Toute histoire commence un jour, quelque part et bien que l’on n’ait pas la maîtrise de ce lieu, il fait partie intrinsèque de ce qui arrive et le plus souvent détermine le sens de tout événement de notre vie. En mon pays règne la misère, oui la misère que produit l’ignorance. La misère de l’esprit. Je parle de misère, car mes yeux la voie tous les jours. Je la côtoie à chaque pas que je fais. Je la ressens à chaque nouveau soleil. Elle est présente dans chaque décision privée de justice peu éclairée contre ma génération. Elle grandit dans chaque jeune qui n’a pas accès à l’éducation. Peu de gens arrivent à changer ce que leur milieu a tracé pour eux et c’est précisément cela qui m’emmène à écrire aujourd’hui pour dire stop. Stop à la paresse africaine, stop au coma intellectuel de la jeunesse africaine.
Ma famille est une des plus ordinaire que l’on puisse trouver, pas aisée mais possédant le minimum pour vivre. Ainée d’une famille de trois enfants je n’aurais jamais cru être déchiré à ce point. Et être amputé d’une partie aussi importante de moi. Etant la première, j’avais deux frères Tom et Tony. Tom avait toujours été un frère conciliant et très protecteur même pour moi sa grande sœur. Talentueux, sa guitare à la main, ne le quittait jamais. Il aimait apprendre des airs difficiles à jouer. Ça toujours été avec admiration que je le regardais croitre et comme un séisme tout a été détruit. Il est arrivé qu’il a vite grandi et qu’à ses 16 ans ,il a cru devenir un homme. Que la vie était un jeu, ou la liberté était faire tout ce qui nous vient à l’esprit. Ooh quelle maladie l’a atteint ? L’autorité parentale n’était plus valable que pour les handicapés mentaux pas pour lui, il était trop fier pour accorder son respect, trop lucide pour voir la gangrène sur son corps, qui s’avançait inéluctablement vers son cœur. Il a tout d’abord décidé qu’il n’ira plus à l’école, ensuite il a trouvé une « nouvelle famille » dehors ou il restait quand il voulait. Il pouvait alors toucher à toute sorte de drogue. Une en vogue « kobolo ». Les jeunes de mon pays peuvent s’en procurer plus facilement que du pain. Dans les différents établissements on en vend ou dirais je, on en distribue. Aaah qui sont-ils ceux qui tuent mes frères et sœurs ? Ceux qui ont déjà condamnés ma progéniture future ? Ceux qui dans l’obscurité attise la panne scolaire, qui ont sectionné le cordon qui nous garantissait d’atteinte le monde des idées. Il pouvait désormais s’adonner à l’activité la plus lucrative : le vol. En effet à chaque coin de la capital, tapit un jeune plein d’entrain et d’enthousiasme prêt à commettre ces larcins. C’est comme si on leur avait promis le paradis. Que ce soit le matin ou sous un soleil au zénith, après la consommation des « kobolo » ils sont comme des lions qui avaient été en cage que l’on relâchait pour prendre leur ration de viande. Bien sûr nous sommes « la viande ». Pire le soir, il faut être sur le qui-vive ou soit s’enfermer chez soit à partir d’une certaine heure. C’est désormais ainsi que mon frère vivait. Il est arrivait que dans des bagarres qu’il se retrouve en prison. Aussi vite rentré, aussi vite sorti. C’est bien connu que ceux que l’on appelle dorénavant « kobolo-men » ont pour amis ceux qui portent l’uniforme. D’ailleurs ces derniers, tous les jours perçoivent une « prime »de la part des taximen au grand désarroi des populations qui ne peuvent faire quelques mettre sans entendre un coup de sifflet strident. Et peu importe que le taximan soit à gauche, en vitesse, tout son être ne fonctionne plus qu’au coup de sifflet. Faisant ainsi une de ces manœuvres de Matrix au mépris des vies des passagers. Tom était devenu un habitué de la case prison. Un an est passé sans une amélioration, au contraire quand il réapparaissait on pouvait voir des coupures si profondes sur son corps qu’on remerciait le bon Dieu qu’il soit encore vivant.
Je peux crier contre le système en place qui travaille à une génération de délinquants. Je peux relever les ténèbres intellectuelles dont fait preuve ces « Hauts conseillers ». Et si je m’immolais cela changerait –il quelque chose ? J’ai espéré et mon espoir est inintelligible pour ceux qui décident, il est immatériel pour ceux qui battissent.
Il pouvait arriver qu’il soit très malade, rentrer pour recevoir des soins et dès qu’il allait bien s’en allait comme il était venu. Tous les jours nous nous attendions à recevoir des mauvaises nouvelles. Un jour, il est revenu de lui-même pour dire qu’il veut recommencer l’école et qu’il a pris conscience que les études sont importantes. Les parents ont décidé alors de l’inscrire dans un établissement de la place. Cette nouvelle qui de prime abord était un don inespéré avait déplacé le champ de bataille dans notre maison, ruinant ainsi le calme cathédrale qui y régnait. Il y avait des affronts constamment entre les parents et Tom, et quand il avait marre, il sortait et ne revenait que tard le soir. Les murs étaient comme imprégnés et le ciel, ces murs laissaient couler leurs larmes car témoins de la destruction de plusieurs vies, ils étaient incapables de faire quoi que ce soit. Telle était leur nature immobile, impassible, mort. Au moment où tout allait bien, c’est un coup mortel que nous avons reçu en plein cœur. Le téléphone de mon père sonna un samedi matin et un jeune homme qui disait être un ami de Tom. Il disait à mon père que Tom était dans un mauvais état et qu’il l’appelait pour qu’il vienne tout de suite. Mon père, malade ne pouvant se déplacer, fit venir un de mes oncles pour retrouver le jeune homme du téléphone à l’endroit indiqué. Lorsque mon oncle revint : quelle scène horrible. Il transportait mon petit frère Tom dans ses bras. Son visage était comme désolé et soulagé à la fois. Impossible pour moi de lire ce qui se passait en cet instant, toute une foule des personnes connues et des voisins trop curieux pour rester chez eux, avaient envahi notre maison sans autorisation. Je reconnaissais bien là, les comportements africanistes solidarité plus curiosité pour monter leur compassion. Mon frère immaculé de sang avait reçu un coup de bouteille cassé dans une bagarre après un pillage dans la maison d’un richissime citoyen. Au moment du partage du butin, un de ces compagnons, son « frère » l’avait empalé car Tom contestait le partage inégal et la plus grande partie que l’autre jeune homme gardait pour lui. Contester l’autorité du chef était très grave dans ces groupes. Mon frère l’a payé de sa vie. Quand mon oncle était arrivé au lieu du rendez vous, il n’avait vu que Tom, du moins son corps qui gisait là comme un vulgaire animal. Où était bien sa « nouvelle famille » ? Où était- elle ?
Une enquête qui n’a jamais abouti, un gang encouragé à continuer, une vie perdue et une jeunesse de plus en plus à la dérive. C’est là, la marque de fabrique de mon pays. Si je ne peux rien dire à ceux qui sont très hauts placés pour que mes paroles les atteignent, je peux crier à ma génération pour leur dire Regardez et Voyez, Apprenez et Appliquez la sagesse qui vient de l’histoire d’autrui.
La drogue ou l’éducation ? Choisissez !
Prisonnier ou Acteur de son pays ? Choisissez !
Choisissez vous qui pouvez encore le faire, Choisissez !
Ma famille est une des plus ordinaire que l’on puisse trouver, pas aisée mais possédant le minimum pour vivre. Ainée d’une famille de trois enfants je n’aurais jamais cru être déchiré à ce point. Et être amputé d’une partie aussi importante de moi. Etant la première, j’avais deux frères Tom et Tony. Tom avait toujours été un frère conciliant et très protecteur même pour moi sa grande sœur. Talentueux, sa guitare à la main, ne le quittait jamais. Il aimait apprendre des airs difficiles à jouer. Ça toujours été avec admiration que je le regardais croitre et comme un séisme tout a été détruit. Il est arrivé qu’il a vite grandi et qu’à ses 16 ans ,il a cru devenir un homme. Que la vie était un jeu, ou la liberté était faire tout ce qui nous vient à l’esprit. Ooh quelle maladie l’a atteint ? L’autorité parentale n’était plus valable que pour les handicapés mentaux pas pour lui, il était trop fier pour accorder son respect, trop lucide pour voir la gangrène sur son corps, qui s’avançait inéluctablement vers son cœur. Il a tout d’abord décidé qu’il n’ira plus à l’école, ensuite il a trouvé une « nouvelle famille » dehors ou il restait quand il voulait. Il pouvait alors toucher à toute sorte de drogue. Une en vogue « kobolo ». Les jeunes de mon pays peuvent s’en procurer plus facilement que du pain. Dans les différents établissements on en vend ou dirais je, on en distribue. Aaah qui sont-ils ceux qui tuent mes frères et sœurs ? Ceux qui ont déjà condamnés ma progéniture future ? Ceux qui dans l’obscurité attise la panne scolaire, qui ont sectionné le cordon qui nous garantissait d’atteinte le monde des idées. Il pouvait désormais s’adonner à l’activité la plus lucrative : le vol. En effet à chaque coin de la capital, tapit un jeune plein d’entrain et d’enthousiasme prêt à commettre ces larcins. C’est comme si on leur avait promis le paradis. Que ce soit le matin ou sous un soleil au zénith, après la consommation des « kobolo » ils sont comme des lions qui avaient été en cage que l’on relâchait pour prendre leur ration de viande. Bien sûr nous sommes « la viande ». Pire le soir, il faut être sur le qui-vive ou soit s’enfermer chez soit à partir d’une certaine heure. C’est désormais ainsi que mon frère vivait. Il est arrivait que dans des bagarres qu’il se retrouve en prison. Aussi vite rentré, aussi vite sorti. C’est bien connu que ceux que l’on appelle dorénavant « kobolo-men » ont pour amis ceux qui portent l’uniforme. D’ailleurs ces derniers, tous les jours perçoivent une « prime »de la part des taximen au grand désarroi des populations qui ne peuvent faire quelques mettre sans entendre un coup de sifflet strident. Et peu importe que le taximan soit à gauche, en vitesse, tout son être ne fonctionne plus qu’au coup de sifflet. Faisant ainsi une de ces manœuvres de Matrix au mépris des vies des passagers. Tom était devenu un habitué de la case prison. Un an est passé sans une amélioration, au contraire quand il réapparaissait on pouvait voir des coupures si profondes sur son corps qu’on remerciait le bon Dieu qu’il soit encore vivant.
Je peux crier contre le système en place qui travaille à une génération de délinquants. Je peux relever les ténèbres intellectuelles dont fait preuve ces « Hauts conseillers ». Et si je m’immolais cela changerait –il quelque chose ? J’ai espéré et mon espoir est inintelligible pour ceux qui décident, il est immatériel pour ceux qui battissent.
Il pouvait arriver qu’il soit très malade, rentrer pour recevoir des soins et dès qu’il allait bien s’en allait comme il était venu. Tous les jours nous nous attendions à recevoir des mauvaises nouvelles. Un jour, il est revenu de lui-même pour dire qu’il veut recommencer l’école et qu’il a pris conscience que les études sont importantes. Les parents ont décidé alors de l’inscrire dans un établissement de la place. Cette nouvelle qui de prime abord était un don inespéré avait déplacé le champ de bataille dans notre maison, ruinant ainsi le calme cathédrale qui y régnait. Il y avait des affronts constamment entre les parents et Tom, et quand il avait marre, il sortait et ne revenait que tard le soir. Les murs étaient comme imprégnés et le ciel, ces murs laissaient couler leurs larmes car témoins de la destruction de plusieurs vies, ils étaient incapables de faire quoi que ce soit. Telle était leur nature immobile, impassible, mort. Au moment où tout allait bien, c’est un coup mortel que nous avons reçu en plein cœur. Le téléphone de mon père sonna un samedi matin et un jeune homme qui disait être un ami de Tom. Il disait à mon père que Tom était dans un mauvais état et qu’il l’appelait pour qu’il vienne tout de suite. Mon père, malade ne pouvant se déplacer, fit venir un de mes oncles pour retrouver le jeune homme du téléphone à l’endroit indiqué. Lorsque mon oncle revint : quelle scène horrible. Il transportait mon petit frère Tom dans ses bras. Son visage était comme désolé et soulagé à la fois. Impossible pour moi de lire ce qui se passait en cet instant, toute une foule des personnes connues et des voisins trop curieux pour rester chez eux, avaient envahi notre maison sans autorisation. Je reconnaissais bien là, les comportements africanistes solidarité plus curiosité pour monter leur compassion. Mon frère immaculé de sang avait reçu un coup de bouteille cassé dans une bagarre après un pillage dans la maison d’un richissime citoyen. Au moment du partage du butin, un de ces compagnons, son « frère » l’avait empalé car Tom contestait le partage inégal et la plus grande partie que l’autre jeune homme gardait pour lui. Contester l’autorité du chef était très grave dans ces groupes. Mon frère l’a payé de sa vie. Quand mon oncle était arrivé au lieu du rendez vous, il n’avait vu que Tom, du moins son corps qui gisait là comme un vulgaire animal. Où était bien sa « nouvelle famille » ? Où était- elle ?
Une enquête qui n’a jamais abouti, un gang encouragé à continuer, une vie perdue et une jeunesse de plus en plus à la dérive. C’est là, la marque de fabrique de mon pays. Si je ne peux rien dire à ceux qui sont très hauts placés pour que mes paroles les atteignent, je peux crier à ma génération pour leur dire Regardez et Voyez, Apprenez et Appliquez la sagesse qui vient de l’histoire d’autrui.
La drogue ou l’éducation ? Choisissez !
Prisonnier ou Acteur de son pays ? Choisissez !
Choisissez vous qui pouvez encore le faire, Choisissez !