Toute histoire commence un jour, quelque part dans un village situé très loin des villes de ce pays, en bas des montagnes où vivait un jeune homme du nom de Naanti. Son âge devait se trouver au milieu des vingt neuvième années et de la trentaine. Nul ne pouvait en dire plus, puisqu’il ne côtoyait personne dans ce village. Il n’était d’ailleurs qu’arriver dans ce village deux ans plutôt. Orphelin de père depuis l’âge de puberté. Revenu au village, il avait passé ses dix premiers mois ici, qu’auprès de sa mère. Cette dernière avait également rejoint ses ancêtres depuis une sizaine de mois. Naanti était désormais seul dans la grande et vieille maison de ses feux parents. Il y vivait tout seul, rempli d’arrogance et d’égoïsme. Il ne manquait de rappeler à qui voulait l’entendre, qu’il n’était pas des moindres. Il tenait ses propos en toute valeur de son diplôme de master en sociologie. En effet, il était le seul ayant eu la grande chance de faire de longues études. Sa défunte mère tenait à permettre à son unique enfant d’évoluer beaucoup plus qu’il en est des autres de ce village. Il faut avouer qu’il a brillamment obtenu ses diplômes. Cependant, depuis son retour au village avec son master, Naanti ne travaillait pas encore. Désormais seul, il passait ses journées à dormir et chanter avec les oiseaux. D’après les mots soufflés derrière les murs, le jeune homme vivait de la pension de son père, qui fut un chef de l’armée nationale. Tous se demandaient la raison pour laquelle un jeune diplômé de l’Etat restait cloitré chez lui, alors que les paysans avaient un travail et gagnait le pain nécessaire à leur famille. Lors d’une discussion avec sa mère avant la mort de cette dernière, Naanti a laissé entendre ceci :
- Naanti, je ne compte plus le nombre de jours que je te vois constamment à la maison. Qu’attends-tu pour sortir et nous ramener du bon pain ? lui demandait sa mère.
- Ma chère mère, mon heure n’a pas sonnée. J’attends toujours d’être appelé à un poste que je mérite. Un poste digne de mes incomparables diplômes.
- Que comptes-tu réaliser avec un tel poste ? Quels sont tes objectifs ?
- (les yeux remplis d’étoiles) Mère, je rêve de ce village devenu tout nouveau et tout beau. Un village doté du courant électrique ; de l’eau potable ; de lampadaires dans tous les coins et recoins ; de la nourriture qui ne finit point. La famine à jamais oubliée.
- Il est beau ton rêve. Pourquoi donc attendre d’être placé à un fameux poste pour t’y mettre ?
- Il ne s’agit pas d’un fameux poste mais du poste que je mérite. Je ne comprends pas ce que les autorités de ce village attendent pour venir demander mes services. Je suis quand même le seul jeune diplômé de ce village.
Ainsi s’énonçaient le grand rêve et l’attente de Naanti. Et voila deux ans qu’il demeure au même point, tel qu’il est arrivé dans ce village. Devant lui, défilaient épouses et enfants des jeunes de sa génération, mais encore, se dressaient sous ses yeux leurs maisons et greniers bien remplis. Sans aucun diplôme, ces autres jeunes n’espéraient aucun poste et donc, ne faisaient confiance qu’à la terre. Pourtant Naanti possédait aussi des terres de son feu père. Il n’était pas désarmé pour se battre et se faire de l’argent. Mais ses yeux ne rêvaient que d’un grand poste. Les mois se succédèrent et Naanti commençait à se manger peu à peu les doigts. Il vieillissait et toujours aucune bonne nouvelle à l’horizon. La douleur intérieure devenait de plus en plus atroce ; le feu consumait tout doucement son beau et grand rêve qu’il avait tant nourrit pour ce village. Bientôt, il ne pouvait plus sortir des murs de sa maison. Il avait atteint ce niveau inespéré : devenir la risée du village. Partout où son ombre passait, les rires étouffés laissaient entendre : voici l’homme le plus diplômé et le plus malheureux du village. Les milliers de questions que chuchotaient les villageois lui hantaient sans cesse l’esprit. Il avait peur de fermer les yeux et de voir son esprit envahit des moqueries : comment peut-on autant étudier et être aussi pauvre ? Il serait bien déjà mort sans la pension de son père. Qu’a-t-il apporté à ce village avec tous ses diplômes ? A quoi lui servent les terres de son père, s’il ne veut se courber sous le soleil et travailler la terre pour en tirer des richesses ?
Un matin, avant le levé du soleil sur le village, Naanti prit une corde et se mit en route pour la forêt. La nuit précédente, il avait pris la décision de mettre fin à ses jours. Il se préférait mort que vivant et sujet de toutes les mauvaises discussions. Il marchait déterminé et tête baissée. Dans un élan soudain, il se retrouve en face d’un petit garçon. Un garçon pas comme les autres ; c’était un génie de cette forêt. Pendant que Naanti s’en prenait au petit de n’être prudent, ce dernier lui demande :
- penses-tu que la meilleure décision c’est fuir comme un voleur et mourir comme un lâche ? Quels malchanceux l’homme et la femme qui t’ont engendrés.
Naanti surpris, se contente de le regarder.
- Où est-il écrit que les diplômes et un grand poste réalisaient les rêves ? Pendant tout ce temps, tu t’es suffit de rêver sans cesse, sans te battre pour réaliser ce rêve. Tu es destiné à accomplir de grandes choses mais tu préfères demeurer flemmard. Alors que tu as toutes les armes pour y parvenir. Jeune homme sache désormais ceci : Il faut avoir un rêve, qui devient une alarme et te réveille tôt chaque matin, te pousse hors de ton lit pour courir à la quête de chacune des pierres qui entre dans sa réalisation. Ces pierres ne sont pas des diplômes, ni un poste. La première pierre, c’est la volonté. Il faut descendre de sa haute chaise et toucher le sol pour y ramasser le sable qui construit les murs de ton rêve. Un rêve est fait pour, dans les instants de peur, révéler le meilleur de toi. Un rêve doit te pousser au delà de tes limites. Un rêve enivre de rage. Pas de la rage de mordre, mais de se battre. Un rêve qui t'effraie, est le plus grand. Il te donne assez de raisons pour te relever quand tu tombes. Mais ne rêve pas! Ne rêve pas pour fuir la réalité et finir par te coucher tôt pour bercer tes peurs. Ne rêve pas pour devenir le roi des flemmards. Un rêve est fait pour te rendre, chaque jour, plus fort. Loin d'adoucir la peur du lendemain. Aie un rêve, mais ne rêve pas. Naanti, rebrousse ton chemin et donne à ton village la couleur qu’il a toujours eu dans ton rêvé.
Et d’une poignée de souffle, le petit génie disparu inopinément comme il était apparu.
- Naanti, je ne compte plus le nombre de jours que je te vois constamment à la maison. Qu’attends-tu pour sortir et nous ramener du bon pain ? lui demandait sa mère.
- Ma chère mère, mon heure n’a pas sonnée. J’attends toujours d’être appelé à un poste que je mérite. Un poste digne de mes incomparables diplômes.
- Que comptes-tu réaliser avec un tel poste ? Quels sont tes objectifs ?
- (les yeux remplis d’étoiles) Mère, je rêve de ce village devenu tout nouveau et tout beau. Un village doté du courant électrique ; de l’eau potable ; de lampadaires dans tous les coins et recoins ; de la nourriture qui ne finit point. La famine à jamais oubliée.
- Il est beau ton rêve. Pourquoi donc attendre d’être placé à un fameux poste pour t’y mettre ?
- Il ne s’agit pas d’un fameux poste mais du poste que je mérite. Je ne comprends pas ce que les autorités de ce village attendent pour venir demander mes services. Je suis quand même le seul jeune diplômé de ce village.
Ainsi s’énonçaient le grand rêve et l’attente de Naanti. Et voila deux ans qu’il demeure au même point, tel qu’il est arrivé dans ce village. Devant lui, défilaient épouses et enfants des jeunes de sa génération, mais encore, se dressaient sous ses yeux leurs maisons et greniers bien remplis. Sans aucun diplôme, ces autres jeunes n’espéraient aucun poste et donc, ne faisaient confiance qu’à la terre. Pourtant Naanti possédait aussi des terres de son feu père. Il n’était pas désarmé pour se battre et se faire de l’argent. Mais ses yeux ne rêvaient que d’un grand poste. Les mois se succédèrent et Naanti commençait à se manger peu à peu les doigts. Il vieillissait et toujours aucune bonne nouvelle à l’horizon. La douleur intérieure devenait de plus en plus atroce ; le feu consumait tout doucement son beau et grand rêve qu’il avait tant nourrit pour ce village. Bientôt, il ne pouvait plus sortir des murs de sa maison. Il avait atteint ce niveau inespéré : devenir la risée du village. Partout où son ombre passait, les rires étouffés laissaient entendre : voici l’homme le plus diplômé et le plus malheureux du village. Les milliers de questions que chuchotaient les villageois lui hantaient sans cesse l’esprit. Il avait peur de fermer les yeux et de voir son esprit envahit des moqueries : comment peut-on autant étudier et être aussi pauvre ? Il serait bien déjà mort sans la pension de son père. Qu’a-t-il apporté à ce village avec tous ses diplômes ? A quoi lui servent les terres de son père, s’il ne veut se courber sous le soleil et travailler la terre pour en tirer des richesses ?
Un matin, avant le levé du soleil sur le village, Naanti prit une corde et se mit en route pour la forêt. La nuit précédente, il avait pris la décision de mettre fin à ses jours. Il se préférait mort que vivant et sujet de toutes les mauvaises discussions. Il marchait déterminé et tête baissée. Dans un élan soudain, il se retrouve en face d’un petit garçon. Un garçon pas comme les autres ; c’était un génie de cette forêt. Pendant que Naanti s’en prenait au petit de n’être prudent, ce dernier lui demande :
- penses-tu que la meilleure décision c’est fuir comme un voleur et mourir comme un lâche ? Quels malchanceux l’homme et la femme qui t’ont engendrés.
Naanti surpris, se contente de le regarder.
- Où est-il écrit que les diplômes et un grand poste réalisaient les rêves ? Pendant tout ce temps, tu t’es suffit de rêver sans cesse, sans te battre pour réaliser ce rêve. Tu es destiné à accomplir de grandes choses mais tu préfères demeurer flemmard. Alors que tu as toutes les armes pour y parvenir. Jeune homme sache désormais ceci : Il faut avoir un rêve, qui devient une alarme et te réveille tôt chaque matin, te pousse hors de ton lit pour courir à la quête de chacune des pierres qui entre dans sa réalisation. Ces pierres ne sont pas des diplômes, ni un poste. La première pierre, c’est la volonté. Il faut descendre de sa haute chaise et toucher le sol pour y ramasser le sable qui construit les murs de ton rêve. Un rêve est fait pour, dans les instants de peur, révéler le meilleur de toi. Un rêve doit te pousser au delà de tes limites. Un rêve enivre de rage. Pas de la rage de mordre, mais de se battre. Un rêve qui t'effraie, est le plus grand. Il te donne assez de raisons pour te relever quand tu tombes. Mais ne rêve pas! Ne rêve pas pour fuir la réalité et finir par te coucher tôt pour bercer tes peurs. Ne rêve pas pour devenir le roi des flemmards. Un rêve est fait pour te rendre, chaque jour, plus fort. Loin d'adoucir la peur du lendemain. Aie un rêve, mais ne rêve pas. Naanti, rebrousse ton chemin et donne à ton village la couleur qu’il a toujours eu dans ton rêvé.
Et d’une poignée de souffle, le petit génie disparu inopinément comme il était apparu.