À la grande foire aux rêves
Tous les vingt-neuf février
On décrète une sorte de trêve
Avec la réalité
C’est
... [+]
Rance goût d'errance
il y a
1 min
496
lectures
lectures
203
Finaliste
Jury
Jury
Quand je traîne mon cœur au fond des caniveaux,
Écœurement d'égouts, goût de rats, de mégots ;
Quand j'épave parmi la marée banlieusarde
De gares de hasard en rencontres poissardes ;
Quand va butant ma botte aux trottoirs de granit
Granités de mica, aux relents d'aquavit ;
Quand je frique au ciné pour quelques chairs livides,
Râles, crachotements, soupirs de froc humide.
Quand je pue les vapeurs collantes du métro
De strapontin en skaï en banquette à clodos ;
Quand je squatte au café devant un bock de bière,
Passants dévisagés, la cigarette aux lèvres ;
Quand je joconde au Louvre et touriste à Pigalle,
Vendeur à la sauvette et dealer qui détale ;
Quand j'hébète, avachi, un écran cathodique :
Feuilletons ruminés, jeux et pub diarrhéiques ;
Quand je sirène l'œil d'un klaxon gyrophare,
Trompette de la mort, cyclope bleu blafard :
C'est que l'amour s'en est enfui.
C'est que l'amour m'a mis en rade.
Trop-plein d'ennui et de dépit.
Or, sans lui, c'est...
... la dévalade,
...... la dérapade...
......... la débandade...
Écœurement d'égouts, goût de rats, de mégots ;
Quand j'épave parmi la marée banlieusarde
De gares de hasard en rencontres poissardes ;
Quand va butant ma botte aux trottoirs de granit
Granités de mica, aux relents d'aquavit ;
Quand je frique au ciné pour quelques chairs livides,
Râles, crachotements, soupirs de froc humide.
Quand je pue les vapeurs collantes du métro
De strapontin en skaï en banquette à clodos ;
Quand je squatte au café devant un bock de bière,
Passants dévisagés, la cigarette aux lèvres ;
Quand je joconde au Louvre et touriste à Pigalle,
Vendeur à la sauvette et dealer qui détale ;
Quand j'hébète, avachi, un écran cathodique :
Feuilletons ruminés, jeux et pub diarrhéiques ;
Quand je sirène l'œil d'un klaxon gyrophare,
Trompette de la mort, cyclope bleu blafard :
C'est que l'amour s'en est enfui.
C'est que l'amour m'a mis en rade.
Trop-plein d'ennui et de dépit.
Or, sans lui, c'est...
... la dévalade,
...... la dérapade...
......... la débandade...
Bravo!