheur qu'ils procuraient à tous dans cette communion fraternelle ! Au coeur de la France, les coutumes se perpétuent. Ainsi, à Paris, fête t on sainte Geneviève, la patronne de Paris. A Montmartre ce sont les vendanges qui sont mises à l'honneur. Comme partout en France, la fête de la musique et la fête du cinéma permet de rassembler les parisiens et les banlieusards dans une grande cordialité.
Dans l'Île de France, les parcs, les jardins, les forêts sont nombreux. Aussi les paysages de cette belle région sont divers allant des bois, aux cultures céréalieres, des jardins à la française, aux parcs à l'anglaise. Faire connaître et aimer cette belle région composée d'espaces naturels mais aussi de beaux monuments, de places, d'hôtels particuliers est une tâche qui lui importait. Elle soutenait les écologistes qui défendaient la nature.
Christelle avait été très affectée quand elle avait appris qu'une femme meurt tous les trois jours des suites des violences conjugales. A Paris, les manifestations sont fréquentes et elle suivait celles qui concernaient la lutte des femmes contre les violences provoquées par les maris ou les concubins. Elle avait participé à l'écoute téléphonique concernant les femmes battues. C'étaient ses soeurs aussi désespérées qu'elle avait été autrefois avant de divorcer d'un mari violent. Elle essayait d'encourager ces "amies inconnues" selon l'expression de Supervielle. A Paris, des lieux recevaient les femmes pour parler : la porte ouverte, les accueils "cancer de la ville de Paris"
Christelle avait compris qu'il ne suffisait pas de dénoncer l'injustice, il fallait donner sa vie à la combattre. Aussi Christelle créa une fondation en faveur des femmes battues et des cancéreuses en difficulté. Elle participait à des colloques : Paris était un champ d'action exceptionnel, elle tenait des blogs "vivre le cancer" et "combats pour femmes". En vérité, le chemin importait peu pour défendre sa région, la volonté suffit à tout.
Quand l'épidémie mondiale du coronavirus obligea les parisiens comme tous les habitants de l'Île de France, comme tous les Français, à rester chez eux, si le corps était "prisonnier", des trésors de l'île de France, l'âme de Paris et de sa région subsistait dans l'entraide contre la maladie. Tout en n'étant pas des saints, les médecins et le personnel médical se devouaient corps et âme. Ainsi l'humanitaire dans l'île de France est la réponse à la passion des habitants pour leur région.
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Malgré, son dernier cancer du poumon, elle qui n'avait jamais fumé, elle avait choisi de vivre avec passion, parcourant les musées si nombreux, si divers, si riches. Parce qu'elle croyait profondément que "la plus belle des musiques de l'âme, c'est la bonté." comme l'écrivait Romain Roland dans Jean Christophe, elle avait choisi de faire visiter à un petit groupe, Paris. Dans les petites rues ou dans les grands boulevards, elle aimait montrer les façades remarquables et elle racontait des anecdotes. La beauté de Paris était un lien entre passé et présent. Elle rassemblait en un bouquet changeant, varié, magnifique, les émotions que lui avaient causées les différentes oeuvres d'art au Louvre, à Orsay ou tant de musées de la capitale. Les tableaux, les plus réussis interrogent le spectateur. Au Louvre, elle aimait revoir sans cesse les toiles et elle se retrouvait dans telle salle, comme pour un rendez vous amoureux. En s'absorbant dans la contemplation d'une oeuvre qu'elle appréciait énormément, elle en étudiait tous les détails. Devant La Vierge aux rochers de Léonard de Vinci, elle s'interrogeait sur le signe énigmatique de l'ange, par exemple. Même si on ne peut pas se rendre tous les jours dans un des hauts lieux de la culture, le fait qu'ils existent nous rend heureux. Christelle tenait à faire partager à son public son énergie, sa conviction. L'art est à tous et à chacun. Paris lui avait tant appris, c'est en assistant aux concerts, aux opéras, aux spectacles de théâtre classique, que sa passion lui avait permis de surmonter sa maladie. Ainsi elle apprenait aux visiteurs qui l'accompagnaient à feuilleter un véritable livre d'histoire, elle leur faisait suivre dans Paris la carte du tendre littéraire. Des plaques rappellent le souvenir de tel ou tel écrivain qui a vécu dans l'immeuble ainsi désigné. Ils visitaient ensemble leur maison ou appartement devenu musée comme le musée de Victor Hugo, place des Vosges ou celui de Balzac, rue Raynouard, dans le 16 ème. Les noms des rues évoquent les écrivains, les peintres, les musiciens que l'on aime et des liens de tendresse par delà leur mort, subsistent. En parcourant Paris, Christelle leur rendait hommage. Sur le pont des Arts, son regard se portait d'instinct, sur l'île de la Cité, sur les deux tours de Notre Dame. Notre Dame, après l'incendie, elle est toujours là, si belle même meurtre. Impossible de revoir la rosace à dominante bleue illustrant l'Ancien Testament. Elle n'est pas visible, mais elle est présente, celle qui scintillait de tous ces feux, elle est encore dans nos coeurs comme la magnifique statue de la Vierge, légèrement déhanchée, empreinte par un anonyme, empreinte de grâces et de mystère, sculptée par un anonyme. Par amour pour cette cathédrale, qui comme un large vaisseau, porte l'humanité, en marche pour l'éternité, Christelle avait donné, dans cet immense élan de solidarité qui avait suivi la catastrophe du 15 avril, l'équivalent de deux mois de pension, pour que cette merveille du moyen âge puisse être reconstruite." Aidez vous les uns, les autres" était nécessaire non seulement pour suivre la parole du Christ mais aussi dans la conviction que la solidarité, l'amitié sont nécessaires à tous les êtres humains.
A Paris, on peut bien sûr aider des parisiens ou des provinciaux à apprécier la beauté de Paris mais l'Île de France ne se limite pas à Paris. Les châteaux de Versailles, de Fontainebleau, de Chantilly, d'Ecouen, de Vaux le Vicomte recèlent tant de beautés architecturales, d'oeuvres d'art incomparables que Christelle avait profité de sa retraite pour les faire connaître à des enfants, à des adolescents voire à des adultes dans le cadre d'associations pour les plus démunis. Voir l'admiration, la surprise dans les yeux de ceux qui découvraient les somptueux édifices, merveilleux livres d'histoire, réconfortait Christelle et elle goûtait la beauté des lieux pour elle même et pour le bonheur qu'ils procuraient à tous dans cette communion fraternelle ! Au coeur de la France, les coutumes se perpétuent. Ainsi, à Paris, fête t on sainte Geneviève, la patronne de Paris. A Montmartre ce sont les vendanges qui sont mises à l'honneur. Comme partout en France, la fête de la musique et la fête du cinéma permet de rassembler les parisiens et les banlieusards dans une grande cordialité.
Dans l'Île de France, les parcs, les jardins, les forêts sont nombreux. Aussi les paysages de cette belle région sont divers allant des bois, aux cultures céréalieres, des jardins à la française, aux parcs à l'anglaise. Faire connaître et aimer cette belle région composée d'espaces naturels mais aussi de beaux monuments, de places, d'hôtels particuliers est une tâche qui lui importait. Elle soutenait les écologistes qui défendaient la nature.
Christelle avait été très affectée quand elle avait appris qu'une femme meurt tous les trois jours des suites des violences conjugales. A Paris, les manifestations sont fréquentes et elle suivait celles qui concernaient la lutte des femmes contre les violences provoquées par les maris ou les concubins. Elle avait participé à l'écoute téléphonique concernant les femmes battues. C'étaient ses soeurs aussi désespérées qu'elle avait été autrefois avant de divorcer d'un mari violent. Elle essayait d'encourager ces "amies inconnues" selon l'expression de Supervielle. A Paris, des lieux recevaient les femmes pour parler : la porte ouverte, les accueils "cancer de la ville de Paris"
Christelle avait compris qu'il ne suffisait pas de dénoncer l'injustice, il fallait donner sa vie à la combattre. Aussi Christelle créa une fondation en faveur des femmes battues et des cancéreuses en difficulté. Elle participait à des colloques : Paris était un champ d'action exceptionnel, elle tenait des blogs "vivre le cancer" et "combats pour femmes". En vérité, le chemin importait peu pour défendre sa région, la volonté suffit à tout.
Quand l'épidémie mondiale du coronavirus obligea les parisiens comme tous les habitants de l'Île de France, comme tous les Français, à rester chez eux, si le corps était "prisonnier", des trésors de l'île de France, l'âme de Paris et de sa région subsistait dans l'entraide contre la maladie. Tout en n'étant pas des saints, les médecins et le personnel médical se devouaient corps et âme. Ainsi l'humanitaire dans l'île de France est la réponse à la passion des habitants pour leur région.
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