Le bitume blesse mes pas.
Jungle urbaine suffocante et
Haute, sa tête dans les blés
Des cieux. Ils sont jaunes et si
... [+]
C'est dans le fond du port d'Amsterdam
Que des armateurs sans état d'âme
Affrétaient un sinistre vaisseau
Battant des Pays-Bas le drapeau
Vingt ans de bons et loyaux services
Cette Arche aux missions exportatrices
Conçue pour transporter des esclaves
Gît par le fond, douloureuse épave
Mille sept cent quarante et un décès
Vies sacrifiées au nom du succès
De ces expéditions négrières
Symboles de ces époques meurtrières
Le deux janvier mil sept cent trente huit
Ce navire, par une tempête fortuite,
Heurta un banc de sable sur la rive
Accident non versé aux archives
Le gouvernail brisé fut le signe
De la perdition : quelle guigne !
Les captifs qui mangeaient sur le pont
Furent enfermés dans les cales, au fond
Pendant que la coque s'emplissait d'eau
Les membres d'équipage, ces pourceaux
Qui avaient fermé les écoutilles,
Sommés de s'asseoir sur leurs chevilles,
Entendirent les cris des Africains
Toute la nuit, jusqu'au petit matin
Arrivés sains et saufs au marché,
Avec un coffre plein d'or sauvé
Et seize survivants à la vente
Ils furent accueillis - quelle indécence ! -
Par de viles félicitations
Couronnant leurs honteuses abjections
Quelque part, dans les eaux touristiques,
Des âmes perdues en Atlantique,
Près de l'embouchure du Maroni,
Hurlent en silence cette infamie.
Que des armateurs sans état d'âme
Affrétaient un sinistre vaisseau
Battant des Pays-Bas le drapeau
Vingt ans de bons et loyaux services
Cette Arche aux missions exportatrices
Conçue pour transporter des esclaves
Gît par le fond, douloureuse épave
Mille sept cent quarante et un décès
Vies sacrifiées au nom du succès
De ces expéditions négrières
Symboles de ces époques meurtrières
Le deux janvier mil sept cent trente huit
Ce navire, par une tempête fortuite,
Heurta un banc de sable sur la rive
Accident non versé aux archives
Le gouvernail brisé fut le signe
De la perdition : quelle guigne !
Les captifs qui mangeaient sur le pont
Furent enfermés dans les cales, au fond
Pendant que la coque s'emplissait d'eau
Les membres d'équipage, ces pourceaux
Qui avaient fermé les écoutilles,
Sommés de s'asseoir sur leurs chevilles,
Entendirent les cris des Africains
Toute la nuit, jusqu'au petit matin
Arrivés sains et saufs au marché,
Avec un coffre plein d'or sauvé
Et seize survivants à la vente
Ils furent accueillis - quelle indécence ! -
Par de viles félicitations
Couronnant leurs honteuses abjections
Quelque part, dans les eaux touristiques,
Des âmes perdues en Atlantique,
Près de l'embouchure du Maroni,
Hurlent en silence cette infamie.
Ce récit, je l'ai écrit suite à une proposition de Dédé sur le forum, il y a 8 mois
et j'ai découvert ce drame bien caché, loin de nos livres d'histoires et d'Histoire
nous étions plusieurs participants ; ce fut stimulant d'écrire sur un thème donné en un temps limité
oui c'est toujours d'actualité... surtout à l'approche des élections
MC
nous nous tutoyions, je crois
merci à toi
Marie Christine
ce récit, je l'ai écrit suite à une proposition de Dédé sur le forum
et j'ai découvert ce drame bien caché, loin de nos livres d'histoires et d'Histoire
nous étions plusieurs participants ; ce fut stimulant d'écrire sur un thème donné en un temps limité
Contente de te retrouver
Marie Christine 💙
une belle page que j'ai eu plaisir à redécouvrir
abonnement de nouveau
belle reprise