Abandonne tes États et vogue vers des bords étrangers, jeune héros. Une plus noble carrière s’ouvre devant toi. Brave tous les dangers. Visite tour à tour et les rives de l’Ister, aux limites du ... [+]
L'identité de cet auteur latin est incertaine. On lui attribue le Satyricon, premier « roman » de toute la littérature, qui ne nous est parvenu que par fragments. L'œuvre, écrite en bas latin, est la seule qui donne à lire le latin tel qu'il était parlé par le peuple. C'est une langue verte et sans détour, faite de jeux de mots et d'inventaires obscènes et bouffons, à la croisée de tous les styles : car le texte mêlent prose, dialogue, poésie et chansons. La vulgarité de certains passages a fait que la traduction en a pendant longtemps été édulcorée mais abondamment commentée. On peut voir en Pétrone un dandy antique n'ayant eu d'autres soucis que la nonchalance et le bon mot.
Abandonne tes États et vogue vers des bords étrangers, jeune héros. Une plus noble carrière s’ouvre devant toi. Brave tous les dangers. Visite tour à tour et les rives de l’Ister, aux limites du ... [+]
Si je ne puis jouir, qu’il me soit du moins permis d’aimer.
Que d’autres jouissent, j’y consens ; je ne leur porte point envie. C’est faire son propre supplice, que d’être jaloux du bonheu
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Le naufragé qui s’est échappé nu de son vaisseau submergé en cherche un autre, frappé du même coup, auquel il puisse raconter son infortune. Celui dont la grêle a détruit la moisson, fruit de toute ... [+]
La Gaule me vit naître ; la Conque me donna le nom de sa source féconde, nom dont j’étais digne par ma beauté. Je savais courir, sans rien craindre, à travers les plus épaisses forêts, et poursuivre ... [+]
Quand je plantai, jeunes encore, ces pommiers et ces poiriers, je gravai sur leur tendre écorce le nom de l’objet de mes feux. Depuis ce jour, plus de fin, plus de repos pour mon amour. L’arbre croît ... [+]
Cesse, je t’en supplie, aimable fille, de te montrer à moi si parée ; épargne un cœur qui t’appartient tout entier ; ne l’accable pas par ta beauté ! Cesse de surcharger tes attraits ... [+]
Les mortels tiendraient dans la bouche des charbons allumés, plutôt que de garder un secret. Toutes les paroles qui vous échappent à la cour se répandent aussitôt, et le bruit en émeut toute la ville ... [+]
Déliez, jeune épouse, ces voiles de lin qui tiennent vos appas captifs, et confiez-vous sans crainte à votre maître. N’allez pas déchirer de vos ongles ce visage d’albâtre ; ne repoussez pas les ... [+]
Le plaisir de l’accouplement est sale et de courte durée : le dégoût le suit aussitôt. N’allons donc pas tout d’abord nous y précipiter en aveugles, comme des brutes lascives ; car, par lui ... [+]
Méprise les mœurs d’outre-mer : elles sont pleines de fourberie. Personne dans l’univers ne vit plus honnêtement qu’un vrai citoyen romain. J’aimerais mieux un seul Caton que trois cents ... [+]
Lesbie, la lumière de mon âme, m’a envoyé une grenade : maintenant je n’ai plus que du dégoût pour tous les autres fruits. Je dédaigne le coing que blanchit un léger duvet ; je dédaigne la châtaigne ... [+]
Courage, jeunes gens, redoublez d’ardeur ; unissez tous vos efforts ! Que les colombes ne soupirent pas plus amoureusement que vous ; que vos bras s’entrelacent par des chaînes plus étroites que ... [+]