Toute histoire commence un jour, quelque part et la mienne dure déjà depuis des décennies. Mon peuple se livre à une guerre sans merci à la tribu voisine résidant dans les montagnes. Des hommes braves ont péri à cause de ce conflit qui a vu le jour de part une dette de chasse non soldée. Les soldats de mon village ont juré de laver cet affront par le sang. Ainsi cette discorde a perduré jusqu’à nos jours. Beaucoup de fils et de pères sont tombés sur le front de bataille. N’empêche, aucun des chefs des deux clans ne voulait lever le drapeau blanc. Cela serait perçu comme un signe de faiblesse venant de ce dernier. Cette effusion de sang n’aura pas donc de fin.
Né sous le signe du lion et ayant pour animal totem le tigre, je suis sans nul doute destiné à un avenir grandiose. L’oracle a dit à mon feu père que je suis venu au monde sous une bonne étoile, ce qui me prédestinerait à la gloire.
Cette prophétie n’est guère étonnante puisque je suis issu d’une longue lignée de combattants sanguinaires. Mes aïeux se sont donnés corps et âme dans cette lutte acharnée pour la justice. Ils donnèrent de leurs vies pour défendre l’intégrité et l’honneur de notre clan. Cette guéguerre m’a fait perdre un par un, tous les membres de ma famille. Je me suis donc juré de rendre justice et de faire vengeance pour les miens. Je vais rendre coup pour coup le mal que l’on m’a fait.
La guerre, je n’ai connu que ça. J’ai grandi avec la haine et la colère dans mon âme. Pour héritage, mes ainés m’ont légué un nom puissant. Un nom qui fait peur dans nos rangs et plus encore dans ceux de l’ennemi. Je suis reconnaissant et très fier de ce lègue. Aller dans les tranchées ennemies pour me battre, c’est là, ma raison de vivre. Et cette quête, je l’accomplirai sans trop de difficultés car je suis venu au monde pour cela.
Digne fils de la dynastie des farouches guerriers de mon village, je n’attends même pas d’avoir l’âge requis pour être enrôlé avant de commencer par accomplir des prouesses sur le front de guerre. Le vieux féticheur du village a confectionné des amulettes spécialement pour moi. Ces dernières me rendent invulnérable à tout objet coupant. Je suis devenu invincible et craint de tous.
Aucune lame tranchante que ce soit ne pouvait traverser ma chair. Ma peau en lui-même est devenue un véritable bouclier. Tous ces artéfacts à mon cou faisaient de moi un redoutable combattant. Je suis une arme vivante et je fais saigner nos adversaires. En deux, trois mouvements, je deviens le commandant en chef de notre armée. J’entraine tous les hommes de ma troupe à la victoire.
Lance dans une main et épée dans l’autre, je prenais part à toutes les batailles. Pendant tous les assauts, j’étais au premier rang. Derrière moi, je sème désolation et mort. Me rencontrer, signifiait avoir un rendez-vous avec son créateur. J’ai convoyé une flopée de soldats dans le royaume des trépassés. Dans les tranchées ennemies l’on me surnomme ¨¨Kini Kini Okouton¨¨ ce qui veut dire ¨¨le Lion faucheur d’âmes¨¨.
Pour en finir une fois pour toute avec cette maudite guerre, je décide de frapper fort. J’échafaude et peaufine un plan digne d’un grand stratège de guerre assoiffé de sang, celui d’une razzia sans précédents. Une tuerie de masse, qui nous débarrassera une fois pour toute de nos ennemis. Nous voici à la veille de la plus grande bataille de tous les temps, toute notre garnison est déployée. Nous irons croiser le fer avec nos rivaux. Ces renégats aussi sont prêts pour cette rencontre ultime.
Comme de coutume avant chaque combat, je me rends dans la forêt sacrée pour demander la protection des mânes de nos ancêtres. Je prie l’âme des combattants défunts de notre peuple, de bien vouloir nous assister.
Du retour de mon lieu de recueillement, j’entrevois une silhouette sous la cascade. Je m’avance prudemment pour surprendre la personne qui se baignait, mais c’est moi qui fus surpris. C’est une peau féminine qui se dessine sous l’eau.
Sur ses habits laissés au pied de la cascade, j’ai essayé de voir s’il y a l’inscription d’un écusson pour pouvoir identifier de quel village elle vient. En revanche, je ne vis rien. Elle n’était pas de mon village en tout cas, puisque, s’il y avait une telle beauté dans ma région je l’aurais sue. Je fais du bruit et elle me démasque, néanmoins cette baigneuse ne me cache pas sa nudité.
Elle a une peau qui brûle d’impatience d’être caressée. Mon inconnue s’avance vers moi et sans ne prononcer aucun mot, elle me dévêtit de mon manteau en peau de léopard. Ensuite elle enlève ma ceinture en peau de cobra royal. Cette femelle me désarme complètement, me soulageant de mes épées ainsi que de ma prudence légendaire. Disons qu’elle m’a mis à nu.
Par des mouvements de doigts, elle m’invite à la suivre dans l’eau pour faire trempette. Je ne connais cette fille de nulle part, n’empêche, elle s’offre à moi et j’accepte volontiers. Au pied de cette chute d’eau, j’ai laissé mes tourments du lendemain pour m’atteler à vivre l’amour avec ma partenaire. D’ailleurs cette dernière me laisse la découvrir sans chichi. Ses lèvres tièdes viennent remettre la température de mon corps à la normale. Tout son être brulait de passion et d’envies indécentes. Cette femme consume du tréfonds et a faim de gâteries. Nos chairs se mélangeaient à la limite, je dirai que nos enveloppes charnelles ont fusionné pour ne faire qu’une. Dans ses bras, je découvre ne serait-ce que pour un court instant le bonheur. Elle est mon accalmie. J’oublie toute cette rancœur et cette guerre qu’il y a autour de nous. L’esprit des anciens présents dans la forêt sont témoins de nos ébats amoureux. Par sa nature brûlante, elle a insufflé de la vie dans mon cœur jadis inanimé.
Au terme de notre escapade de plaisance, tenue à l’Aude d’une journée qui s’annonce funeste, elle se rhabille silencieusement puis s’en alla. Mon inconnue d’hier, qui l’est toujours d’ailleurs, disparaît aussi mystérieusement qu’elle ait apparu.
Le soleil se lève, je me hâte d’oublier cette folle nuit pour me focaliser sur la grande bataille qui m’attend. Glaive en main et armé de tous mes grigris, je m’avance sur le champ de guerre, confiant de remporter la victoire. Avec dextérité, je prends la vie d’une légion de soldats. Les pertes dans la ligne adverse sont incommensurables, et ceux-ci ont péri par ma main. Je fauche l’âme de vaillant guerrier et m’apprête à en prendre une autre quand je me retrouve nez à nez avec une femme en armure. Cette soldate est prête à en découdre avec moi. Elle essaie tant bien que mal de me toucher, mais en vain. D’un coup de poing violant, je l’envoie valser dans les airs. Ceci la décoiffe de son casque de guerrier. Et oups, ce visage ne m’était pas inconnu. C’était elle, la fille de la cascade. Malgré son incapacité à me porter ne serait-ce qu’un seul coup, elle n’arrête pas de me porter des attaques que je me contente juste d’esquiver. C’était une amazone avec une fierté d’homme et elle ne voulait surement pas que je la prenne en pitié. Elle poussa des cris de tristesse, me suppliant de la tuer et d’abréger le duel. Mais en réalité, je ne pouvais pas lui ôter la vie. Mon épée est devenue soudainement lourd dans ma main et ma tenue suffocante.
Elle m’implore de lui donner le coup final afin qu’elle puisse rejoindre ses ancêtre mais pour une raison que j’ignore je voulais la garder avec moi. Ma réputation n’était pas surfaite. De mémoire d’homme, tous ceux que j’ai rencontrés en duel sont six pieds sous terre, je les ai expédiés dans le monde des esprits sans aucune pitié. La tradition disait que, pendant un duel il doit forcément avoir un mort. Les colliers dans lesquels résidait mon pouvoir d’invincibilité, devenaient trop lourds à porter, et j’ai dû les arracher du cou. C’est comme si une dague pesait sur mon cœur. Mon amazone s’impatiente, car c’est un déshonneur pour elle d’être toujours en vie alors qu’elle n’est pas de taille à m’affronter. Elle savait qu’elle a perdu le combat et que si je le voulais, j’aurais déjà mis fin à ses jours. Pour m’aider à me décider donc, elle sort son poignard et s’avance vers moi. Elle sait que d’un simple coup d’épée je vais la délivrer de son supplice en lui donnant le coup de grâce.
En effet, je suis la fine lame de ma province. Pour ce fait, d’un simple mouvement de changement de pied d’appui, je peux esquiver son attaque et la mettre à mort. Cependant, je ne pouvais lui faire aucun mal. Alors d’un pas décidé, j’avance dans sa direction puis me jette poitrine la première sur sa lame. Cette dernière me transperce le cœur.
Elle fut la première étonnée de l’issue finale du duel. Mes frères d’armes ne comprennent pas comment cette fille inexpérimentée dans l’art du maniement des armes blanches a pu me toucher et m’infliger un coup mortel.
Mais pourquoi, tu t’es sacrifié pour moi?? Tu avais l’avantage???
S’exclama-t-elle en pleurant devant mon corps ensanglanté. Tout en souriant, je lui explique que durant toute ma vie je n’ai connu que guerre et mort. En revanche, cette nuit passée avec elle, valait toutes les victoires possibles sur cette terre.
J’ajoute ceci : « Crois-le ou non, c’est à cause d’un sentiment indescriptible que je ressens pour toi que j’ai agi ainsi. A ce sentiment, tu lui donneras le nom que tu veux mais pour ma part c’est un bonheur qui va au-delà de tout entendement et qui va même au trépas de la vie ». C’est vrai que je pouvais gagner une fois de plus, mais si c’est au prix de perdre la femme qui m’a donné une once de joie. Alors je préfère rejoindre ma famille de l’autre côté. Par ce sacrifice, je viens de laisser la vie sauve à un membre de sa tribu. Ainsi la dette de sang a été assouvie. Désormais nos deux peuples sont frères et vivront dans la joie qu’un jour, elle m’a fait ressenti. Ma vie contre la sienne, la victoire contre l’amour, la vie contre la mort. Mon Amazone, merci de m’avoir fait connaître ce que c’est que l’amour.
Né sous le signe du lion et ayant pour animal totem le tigre, je suis sans nul doute destiné à un avenir grandiose. L’oracle a dit à mon feu père que je suis venu au monde sous une bonne étoile, ce qui me prédestinerait à la gloire.
Cette prophétie n’est guère étonnante puisque je suis issu d’une longue lignée de combattants sanguinaires. Mes aïeux se sont donnés corps et âme dans cette lutte acharnée pour la justice. Ils donnèrent de leurs vies pour défendre l’intégrité et l’honneur de notre clan. Cette guéguerre m’a fait perdre un par un, tous les membres de ma famille. Je me suis donc juré de rendre justice et de faire vengeance pour les miens. Je vais rendre coup pour coup le mal que l’on m’a fait.
La guerre, je n’ai connu que ça. J’ai grandi avec la haine et la colère dans mon âme. Pour héritage, mes ainés m’ont légué un nom puissant. Un nom qui fait peur dans nos rangs et plus encore dans ceux de l’ennemi. Je suis reconnaissant et très fier de ce lègue. Aller dans les tranchées ennemies pour me battre, c’est là, ma raison de vivre. Et cette quête, je l’accomplirai sans trop de difficultés car je suis venu au monde pour cela.
Digne fils de la dynastie des farouches guerriers de mon village, je n’attends même pas d’avoir l’âge requis pour être enrôlé avant de commencer par accomplir des prouesses sur le front de guerre. Le vieux féticheur du village a confectionné des amulettes spécialement pour moi. Ces dernières me rendent invulnérable à tout objet coupant. Je suis devenu invincible et craint de tous.
Aucune lame tranchante que ce soit ne pouvait traverser ma chair. Ma peau en lui-même est devenue un véritable bouclier. Tous ces artéfacts à mon cou faisaient de moi un redoutable combattant. Je suis une arme vivante et je fais saigner nos adversaires. En deux, trois mouvements, je deviens le commandant en chef de notre armée. J’entraine tous les hommes de ma troupe à la victoire.
Lance dans une main et épée dans l’autre, je prenais part à toutes les batailles. Pendant tous les assauts, j’étais au premier rang. Derrière moi, je sème désolation et mort. Me rencontrer, signifiait avoir un rendez-vous avec son créateur. J’ai convoyé une flopée de soldats dans le royaume des trépassés. Dans les tranchées ennemies l’on me surnomme ¨¨Kini Kini Okouton¨¨ ce qui veut dire ¨¨le Lion faucheur d’âmes¨¨.
Pour en finir une fois pour toute avec cette maudite guerre, je décide de frapper fort. J’échafaude et peaufine un plan digne d’un grand stratège de guerre assoiffé de sang, celui d’une razzia sans précédents. Une tuerie de masse, qui nous débarrassera une fois pour toute de nos ennemis. Nous voici à la veille de la plus grande bataille de tous les temps, toute notre garnison est déployée. Nous irons croiser le fer avec nos rivaux. Ces renégats aussi sont prêts pour cette rencontre ultime.
Comme de coutume avant chaque combat, je me rends dans la forêt sacrée pour demander la protection des mânes de nos ancêtres. Je prie l’âme des combattants défunts de notre peuple, de bien vouloir nous assister.
Du retour de mon lieu de recueillement, j’entrevois une silhouette sous la cascade. Je m’avance prudemment pour surprendre la personne qui se baignait, mais c’est moi qui fus surpris. C’est une peau féminine qui se dessine sous l’eau.
Sur ses habits laissés au pied de la cascade, j’ai essayé de voir s’il y a l’inscription d’un écusson pour pouvoir identifier de quel village elle vient. En revanche, je ne vis rien. Elle n’était pas de mon village en tout cas, puisque, s’il y avait une telle beauté dans ma région je l’aurais sue. Je fais du bruit et elle me démasque, néanmoins cette baigneuse ne me cache pas sa nudité.
Elle a une peau qui brûle d’impatience d’être caressée. Mon inconnue s’avance vers moi et sans ne prononcer aucun mot, elle me dévêtit de mon manteau en peau de léopard. Ensuite elle enlève ma ceinture en peau de cobra royal. Cette femelle me désarme complètement, me soulageant de mes épées ainsi que de ma prudence légendaire. Disons qu’elle m’a mis à nu.
Par des mouvements de doigts, elle m’invite à la suivre dans l’eau pour faire trempette. Je ne connais cette fille de nulle part, n’empêche, elle s’offre à moi et j’accepte volontiers. Au pied de cette chute d’eau, j’ai laissé mes tourments du lendemain pour m’atteler à vivre l’amour avec ma partenaire. D’ailleurs cette dernière me laisse la découvrir sans chichi. Ses lèvres tièdes viennent remettre la température de mon corps à la normale. Tout son être brulait de passion et d’envies indécentes. Cette femme consume du tréfonds et a faim de gâteries. Nos chairs se mélangeaient à la limite, je dirai que nos enveloppes charnelles ont fusionné pour ne faire qu’une. Dans ses bras, je découvre ne serait-ce que pour un court instant le bonheur. Elle est mon accalmie. J’oublie toute cette rancœur et cette guerre qu’il y a autour de nous. L’esprit des anciens présents dans la forêt sont témoins de nos ébats amoureux. Par sa nature brûlante, elle a insufflé de la vie dans mon cœur jadis inanimé.
Au terme de notre escapade de plaisance, tenue à l’Aude d’une journée qui s’annonce funeste, elle se rhabille silencieusement puis s’en alla. Mon inconnue d’hier, qui l’est toujours d’ailleurs, disparaît aussi mystérieusement qu’elle ait apparu.
Le soleil se lève, je me hâte d’oublier cette folle nuit pour me focaliser sur la grande bataille qui m’attend. Glaive en main et armé de tous mes grigris, je m’avance sur le champ de guerre, confiant de remporter la victoire. Avec dextérité, je prends la vie d’une légion de soldats. Les pertes dans la ligne adverse sont incommensurables, et ceux-ci ont péri par ma main. Je fauche l’âme de vaillant guerrier et m’apprête à en prendre une autre quand je me retrouve nez à nez avec une femme en armure. Cette soldate est prête à en découdre avec moi. Elle essaie tant bien que mal de me toucher, mais en vain. D’un coup de poing violant, je l’envoie valser dans les airs. Ceci la décoiffe de son casque de guerrier. Et oups, ce visage ne m’était pas inconnu. C’était elle, la fille de la cascade. Malgré son incapacité à me porter ne serait-ce qu’un seul coup, elle n’arrête pas de me porter des attaques que je me contente juste d’esquiver. C’était une amazone avec une fierté d’homme et elle ne voulait surement pas que je la prenne en pitié. Elle poussa des cris de tristesse, me suppliant de la tuer et d’abréger le duel. Mais en réalité, je ne pouvais pas lui ôter la vie. Mon épée est devenue soudainement lourd dans ma main et ma tenue suffocante.
Elle m’implore de lui donner le coup final afin qu’elle puisse rejoindre ses ancêtre mais pour une raison que j’ignore je voulais la garder avec moi. Ma réputation n’était pas surfaite. De mémoire d’homme, tous ceux que j’ai rencontrés en duel sont six pieds sous terre, je les ai expédiés dans le monde des esprits sans aucune pitié. La tradition disait que, pendant un duel il doit forcément avoir un mort. Les colliers dans lesquels résidait mon pouvoir d’invincibilité, devenaient trop lourds à porter, et j’ai dû les arracher du cou. C’est comme si une dague pesait sur mon cœur. Mon amazone s’impatiente, car c’est un déshonneur pour elle d’être toujours en vie alors qu’elle n’est pas de taille à m’affronter. Elle savait qu’elle a perdu le combat et que si je le voulais, j’aurais déjà mis fin à ses jours. Pour m’aider à me décider donc, elle sort son poignard et s’avance vers moi. Elle sait que d’un simple coup d’épée je vais la délivrer de son supplice en lui donnant le coup de grâce.
En effet, je suis la fine lame de ma province. Pour ce fait, d’un simple mouvement de changement de pied d’appui, je peux esquiver son attaque et la mettre à mort. Cependant, je ne pouvais lui faire aucun mal. Alors d’un pas décidé, j’avance dans sa direction puis me jette poitrine la première sur sa lame. Cette dernière me transperce le cœur.
Elle fut la première étonnée de l’issue finale du duel. Mes frères d’armes ne comprennent pas comment cette fille inexpérimentée dans l’art du maniement des armes blanches a pu me toucher et m’infliger un coup mortel.
Mais pourquoi, tu t’es sacrifié pour moi?? Tu avais l’avantage???
S’exclama-t-elle en pleurant devant mon corps ensanglanté. Tout en souriant, je lui explique que durant toute ma vie je n’ai connu que guerre et mort. En revanche, cette nuit passée avec elle, valait toutes les victoires possibles sur cette terre.
J’ajoute ceci : « Crois-le ou non, c’est à cause d’un sentiment indescriptible que je ressens pour toi que j’ai agi ainsi. A ce sentiment, tu lui donneras le nom que tu veux mais pour ma part c’est un bonheur qui va au-delà de tout entendement et qui va même au trépas de la vie ». C’est vrai que je pouvais gagner une fois de plus, mais si c’est au prix de perdre la femme qui m’a donné une once de joie. Alors je préfère rejoindre ma famille de l’autre côté. Par ce sacrifice, je viens de laisser la vie sauve à un membre de sa tribu. Ainsi la dette de sang a été assouvie. Désormais nos deux peuples sont frères et vivront dans la joie qu’un jour, elle m’a fait ressenti. Ma vie contre la sienne, la victoire contre l’amour, la vie contre la mort. Mon Amazone, merci de m’avoir fait connaître ce que c’est que l’amour.