Une brise légère effleure la chevelure de la jeune femme. L'environnement trémule autour d'elle. Le soleil propage ses faisceaux bouillants sur l'ensemble de l'habitacle vacillant. L'ondoiement de la source salée colérique manque de la faire chuter à terre. Mais, Iris est heureuse, une si belle expérience masque de son charme toutes fêlures. Femme reconnue pour ses exploits dans le domaine des sauvetages de l'environnement marin, elle continuait cette démarche ardemment. L'air, vif pénètre ses voies respiratoires. Au loin, des fretins et alevins ricochent sur la majesté couleur cyan. D'énormes masses rocailleuses participent à ce déferlement de magnificence. Le cadre exquis se faisait malheureusement rattraper par la fréquentation saugrenue de l'équipage au côté de la demoiselle. Une meute de mâles querelleurs, décidés à réaliser n'importe quelle idiotie pour affirmer leur domination. Tous beuglaient des calembredaines inutiles. Seule, Iris, ambitieuse et aventureuse, était présente dans le simple optique de découvrir cette faune et flore. Elle avait réussi à faire ses preuves jusque-là, et avait obtenu tous les diplômes pour parvenir à concrétiser son envie. Certains rêvent de voler, mais elle, depuis sa plus tendre enfance avait bien assimilé qu'une pulsion ensorceleuse sommeillait en elle. Une fois le bateau stationné à une bouée, l'agitation ne fit que s'amplifier. Des groupes se forment, dessinant des palanquées bidonnes aux quatre coins du cargo. Seule, Iris se trouve au milieu de ces regroupements. Elle se dirigea vers un premier groupe et fut rejetée, sans motif bien-sûr. Elle tenta alors un deuxième chemin et ainsi de suite, se trouvant bien obligée d'inclure le dernier qu'il restait. Son groupe fut le dernier à s'immerger car ayant pris plus de précautions dans l'installation de son matériel, elle les avait retardés, et en avait été incriminée à plusieurs reprises. Une fois à l'eau, Iris ferma les yeux et aspira une grosse bouffée d'air. A peine eut-elle le temps de rouvrir ses bourgeons visuels que la troupe avait disparue. Elle était seule, au milieu de la gigantesque substance bleutée. « Le bateau ! dit-elle. Mais c'est impossible, il était là ! Je rêve ! Mes doigts ? Pourquoi sont-ils déjà dans cet état ? Iris ne s'en était pas rendue compte mais l'inspiration qu'elle avait effectuée avait duré plusieurs minutes. La mer avait comme ensorcelée la conscience d'Iris alors plongée dans un profond recueillement hypnotisant. Les autres s'étaient contentés de faussement l'ignorer, curieux de voir comment un être si inférieur à leur personne allait bien pouvoir s'en sortir. « Bon, on ne panique pas, tu ne peux que parvenir à retrouver les autres ! » Elle resta en surface dans l'espoir de percevoir des bulles émerger de l'eau. Mais, elle commençait à avoir quelques frissons tétanisants, à force de rester immobile. Maintenant, il fallait qu'elle prenne enfin confiance en elle en parvenant à les retrouver seule. Sur le point de s'immerger, elle perçut un amas de bulles éclore à la surface. « Curieux ! Je me demande si, si ces imbéciles ne sont pas encore en train de faire un défi grotesque et dans le même temps, en train de détruire tout ce qui les entourent ! Elle empoigna son direct système et s'immergea du plus vite qu'elle pouvait. Elle palmait, aussi vite qu'elle le pouvait. Elle se mit à s'essouffler, à ressentir des crampes dans l'ensemble de ses membres. Les sifflements qui cisaillaient ses fines parois auditives devenaient meurtriers. Mais elle devait continuer, encore. Sa précipitation lui faisait consommer beaucoup d'air, beaucoup trop. L'inspiration dans le détendeur devenait laborieuse. Elle sentait à cet instant que la meilleure des décisions était de remonter. Mais elle était dans les profondeurs obscures de la mer, elle ne s'en était même pas rendue compte. La remontée allait être vraiment compliquée. Elle passa à la verticale, et palma comme un folle. Elle sentit que sa respiration empirait, l'éclaircissement de la zone en surface s'estompait et se mit à tournoyer, elle n'avait plus froid, ni d'ailleurs de sensations.
Il faisait noir, elle était seule « Aidez-moi ! "
Dans la grande étendue d'eau, un corps se trouvait comme en élévation au milieu d'un paysage binaire et unichrome. Elle avait perdu connaissance, victime d'une surpression pulmonaire n'ayant pas respecté les paliers et planait entre vie et mort. L'ombre de sa corpulence s'enfouissait dans les profondeurs, entraînée par la masse de la bouteille toujours cramponnée à son dos. Elle saignait des gouttes aussi salées que celle qui était en train de lui retirer la vie. Elle releva la tête et tomba face à face à une flaque de liquide sombre, avec un léger reflet d'une forme blanche sur sa surface. Iris se retourne et perçoit derrière elle, la même source de lumière blanche circulaire, se trouvant au fond d'un tunnel fatal. Mais un clapotis attire son attention vers la flaque. Elle se penche au-dessus de celle-ci et voit son corps, inconscient. Elle ne comprend pas et instinctivement, se jette dans cette vision qui paraît si réelle. Elle sent l'embrun des mouvements marins caresser ses cheveux lâchés. Puis, des reflets multicolores traversent la fine paroi de peau protégeant ses yeux. Elle les ouvre et découvre des écailles d'où jaillissent des faisceaux holographiques. Plus bas, elle découvre deux grandes nageoires presque translucides et essayant de se redresser. Mais cette fois-ci, cette étrange découverte faisait partie d'elle. Cette nouvelle apparence ne l'a surpris pas tant que ça. Elle était déjà femme des mers depuis toujours finalement mais pas en apparence, seulement dans son esprit. Ne se laissant pas déstabiliser par ce qu'elle venait de vivre, elle se précipita dans la direction dans laquelle elle manœuvra précédemment, ne pouvant enlever de ses pensées ce qu'elle comptait faire. Elle finit enfin par arriver dans ce lieu, prête à mourir pour y parvenir. Et, elle comprit, très vite, le drame qui s'y était produit.
Plusieurs corps inconscients flottaient. Mais, elle n'y fixa que peu de temps son regard et aperçut dans les amas rocailleux, un petit être. « Incroyable ! » pensa-t-elle. C'était un synancée ou poisson pierre d'un rareté infinie, entaillé de tout côté. Elle pensa, « lorsque ces abrutis de l'espèce humaine se sont volontairement échoués sur ces roches, l'être le plus venimeux des mers a dû avoir contact avec l'un d'eux causant sa mort immédiate. Et les autres ont dû défier la bande, de ramener sa carcasse à la rive. Mais trop sots, ils ont frappé la pauvre bête et la pensant ainsi inoffensive car morte, ils l'ont saisie et en sont morts. ».
Elle sentit dans son dos, une légère palpation. Se tournant précipitamment, elle se trouva face à face avec l'individu qui s'était adressé à elle grossièrement sur le rafiot. Encore conscient, il l'avait saisie par le bras et semblait réclamer de l'aide. Elle resta figée. Prenant conscience de la situation, elle se libéra des serres du mourant et se dirigea vers un des corps. Elle empoigna le couteau qui se trouvait dans la poche du plongeur. Puis, elle le tendit au bougre. C'est bon. Il avait compris. C'était fini pour lui. Iris se détourna de cette vision et accourra au près de la petite bête mourante. Elle l'emballa soigneusement dans quelques algues et disparut avec dans l'immensité sous-marine, laissant derrière elle, une morale à l'expirant.
« Tout être fait des erreurs, mais pour s'en faire pardonner, il faut déjà qu'il en prenne conscience. »
Il faisait noir, elle était seule « Aidez-moi ! "
Dans la grande étendue d'eau, un corps se trouvait comme en élévation au milieu d'un paysage binaire et unichrome. Elle avait perdu connaissance, victime d'une surpression pulmonaire n'ayant pas respecté les paliers et planait entre vie et mort. L'ombre de sa corpulence s'enfouissait dans les profondeurs, entraînée par la masse de la bouteille toujours cramponnée à son dos. Elle saignait des gouttes aussi salées que celle qui était en train de lui retirer la vie. Elle releva la tête et tomba face à face à une flaque de liquide sombre, avec un léger reflet d'une forme blanche sur sa surface. Iris se retourne et perçoit derrière elle, la même source de lumière blanche circulaire, se trouvant au fond d'un tunnel fatal. Mais un clapotis attire son attention vers la flaque. Elle se penche au-dessus de celle-ci et voit son corps, inconscient. Elle ne comprend pas et instinctivement, se jette dans cette vision qui paraît si réelle. Elle sent l'embrun des mouvements marins caresser ses cheveux lâchés. Puis, des reflets multicolores traversent la fine paroi de peau protégeant ses yeux. Elle les ouvre et découvre des écailles d'où jaillissent des faisceaux holographiques. Plus bas, elle découvre deux grandes nageoires presque translucides et essayant de se redresser. Mais cette fois-ci, cette étrange découverte faisait partie d'elle. Cette nouvelle apparence ne l'a surpris pas tant que ça. Elle était déjà femme des mers depuis toujours finalement mais pas en apparence, seulement dans son esprit. Ne se laissant pas déstabiliser par ce qu'elle venait de vivre, elle se précipita dans la direction dans laquelle elle manœuvra précédemment, ne pouvant enlever de ses pensées ce qu'elle comptait faire. Elle finit enfin par arriver dans ce lieu, prête à mourir pour y parvenir. Et, elle comprit, très vite, le drame qui s'y était produit.
Plusieurs corps inconscients flottaient. Mais, elle n'y fixa que peu de temps son regard et aperçut dans les amas rocailleux, un petit être. « Incroyable ! » pensa-t-elle. C'était un synancée ou poisson pierre d'un rareté infinie, entaillé de tout côté. Elle pensa, « lorsque ces abrutis de l'espèce humaine se sont volontairement échoués sur ces roches, l'être le plus venimeux des mers a dû avoir contact avec l'un d'eux causant sa mort immédiate. Et les autres ont dû défier la bande, de ramener sa carcasse à la rive. Mais trop sots, ils ont frappé la pauvre bête et la pensant ainsi inoffensive car morte, ils l'ont saisie et en sont morts. ».
Elle sentit dans son dos, une légère palpation. Se tournant précipitamment, elle se trouva face à face avec l'individu qui s'était adressé à elle grossièrement sur le rafiot. Encore conscient, il l'avait saisie par le bras et semblait réclamer de l'aide. Elle resta figée. Prenant conscience de la situation, elle se libéra des serres du mourant et se dirigea vers un des corps. Elle empoigna le couteau qui se trouvait dans la poche du plongeur. Puis, elle le tendit au bougre. C'est bon. Il avait compris. C'était fini pour lui. Iris se détourna de cette vision et accourra au près de la petite bête mourante. Elle l'emballa soigneusement dans quelques algues et disparut avec dans l'immensité sous-marine, laissant derrière elle, une morale à l'expirant.
« Tout être fait des erreurs, mais pour s'en faire pardonner, il faut déjà qu'il en prenne conscience. »