Amitié perdue ou pas
« Suis-je dans le noir ou ai-je les yeux fermés ? Peut-être les deux ?
C’est toujours avec des larmes aux yeux que je ressors de mon souvenir.
De nos souvenirs.
Souvenir de notre amitié.
Une si belle amitié comme je la décrire depuis toujours.
Nous étions tout le temps fourrés ensemble, jamais l’une sans l’autre.
Depuis la classe de sixième.
Je me souviens du jour où en classe de troisième nous avions été séparées.
Oh comme j’ai pleurée comme une madeleine alors que nous étions juste dans des classes différentes, voisines de surcroire.
On allait pouvoir se voir chaque récréation, entre midi et deux, à la descente des cours et encore chaque week-end puisque toi et moi habitions le même quartier.
Tellement choqué, l’éducateur du collège à refaire la liste et nous a finalement maintenues dans la même classe.
Cet évènement nous a valu le surnom « les inséparables ».
Inséparables nous l’étions vraiment, nos programmes pour aller chez le coiffeur était le même, nos sorties toujours ensembles, jusqu’à même les mecs étaient obligés de nous inviter toutes deux pour ne serais-ce que pouvoir parler à l’une d’entre nous. Finalement nos amoureux étaient eux aussi des amis ; quoi de plus normal si nous fréquentions toujours les mêmes endroits et par ricochet les mêmes personnes.
D’un simple regard, d'un simple geste ont pouvaient communiquer sans que les autres ne s’en aperçoivent. Jamais de jours sans qu’ont ne rigolent jusqu’à se gosier. Notre devise c’était « plus tu ris plus tes jours augmentent»
Nous avions les mêmes rêves, les mêmes visions, les mêmes pensées, nous étions fusionnelles.
Tout à commencé le jour où j’empruntais la route de l’université sans toi.
Désormais il fallait que j’aille seule à l’école, des heures sans toi etaient une terrible souffrance pour moi à telle point que je te prêtais une tenue de ma nouvelle université pour que tu puisses t’infiltrer et suivre des cours avec moi.
Les mauvaises langues avaient commencés à dire que tu vivais dans mon ombre, et que tu étais toujours dans mes pattes comme si moi je pouvais me passer de toi.
As tu finis par les écouter ? As-tu cru en leurs dires ?
Je t’ai sentie distante, déclinant mes invitations à l’école, j’ai essuyée plusieurs rendez-vous manqués à ton domicile. Tu étais toujours partie.
Elle s’est fait de nouvelles amies m’a-t-on dit. Tu as même quitté votre domicile pour d’abord passer les week-end avec tes nouvelles amies, seuls moments où ont pouvaient être ensemble.
Ensuite tu es parti vers une autre commune et enfin vers un autre pays sans même m’en informer. Etais-je un frein à ton bonheur ?
M’en veux-tu ?
Six ans maintenant que nous sommes loin l’une de l’autre.
Six ans que je souffre toujours de notre séparation brusque.
Mais ne dit-on pas que l’amitié est la plus étroite des parentés ?
Peut ton cesser d’être parent d’un parent ? Non je ne le pense pas et c’est donc avec ce grain d’espoir que j’espère te retrouver, retrouver notre amitié car je refuse de croire qu’elle s’est arrêtée.