Toute histoire commence un jour, quelque par et ce soir là j'aurais voulu écrire la mienne,sauf que...Il était minuit et je ne dormais pas,assise sur mon lit,je ressassais mon passé.Des aventures,des histoires qui ne cessaient de se répéter,pourtant, à chaque occasion,je prenais mon mal en dépit et je me promettais d'avancer,de changer,d'aller de l'avant.Mais il fallait croire que tous ces beaux discours n'étaient rien que pour une nuit.
La nuit où j'étais forte.
La nuit où mes maux et ma détresse m'intimaient fermement l'ordre de cesser de me courber l'échine, de me battre pour mes rêves, mes amours,la vie qui me plaisait.
Cette nuit là,j'ai côtoyé la bravoure et la détermination de Marie-Jeanne,on raconte qu'elle était de celle à faire la différence lorsqu'il s'agissait de se battre pour sa patrie...Ma patience,ma tolérance et ma fermeté n'avaient d'égales que celles de Claire-Heureuse,l'histoire dit qu'elle a soigné des blessés de guerre ennemis et amis,mais disons qu'elle a su faire la part des choses,comme on dit:" A césar ce qui est à César et a Dieu ce qui est à Dieu"...Cette nuit là, j'étais défilé la folle,je voulais oser et poser une dernière action qui me permettrait sans doute de franchir les barrières de l'histoire.
Je réfléchissais à m'échauffer les méninges.À croire que j'étais prête,que je pouvais y arriver, que j'étais de cette lignée de femmes qui savait faire la différence,que je pourrais me relever sans sourciller,sans trop d'efforts.Après tout,en moi sommeillait les caractères de trois légendes réunies...De quoi se sentir apte à soulever des montagnes.
Mais,il n'était plus minuit.
Des heures se sont écoulées,et l'aube se pointait.L'heure avançait,et ma détermination,ma bravoure,mon courage s'effritaient avec elle pour ne plus revenir.
Je n'étais plus Marie-Jeanne, ni Claire-Heureuse,encore moins Défilé.L'heure filait et au fil des minutes mes craintes reprenaient le dessus.Je n'étais plus apte à soulever des montagnes,ni à franchir les barrières.Semblable a un condamné qui,face à ces dernières heures,réalisait qu'il n'était pas prêt pour la mort.Je réalisais que je n'étais pas prête,pas encore.
Toute histoire commence un jour,quelque part,cette nuit là,j'aurais voulu écrire la mienne sauf que la peur me tenaillait et tout avait disparu.De ma fenêtre je caressais les premières lueurs du jour du regard,et je me complaisais dans ma zone de confort.Cette zone qui finirait par avoir ma peau un jour,si une autre nuit comme celle ci ne faisait pas son apparition,me forçant a bouger mon petit doigt pour de vrais et aller à la rencontre de ma destinée.