Le rêve, rien que de s'y croire, vainc, en lui-seul, la réalité du rêvant.
Des fois, pourtant, le rêve, même dans sa réalité, devient un cauchemar, et les moeurs, un sempiternel refrain des mêmes accusations. Le jour, et souvent la nuit aussi, c'est des voix qu'elle entendait, des voix moqueuses appartenant à des visages méconnus, des voix qui ne cessaient de la critiquer là où elle allait.
Et elle en avait assez, assez des moqueries, assez des jérémiades et des plaintes. En sa présence, on se contentait d'ébaucher un sourire, un sourire qui ne reflétait que la sournoitise de l'attenant.
Certes, elle était grosse, incompétente, mais encore, cela signifiait-il qu'elle n'avait pas les capacités requises pour accomplir une activité sportive, qui de plus est, destinée à tous, sans encombre d'âge ou de poids ? Oui, elle aimait bien le football, beaucoup même. C'est pour cela également qu'elle s'était inscrite au club, ça fait de cela un an déjà. Mais ça ne suffisait pas.
Elle avait besoin de quelque chose, elle ne savait pas précisemment quoi. Rien que d'une sensation, rien que d'une victoire, pour se prouver à elle-même.
Et elle avait l'intention d'accomplir ce but. Elle avait fait son choix. Et son choix à elle, personne ne pouvait, du moins c'est ce qu'elle se tenait à croire, l'en interdire. Le soleil n'avait pas fini de darder ses rayons qu'elle s'entrainait, nuit et jour, au fil de sa destinée. Des fois, en la voyant, les uns s'esclaffaient, la majorité, cependant, poursuivait son chemin. Les yeux voyaient tout, même sans observer, et malgré tout, la fille, sous la pluie et sous le vent, continuait son training.
Un jour pourtant, elle n'osa plus. À quoi bon ? Murmura-t-elle. Elle fondit en larmes. À quoi bon ? À quoi bon ! Le courage la perdait, et elle se sentit sombrer, lentement, dans la douce brise du désespoir.
Enfin, ce n'était pas tout, car elle n'était pas seule. Elle repensa à sa mère, puis à sa soeur malade, puis de nouveau à sa mère. Avaient-ils abandonné, eux ? Avaient-ils cessé de croire ? Une lueur scintilla de nouveau en elle, et en se relevant, c'était une nouvelle personne qui était née. Elle réussirait, coûte que coûte. Non pour un rien, mais pour elle-même. Et elle continua son chemin, comme autant les passants tout à l'heure. Le sourire imprégnait un visage dorénavant joyeux.
C'était son histoire, l'histoire de la fille sans issue, sans fatalité, qui, de par sa volonté, avait accompli des merveilles.
Des fois, pourtant, le rêve, même dans sa réalité, devient un cauchemar, et les moeurs, un sempiternel refrain des mêmes accusations. Le jour, et souvent la nuit aussi, c'est des voix qu'elle entendait, des voix moqueuses appartenant à des visages méconnus, des voix qui ne cessaient de la critiquer là où elle allait.
Et elle en avait assez, assez des moqueries, assez des jérémiades et des plaintes. En sa présence, on se contentait d'ébaucher un sourire, un sourire qui ne reflétait que la sournoitise de l'attenant.
Certes, elle était grosse, incompétente, mais encore, cela signifiait-il qu'elle n'avait pas les capacités requises pour accomplir une activité sportive, qui de plus est, destinée à tous, sans encombre d'âge ou de poids ? Oui, elle aimait bien le football, beaucoup même. C'est pour cela également qu'elle s'était inscrite au club, ça fait de cela un an déjà. Mais ça ne suffisait pas.
Elle avait besoin de quelque chose, elle ne savait pas précisemment quoi. Rien que d'une sensation, rien que d'une victoire, pour se prouver à elle-même.
Et elle avait l'intention d'accomplir ce but. Elle avait fait son choix. Et son choix à elle, personne ne pouvait, du moins c'est ce qu'elle se tenait à croire, l'en interdire. Le soleil n'avait pas fini de darder ses rayons qu'elle s'entrainait, nuit et jour, au fil de sa destinée. Des fois, en la voyant, les uns s'esclaffaient, la majorité, cependant, poursuivait son chemin. Les yeux voyaient tout, même sans observer, et malgré tout, la fille, sous la pluie et sous le vent, continuait son training.
Un jour pourtant, elle n'osa plus. À quoi bon ? Murmura-t-elle. Elle fondit en larmes. À quoi bon ? À quoi bon ! Le courage la perdait, et elle se sentit sombrer, lentement, dans la douce brise du désespoir.
Enfin, ce n'était pas tout, car elle n'était pas seule. Elle repensa à sa mère, puis à sa soeur malade, puis de nouveau à sa mère. Avaient-ils abandonné, eux ? Avaient-ils cessé de croire ? Une lueur scintilla de nouveau en elle, et en se relevant, c'était une nouvelle personne qui était née. Elle réussirait, coûte que coûte. Non pour un rien, mais pour elle-même. Et elle continua son chemin, comme autant les passants tout à l'heure. Le sourire imprégnait un visage dorénavant joyeux.
C'était son histoire, l'histoire de la fille sans issue, sans fatalité, qui, de par sa volonté, avait accompli des merveilles.