Le soleil se couche dans l'axe de la rue principale, la chaleur s'estompe. Le toit ornementé de la mairie se découpe en ombre contre le ciel outremer. Dentelles de pierre et d'ardoise.
Il arrive de ces instants étranges où même cette ville animée, aux piétons pressés et aux rues bruyantes, est exactement en équilibre dans les flots de l'univers.
Comme ces instants de grâce devant un paysage scintillant, une œuvre d'art murmurante ou une forme aléatoire qui ondule dans un rayon de lumière.
Soudain, sur l'asphalte tiède, au cœur du tumulte, le chaos s'organise et résonne en mélodie. Le quotidien brille de milliards de molécules traversées de forces magnétiques et cette densité a la saveur des grands mystères.
Soudain, mon quartier est un ailleurs dont je respire les fragrances avec plaisir, mon corps en paix.
C'est comme tout suspendre. La banalité des bâtiments de banlieue, les fleuves de véhicules, la morosité. C'est comme découvrir un ciel immense qui déploie ses couleurs par delà la crête des immeubles et respirer le rythme palpitant qui anime les veines de la cité. Pulsations.
A ce croisement, les espoirs et les malheurs se fondent. Le quelconque respire l’air du grand large, bâti sur les mêmes horizons, régi par les mêmes harmonies.
Ce que je rêve à travers le monde, lors d’escapades dans nos contrées sauvages ou dans des pays lointains. Tout est là. Partout. Toujours.
Je sens sur ma peau la douceur de cette fusion, je suis parfaitement bien ici.
Cela s'étend tout autour de moi. Et se ramifie.
Tout ce que notre monde compte de douleur, la nature impitoyable et indifférente, les dévastations humaines, les cieux muets, le vide infini, la peur, la beauté et l'enthousiasme, le fragile et l'amour... Tout s'arrête.
J'écoute, ébahie par cette magie qui me saisit au crépuscule de ma rue.
Je marche doucement, l'air comme une caresse.
Dans la nuit qui s'avance, je rentre chez moi.
Il arrive de ces instants étranges où même cette ville animée, aux piétons pressés et aux rues bruyantes, est exactement en équilibre dans les flots de l'univers.
Comme ces instants de grâce devant un paysage scintillant, une œuvre d'art murmurante ou une forme aléatoire qui ondule dans un rayon de lumière.
Soudain, sur l'asphalte tiède, au cœur du tumulte, le chaos s'organise et résonne en mélodie. Le quotidien brille de milliards de molécules traversées de forces magnétiques et cette densité a la saveur des grands mystères.
Soudain, mon quartier est un ailleurs dont je respire les fragrances avec plaisir, mon corps en paix.
C'est comme tout suspendre. La banalité des bâtiments de banlieue, les fleuves de véhicules, la morosité. C'est comme découvrir un ciel immense qui déploie ses couleurs par delà la crête des immeubles et respirer le rythme palpitant qui anime les veines de la cité. Pulsations.
A ce croisement, les espoirs et les malheurs se fondent. Le quelconque respire l’air du grand large, bâti sur les mêmes horizons, régi par les mêmes harmonies.
Ce que je rêve à travers le monde, lors d’escapades dans nos contrées sauvages ou dans des pays lointains. Tout est là. Partout. Toujours.
Je sens sur ma peau la douceur de cette fusion, je suis parfaitement bien ici.
Cela s'étend tout autour de moi. Et se ramifie.
Tout ce que notre monde compte de douleur, la nature impitoyable et indifférente, les dévastations humaines, les cieux muets, le vide infini, la peur, la beauté et l'enthousiasme, le fragile et l'amour... Tout s'arrête.
J'écoute, ébahie par cette magie qui me saisit au crépuscule de ma rue.
Je marche doucement, l'air comme une caresse.
Dans la nuit qui s'avance, je rentre chez moi.