CHOEUR
Maraudeur étranger malheureux malhabile
Voleur voleur que ne demandais-tu ces fruits
Mais puisque tu as faim que tu es en exil
Il pleure il est barbare et bon
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Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, est un poète français d'origine polonaise. Critique d'art proche des surréalistes, Apollinaire mêle les arts en inventant le genre du Calligramme. Pendant la première guerre mondiale, il rencontre la comtesse Louise de Coligny-Châtillon, cette passion dévorante d'une année lui inspire des centaines de poèmes pour celle qu'il surnommera "Lou". Le poète enterré au père Lachaise a atteint la postérité notamment avec ses œuvres Le pont Mirabeau et La chanson du Mal-aimé. Le prix Guillaume Apollinaire a été mis en place en 1941 en l'honneur du poète. On raconte qu'il fut créé dans le but d'offrir des vacances aux poètes lauréats.
À Ardengo Soffici.
L’amour a remué ma vie comme on remue la terre dans la zone des armées
J’atteignais l’âge mûr quand la guerre arriva
Et dans ce jour d’août 1915 le plus chaud de
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Le 13 juillet 1909
En voyant des drapeaux ce matin je ne me suis pas dit
Voilà les riches vêtements des pauvres
Ni la pudeur démocratique veut me voiler sa douleur
Ni la liberté en honneur fait
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Pendant le blanc et nocturne novembre
Alors que les arbres déchiquetés par l’artillerie
Vieillissaient encore sous la neige
Et semblaient à peine des chevaux de frise
Entourés de vagues de fils de
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A Picasso
Le printemps laisse errer les fiancés parjures
Et laisse feuilloler longtemps les plumes bleues
Que secoue le cyprès où niche l’oiseau bleu
Une Madone à l’aube a pris les
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Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne
Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne
Le ciel est plein ce soir de sabres d’éperons
Les canonniers s’en vont dans l’ombre lourds et
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Sirènes j’ai rampé vers vos
Grottes tiriez aux mers la langue
En dansant devant leurs chevaux
Puis battiez de vos ailes d’anges
Et j’écoutais ces choeurs rivaux
Une arme ô ma tête
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La mère de la concierge et la concierge laisseront tout passer
Si tu es un homme tu m’accompagneras ce soir
Il suffirait qu’un type maintînt la porte cochère
Pendant que l’autre monterait
Trois
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Au siècle qui s’en vient hommes et femmes fortes
Nous lutterons sans maîtres au loin des cités mortes
Sur nous tous les jours le guillotiné d’en haut
Laissera le sang pleuvoir sur nos fronts plus
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J’écris tout seul a la lueur tremblante
D’un feu de bois
De temps en temps un obus se lamente
Et quelquefois
C’est le galop d’un cavalier qui passe
Sur le chemin
Parfois le cri sinistre de
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