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Poèmes
Au bar des Artistes assoiffés
Rue Saint-Louis,
Souvent on pissait à côté
De la cuvette blanche,
Ou qui l'avait été,
Une main sur la hanche
Et l'autre où vous savez...
Équilibristes
Instablement fiers,
On y pleurait le trop plein de bière.
Certains, tristes,
Parlaient au présent
D'autres d'hier,
D'un soi-disant
Bon vieux temps
Ou de la vie trop chère.
Au bar des Artistes assoiffés,
Sur les tables rondes
Ou bien carrées
S'encerclaient les chopes blondes,
Brunes ou ambrées.
L'un déclamait
La main sur son verre,
L'œil qui luit,
D'une voix imbibée,
Ses vers,
Fraîchement écrits.
Un autre fixait une toile de lin,
Pas encore sèche,
À un clou rouillé
Branlant au papier peint.
Au bar des Artistes assoiffés
On tirait sur nos sèches
Difficilement roulées
En refaisant
Le monde d'avant,
Enfin celui rêvé,
Celui d'avant les cheveux blancs.
Parfois des touristes venaient
En l'antre s'asseoir,
Écoutaient et riaient
De nos tristes espoirs
Et nous payaient à boire.
Au bar des Artistes assoiffés,
On y a tous laissé
Dans l'air
Ou bien aux murs,
Nos chants, nos vers,
Nos peintures,
Nos dessins,
Nos destins,
Nos hiers
Ainsi que nos demains...
Rue Saint-Louis,
Souvent on pissait à côté
De la cuvette blanche,
Ou qui l'avait été,
Une main sur la hanche
Et l'autre où vous savez...
Équilibristes
Instablement fiers,
On y pleurait le trop plein de bière.
Certains, tristes,
Parlaient au présent
D'autres d'hier,
D'un soi-disant
Bon vieux temps
Ou de la vie trop chère.
Au bar des Artistes assoiffés,
Sur les tables rondes
Ou bien carrées
S'encerclaient les chopes blondes,
Brunes ou ambrées.
L'un déclamait
La main sur son verre,
L'œil qui luit,
D'une voix imbibée,
Ses vers,
Fraîchement écrits.
Un autre fixait une toile de lin,
Pas encore sèche,
À un clou rouillé
Branlant au papier peint.
Au bar des Artistes assoiffés
On tirait sur nos sèches
Difficilement roulées
En refaisant
Le monde d'avant,
Enfin celui rêvé,
Celui d'avant les cheveux blancs.
Parfois des touristes venaient
En l'antre s'asseoir,
Écoutaient et riaient
De nos tristes espoirs
Et nous payaient à boire.
Au bar des Artistes assoiffés,
On y a tous laissé
Dans l'air
Ou bien aux murs,
Nos chants, nos vers,
Nos peintures,
Nos dessins,
Nos destins,
Nos hiers
Ainsi que nos demains...
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Pourquoi on a aimé ?
C’est surtout de la nostalgie qui se dégage de ce poème au rythme enlevé, vivant. Se mêlent alors l’évocation désabusée de la vraie vie, et
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Pourquoi on a aimé ?
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