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Poèmes
Comme une Alice sans malice
Laissée sciemment par Lewis
Boire à la magie de ses vers
Je suis curieuse, éveillez-moi
Pas de rencontre fortuite,
Ni de lecture éconduite ?
Chapeau, Monsieur ! À ma théière
Quand tu te sers, je vous tutoie
Versez dans l'imagination
Débordez pour moi de passion
Haut les chœurs, pétales ouverts
Papillon-fleur, butinez-moi
Reliez bien les points d'épices
Desseins inavoués, esquisses
Honey, laissez-vous ici faire
Au croquet, dear, croquez-moi
Lisez mes mots enveloppés
De ver à soie et de papier
Glissés velours, fermées paupières,
Jamais su garder mon sang froid
* * *
Pure d'âme, de corps de texte
Je suis la reine et je me vexe
Quand, à mon non-anniversaire,
En-tête et pieds nus devant moi,
Tu disparais en points de fuite
Pose un lapin, et point de suite
Les liaisons, vous savez faire
Je cours, je cours, attendez-moi
Valet de cœur, abats tes cartes
Car de mes écrits tu t'écartes
Je comprends enfin tes mystères
Tu lis deux lièvres à la fois
Courez, je n'ai aucun remords
Vous m'avez lue j'étais d'accord
D'un oiseau-cage aurais-je l'air ?
Tournez la page, envole-toi !
* * *
Dans nos écrits, dans nos paroles
Un point commun, Monsieur Caroll
Tomber de haut nous rend amers
Et l'aventure nous laisse cois
Dans la course contre la montre
Nous fuyons nos émois, et moi,
Je rêve à une autre rencontre
Tic-tac, un toast et puis je bois
Douze coups, mais l'horloge folle
Décompte mal, les amours fuient
Un point final, Monsieur Carroll
Je suis Alice et j'ai grandi
© Short Édition - Toute reproduction interdite sans autorisation
Pourquoi on a aimé ?
Le petit grain de folie d’Alice au Pays des merveilles est joliment remis au goût du jour dans ce poème un brin déjanté, un brin malicieux, et
Pourquoi on a aimé ?
Le petit grain de folie d’Alice au Pays des merveilles est joliment remis au goût du jour dans ce poème un brin déjanté, un brin malicieux, et