Barbey D'Aurevilly est une tempête pour le XIXe siècle : il renverse le microcosme tranquille de la littérature n'ayant pas peur de se faire des ennemis. Il écrit plus de 1300 articles littéraires et dresse une oeuvre monumentale. Issu d'une famille noble, il rompt avec ses parents très tôt et excelle dans le dandysme. Entre Louise, Paula, la marquise de Vallon, la baronne de Maistre... les conquêtes s'enchainent ! Brillant orateur et charismatique personnage, il est au centre de « la bataille des dames » qui sont folles de lui. Barbey aime les ruptures radicales, et c'est en 1846 qu'il se trouve une nouvelle maitresse : la religion. Il fonde même une « société catholique » et son comportement est celui d'un fanatique... Toutefois cela ne dura qu'un temps ! Il s'enferme dans une solitude reniant Sainte-Beuve, le catholicisme, Napoléon et va essuyer un échec amoureux avec Mme de Bouglon dite l'« Ange blanc ». Il a presque tout perdu à ce moment de sa vie mais il découvre et dévore Balzac. Il va aussi se consacrer intensément à l'écriture. Il abhorre le réalisme et construit ses fictions avec passion autant qu'avec une minutie limite maniaque pour des détails significatifs dans ses écrits – et c’est là d’ailleurs tout le génie d’Aurevilly !