Me rendras-tu, rivage basque,
Avec l'heur envolé
Et tes danses dans l'air salé,
Deux yeux, clairs sous le masque
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Paul-Jean fait ses études à Pau, Bayonne et Saintes et retourne à ses dix-huit ans paser quelques années à l'île Maurice où ses parets son établis. C'est une vie d'oisiveté qui l'attend, entre les femmes, l'opium, les lectures et les soirées mondaines. Lors de son retour en France, il s'arrête à Alger et y reste un an. Il rédige des chroniques, des sonnets et mêmes deux comédies là-bas.En 1898 il publie Monsieur de Paur, homme public, et compte vivre de son art (il faut avouer qu'il est alors complétement fauché...). Daudet, Debussy, Maurras, Régnier figurent parmi ses amis les plus proches. En 1910, paraissent les premières « contrerimes » qui lui valent d'être considéré dès 1913 comme le chef de file des poètes « fantaisistes ».
Me rendras-tu, rivage basque,
Avec l'heur envolé
Et tes danses dans l'air salé,
Deux yeux, clairs sous le masque
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Ce fut par un soir de l'automne
A sa dernière fleur
Que l'on nous prit pour Mgr
L'Evêque de Bayonne,
Sur la route de Jurançon.
J'étais en poste, avecque
Faustine, et l'émoi d'être évêque
Lui
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L'immortelle, et l'oeillet de mer
Qui pousse dans le sable,
La pervenche trop périssable,
Ou ce fenouil amer
Qui craquait sous la dent des chèvres
Ne vous en souvient-il,
Ni de la brise au sel
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Dans la saison qu'Adonis fut blessé,
Mon caeur aussi de l'atteinte soudaine
D'un regard lancé.
Hors de l'abyme où le temps nous entraîne,
T'évoquerai-je, ô belle, en vain - ô vaines
Ombres
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Le sonneur se suspend, s'élance,
Perd pied contre le mur,
Et monte : on dirait un fruit mûr
Que la branche balance.
Une fille passe. Elle rit
De tout son frais visage :
L'hiver de ce
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- " Enfin, puisque c'est Sa demeure,
Le bon Dieu, où est-Y ? "
- " Chut, me dit-elle : Il est sorti,
On ne sait à quelle heure. "
" Et de nous tous le plus calé
Je dis : Satan
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Trottoir de l'Élysé'-Palace
Dans la nuit en velours
Où nos coeurs nous semblaient si lourds
Et notre chair si lasse ;
Dôme d'étoiles, noble toit,
Sur nos âmes brisées,
Taxautos des
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C'était, dans les vapeurs du nard,
Un cri, des jeux infâmes,
Et ces yeux fatals qu'ont les femmes
Du cruel Fragonard.
Parfois, pour ranimer l'orgie,
Brillait un sang nouveau.
Bacchus, rose
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Toi qui fais rêver, ô brune
Si pâle, de clair de lune ;
Des heures blanches et lentes
Où les colombes lamentent ;
Le jour efface la lune,
Les blondes se rient des brunes.
Je
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Tel variait au jour changeant
- Avec l'or de tes boucles,
Le sang d'un collier d'escarboucles
Dans ma tasse d'argent
Qui, tout de roses couronnée,
- Sur la ligne où se joint
L'ombre au soleil
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Tandis qu'à l'argile au flanc vert,
Dessus ton front haussée,
Perlait le pleur d'une eau glacée,
Les dailleurs, à couvert :
" Enfant, riait leur voix lointaine,
Voilà temps que tu
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