Cette œuvre est
à retrouver dans nos collections
Poèmes
Faudra-t-il que je dise
La douleur du rejet
À celui qui excise
Sans le moindre regret,
De sa lame précise,
Vive comme l'archet,
Mon désir d'être admise
Dans son carré douillet,
Et me sachant acquise
S'en va seul au banquet ?
Faudra-t-il avouer
Toute la honte bue
Au royal déjeuner
Saturé de ciguë ?
Et qu'à trop avaler
La couleuvre charnue,
Finit par déborder
Dans une immense crue,
Mon cœur prêt à crever,
Mon orgueil à la rue ?
Que me vaut d'être reine
S'il est insuffisant,
Pour éteindre ma peine,
Tout en l'exorcisant,
De conter ma déveine,
Le souvenir cuisant,
De cette cour obscène
Qui, regard méprisant,
Et joues fardées de haine,
Sourit en me baisant ?
La douleur du rejet
À celui qui excise
Sans le moindre regret,
De sa lame précise,
Vive comme l'archet,
Mon désir d'être admise
Dans son carré douillet,
Et me sachant acquise
S'en va seul au banquet ?
Faudra-t-il avouer
Toute la honte bue
Au royal déjeuner
Saturé de ciguë ?
Et qu'à trop avaler
La couleuvre charnue,
Finit par déborder
Dans une immense crue,
Mon cœur prêt à crever,
Mon orgueil à la rue ?
Que me vaut d'être reine
S'il est insuffisant,
Pour éteindre ma peine,
Tout en l'exorcisant,
De conter ma déveine,
Le souvenir cuisant,
De cette cour obscène
Qui, regard méprisant,
Et joues fardées de haine,
Sourit en me baisant ?
© Short Édition - Toute reproduction interdite sans autorisation
Pourquoi on a aimé ?
Un ton incisif se dégage de ce poème qui traite avec précision, concision et maîtrise un sujet fort : le désespoir d'une souveraine qui nous
Lire la suite
Pourquoi on a aimé ?
Un ton incisif se dégage de ce poème qui traite avec précision, concision et maîtrise un sujet fort : le désespoir d'une souveraine qui nous