C'est toi dans ce monde de fou

“Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés? Peut-etre les deux,” Harry se dit lorsqu’il entendit un bruit en pleine nuit. Bmmmppfff C’était le bruit à nouveau et maudissant ciel, terre et tout ce qui se trouvait entre, il s’efforça de se réveiller afin de voir ce qui se passait. En arrivant dans le salon, il vit Draque, son colocataire, les yeux fermes, sa bite dans la bouche d’un homme a genoux et ses mains guidant la tête brune de l’autre homme. Il resta planter sur place, ne pouvant s’empêcher de regarder Draque. Il fallut que Draque gémisse pour qu’il revienne à lui. Harry sentit ses entrailles se transformer en plomb, sa peau rampait sur lui-même et avait cette folle envie de simplement expulser cet homme, cet inconnu de chez lui. Et Draque aussi pour faire bonne mesure. Mais aussi de courir et se cacher dans sa chambre et éviter a tout prix d’y penser. Il fit exactement cela.
Tout avait débuté se mit à chercher un appart et tomba sur une publicité pour de l'appartement de Draque. Bien sûr, il ne savait pas que c'était le sien jusqu'à ce qu'il se présente et les deux restèrent bouche bée quelques secondes avant de s’en remettre.
« Mais si ce n'est pas mon camarade de classe préféré Potter?" dit l'homme blond d'une voix traînante, arborant son sourire narquois.
"Ferme-la Draque." Harry marmonna et se retournait déjà quand Draque le rappela.
"Hey! Attends. T’es ici pour l'appart, non? "
Harry était déjà dans l'ascenseur quand il se retourna pour voir Draque Malloy, le gamin le plus chic de l'école, en train de jogger vers lui. Il soupira car il soupirait toujours à chaque onversation avec Draque. C’était le cas depuis l’époque du collège. Ça restera toujours le cas.
"Ouais. J'étais ici pour l'appartement. Mais c'est le tien et évidemment tu ne voudras pas que je dev-"
"Il est à toi ! Enfin, je veux dire que je suis prêt à te prendre comme coloc. »
Harry plissa les yeux avec suspicion. "Ce n'est pas un plan élaboré ou quelque chose pour m'humilier?"
Draque leva un sourcil. "Non parce que nous ne sommes plus à l'école maintenant. Écoute, je préfère t’avoir comme colocataire plutôt qu’une personne que j’ai jamais connu de ma vie. Puis ses yeux s'écarquillèrent légèrement comme s'il se souvenait soudain de cette partie. "Oh tu n'es pas un trouduc homophobe, n'est-ce pas?"
"Bien sûr que non", a-t-il dit en pensant à George et Lee.
"Excellent! Je suis gay. Et tu peux venir à partir de la semaine prochaine. » Et là-dessus, Draque se tourna et retourna à son appartement, laissant Harry abasourdi et essayant de comprendre comment il est colocataire avec son rival d’antan.
Pour être honnête, cohabiter avec Draque était agréable. Il était vrai qu'il était toujours prétentieux, mais d'une manière plus agréable, presque même charmante. En fait, ils sont devenus de très bons amis.
Il prit une profonde inspiration, enfonça sa tête dans son oreiller et voulut plus que tout au monde, réagir de manière différente. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui? Il n'était pas homophobe. Il s'en fichait que Lee et George soient en couple, ou que Beatrice et Fleur soient ensemble et tout à coup il était dégoûté? Le pire, c'est que ces soudains sentiments homophobes étaient dirigés vers son colocataire, son ami. D'accord, c’est probablement parce qu'ils l'ont pris par surprise qu’il a réagi si fortement. Rien de plus. Juste ça. Une simple surprise. Même dans son esprit, cela sonnait faux. Gardant cette pensée en tête, Harry décida de se rendormir.
Cependant au cours des mois qui suivirent, à chaque fois que Draque ramenait un gars à la maison, Harry se sentait toujours comme de la merde. Il détestait chacun d'eux, ne voulant rien de plus que de mettre à la porte chacun d’entre eux. Un matin, il faisait des crêpes pour lui et Draque. Il était en train de retourner une crêpe quand un grand mec entra dans la cuisine avec juste un débardeur et un boxer noir moulant. Il s'installa sur l'un des tabourets et sourit timidement à Harry avant de se servir de crêpes.
Et c'est ce qui ramena Harry a lui-même. Il était clair que cet homme et Draque avaient passé la nuit ensemble et Harry ne pouvait pas empêcher les images de se souiller ses yeux.
"Mec ces crêpes sont délicieux!" marmonna-t-il après avoir avalé sa première bouchée et sourit à Harry. Soudain, comme s'il voyait du rouge, Harry tira brusquement l'assiette de lui et jeta tout sur le bac. "Ce n'est pas pour toi," grogna-t-il.
"Je suis désolé mon pote. Je ne voulais pas t’offenser. »
Mais ce n'était pas suffisant pour Harry. Il était tellement aveuglé par la colère, l'inconfort et la haine envers lui-même qu'il ne remarqua même pas Draque entrer dans la pièce. "Oui peu importe. Tu es un branleur, » dit Harry en claquant leurs épaules, se dirigeant vers sa chambre. Ce ne fut qu'à ce moment qu'il remarqua Draque.
Il se réprimandait toujours pour cette explosion quand Draque ouvrit sa porte. «C’EST QUOI TON PROBLEME BON SANG ? TU FAIS EXPRES POIR ÊTRE UN TROU DU CUL? Ses narines s'évasaient et sa mâchoire se serrait et se desserrait périodiquement.
«MON PROBLEME ? C’EST QUOI TON PROBLEME ? TU AMMENES TON PLAN CUL ICI ET JE SUIS CENSE NE PAS AVOIR DE PROBLEME AVEC CA? "
"Quoi? C'est ça ton problème? JE CROYAIS QUE T’AVAIS AUCUN PROBLEME A CE QUE JSOIs GAY !» hurla Draque.
« Mon problème est que tu les baises ici. »
Quelque chose traversa les yeux de Draque mais son visage se durcit si rapidement que Harry n'eut même pas le temps de le lire.
"Alors c'est OK pour toi de baiser cette fille partout dans l'appartement mais quand je le fais, ça ne va plus."
"Ça ne me dérange pas que tu baises des gars. Je veux pas que tu le fasses ici. » Malloy ne fit rien pour un battement de seconde, son visage traversant de nombreuses émotions. "Alors tu préfères que je baise quelqu'un dans leur propre appartement plutôt qu'ici." Il attendit qu'Harry dise quoi que ce soit. Il soupira quand Harry ne le fit pas et ajouta: "Je vais chez Blaise pour oublier ton visage."
Malloy ne revint pas pour le reste de la journée. Il l'a appelé plusieurs fois mais pas de réponse. Il essaya même Blaise comme dernier recours.
«Écoute Harry, il ne veut pas te voir maintenant. Il serait donc préférable que tu te fasses rare. »
Il voulait plus que tout dire à Blaise qu'il avait tort, qu'il voulait parler à Draque, qu'il voulait s'excuser mais il se retint. Il recula et laissa de l'espace à Draque. Il pensa a voir ses amis aussi.
Là, une fois qu'il ouvrit la bouche, il ne pu s'arrêter.
«Euh Harry, tu ne penses pas que ça pourrait être de la jalousie? Je veux dire qu'il semble que cela n'implique que Malloy. » Hermione raisonna.
Mais c’est alors que tout lui est venu. Tous ces mois se sentant comme de la merde. Détestant toutes les conquêtes de Draque.
Le lendemain matin, Harry se réveilla et ne trouva aucun signe de Draque. Il semblait que Draque l'évitait. Ça suffit, pensa Harry. Ils se parleraient. Que Draque le veuille ou non. Le lendemain matin, Harry entra dans la chambre de Draco.
"Il faut qu'on parle. Fais-moi de la place. J'ai agi comme un con dernièrement. Je le reconnais et j’en suis désolé. Mais je sais enfin pourquoi. C’est parce que j’étais jaloux. Des autres gars. Je ne veux pas que tu sois avec eux. Je veux que ce soit moi, dit-il rapidement, sentant son visage se réchauffer et évitant le regard stupéfait de Draque.
«Mais je comprends que tu ne le veuilles pas. »
Draque se lança sur lui et s’est mis sur ses genoux. Ils étaient si proches qu'Harry était sûr de pouvoir compter le nombre de cils qu’avait Draque. «Je te veux Harry. Depuis le début. Je pensais que tu étais hétéro. Je voulais t’oublier. Je veux vraiment t'embrasser maintenant."
"Vas y." dit Harry en gémissant. Cela valait presque la torture de ces derniers mois. Lorsque leurs langues se rencontrèrent, Harry sentit une secousse traverser son corps. Ils étaient tous les deux à bout de souffle lorsqu'ils se séparèrent. "Alors petit ami?" Draque le taquina. Harry lui fit un sourire ensoleillé. «Oui, petit ami.