Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Écrire, par exemple: « La nuit est étoilée
et les astres d’azur tremblent dans le lointain. »
Le vent de la nuit tourne dans le
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Ici je t’aime.
Dans les pins obscurs le vent se démêle.
La lune resplendit sur les eaux vagabondes.
Des jours égaux marchent et se poursuivent.
Le brouillard en dansant qui dénoue sa
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Tu es au crépuscule un nuage dans mon ciel,
ta forme, ta couleur sont comme je les veux.
Tu es mienne, tu es mienne, ma femme à la lèvre douce
et mon songe infini s’établit dans ta vie.
La lampe
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Ton souvenir surgit de la nuit où je suis.
La rivière à la mer noue sa plainte obstinée.
Abandonné comme les quais dans le matin.
C’est l’heure de partir, ô toi l’abandonné!
Des corolles
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À mon cœur suffit ta poitrine,
Mes ailes pour ta liberté.
De ma bouche atteindra au ciel
Tout ce qui dormait sur ton âme.
En toi l’illusion quotidienne.
Tu viens, rosée sur les
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Toute la nuit j’ai dormi avec toi
près de la mer, dans l’île.
Sauvage et douce tu étais entre le plaisir et le sommeil,
entre le feu et l’eau.
Très tard peut-être
nos sommeils se sont-ils
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Corps de femme, blanches collines, cuisses blanches,
l’attitude du don te rend pareil au monde.
Mon corps de laboureur sauvage, de son soc
a fait jaillir le fils du profond de la terre.
je fus
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Tu joues tous les jours avec la lumière de l’univers.
Subtile visiteuse, venue sur l’eau et sur la fleur.
Tu passas la blancheur de ce petit visage que je serre
Comme une grappe, entre mes mains
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Ton silence m'enchante et ce semblant d'absence
quand tu m'entends de loin, sans que ma voix t'atteigne.
On dirait que tes yeux viennent de s'envoler,
on dirait qu'un baiser t'a refermé la
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Je me souviens de toi telle que tu étais en ce dernier automne:
un simple béret gris avec le coeur en paix.
Dans tes yeux combattaient les feux du crépuscule.
Et les feuilles tombaient sur les eaux
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Madrid seule et solennelle, Juillet t’avait surprise avec ta joie
De rayon de miel pauvre ; claire était ta rue,
Clairs étaient tes songes.
Un hoquet noir
De généraux, une vague
De soutanes
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Pour que tu m’entendes
mes mots parfois s’amenuisent
comme la trace des mouettes sur la plage.
Collier, grelot ivre
pour le raisin de tes mains douces.
Mes mots je les regarde et je les vois
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