Toute histoire commence un jour, quelque part. La mienne commence dans le sanctuaire de mon célibat, le restaurant où je partais chaque vendredi soir après une rude semaine de travail.
Que faisais-je là-bas, rien d’autre mis à part regarder des filles qui pouvaient m’accompagner pour une soirée et si affinités un weekend.
Et là que vois-je, une jeune fille, très simple et qui paraissait très timide contrairement à son amie qui animait leur table. Cette animation fut très bénéfique car elle fit apparaitre sur le visage de cette demoiselle un sourire qui me fit sourire bêtement.
Son sourire peut être décrit de la sorte :
- Ses dents éclairaient son visage ;
- Sa fine bouche montrait toute la classe, l’élégance que cette belle demoiselle incarnait ;
- Ses yeux se fermaient peu à peu sou le poids de ses pommettes qui remontaient pour laisser toute la place qu’il faut à ce sourire divin ;
- La couleur de ses lèvres était-elle que l’orange d’un coucher de soleil sur une ile paradisiaque.
Bref, le pire scénario se présenta à moi car au moment où mon expression faciale (celle du jeune homme abêti) en disait le moins sur moi, la demoiselle me regarda, avant de se concentrer à nouveau sur sa discussion avec son amie, qui me regarda à son tour.
« Ça y est, c’est mort ! Elle voit en moi un idiot » me suis-je dit.
Je ne voyais plus rien autour de moi et chaque fois que mes yeux n’étaient pas rivés sur mon assiette, ils l’étaient sur elle.
« Qu’elle est belle, son sourire m’attire, m’appelle, me dit de m’approcher » que de monologues accompagnés d’une fixette sur le visage de la jolie demoiselle.
Et puis je pris finalement mon courage légendaire à deux mains et m’approchai d’elle. A chaque pas mon courage s’estompait, pour finalement s’éteindre et me laisser sans voix devant elle.
A ce moment je retournai quinze ans en arrière, lorsque je devais justifier certaines bêtises devant mes parents et que je perdais mes mots, bégayais voire.
Désarmé, je me mis à bégayer devant la demoiselle que je voulais impressionnée. En réalité c’est moi qui étais impressionné. J’ouvris la bouche, aucun mot, là j’inspirai un grand coup (de courage) puis lui dit : « Je m’appelle Abdoul Fall DIALLO, je trouve que vous avez un magnifique sourire. Depuis un moment je ne cesse de vous regarder, c’est parce que je vous trouve tout simplement très belle, trop belle... je ne vais pas vous demander votre numéro, mais je vais vous laisser le mien et dès que vous serez dans les dispositions vous pourriez me laisser un message s’il vous plaît ».
Après ces mots que j’ai sortis de ma bouche en dix secondes, elle me dit après un fou rire « Excusez moi monsieur, mais je n’ai rien entendu de ce que vous venez de dire ».
Je restais debout comme un élève à qui on demande de réciter sa leçon d’histoire de la veille, et un large sourire se traça sur mon visage, tout simplement car j’avais réussi à la faire rire. Sa voix ainsi que son rire sonnait comme une douce musique à mes oreilles.
Doux rêveur, je commençais à rêver de « nous » avant d’être réveillé par un « Monsieur, je vous laisse mon numéro et vous m’appeler quand vous serez en état de parler ».
Ces mots sortants de sa bouche rendirent mon sourire plus large et plus idiot qu’il ne paraissait déjà, mais j’étais content à tel point que je ne pu rien dire. Je lui tendis mon téléphone pour quelle enregistre mon numéro avant de régler ma note, aller dans ma voiture, en ressortir, retourner vers la belle demoiselle pour lui dire « Merci, vous ne le regretterez pas » et rentrer chez moi.
Le lendemain matin, après m’être transformé respectivement en Georges Michael, Céline Dion, Garou puis Pascal Obispo sous la douche, je pris mon téléphone et appela Mami, la belle Mami, sans succès.
Elle avait mis mon numéro sur liste noire. Je décidai alors de lui laisser un message bien cordial avec mes excuses pour l’avoir importunée la veille.
Triste, déçu je partis à la salle de musculation pour libérer un peu d’endorphine et là mon portable se mit à sonner. Il s’agissait de la sonnerie personnalisée que j’avais affectée à son numéro, « Sous le vent » de Céline Dion et Garou.
Un grand « YOUPPPIII » sortit de ma bouche, puis je décrochais pour que l’on parle pendant quinze minutes et trente-deux secondes.
S’en est suivi des appels à fréquence journalière, des messages chaque matin, des sourires chaque fois qu’elle m’envoie une de ces photos et un « Je t’aime » deux mois après notre rencontre.
Le doute n’est plus permis, je l’aime et je veux l’épouser.
Vous êtes tous conviés à mon mariage, car vous avez été là à travers la lecture de mon histoire, de son début.
Mon histoire a commencé le 6 juin, au restaurant CAESAR de Dakar et continuera pour le reste de « notre vie ».