On ne sait pas que le bonheur est extensible
Alors pour ne pas trop tirer dessus
On ne s’en sert pas
On ne sait pas que tous
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Les apprentis poètes
lectures
Ils nourrissent leur âme aux dictionnaires de rimes
A grands coups d’oxymore ils étalent leur frime
Ces têtes de litotes aux strophes déprimées
Pour devenir Hugo sont plutôt mal armées
Pour leurs alexandrins ils ont des clés de douze
Rimailleurs forcenés à la plume jalouse
Ils maudissent Verlaine et dénigrent Rimbaud
Pensant de leur grandeur détrôner ces nigauds
Métaphorant leur vie dont personne n’a cure
Ils scandent sans pudeur leurs créations impures
Le supplice parfois ne connaît pas de fin
Quand les sournois bourreaux multiplient les quatrains
Plus leurs vers sont odieux et plus ils les déclament
Jusqu’à l’écœurement tant leur prose est infâme
Se tournant de douleur, du fond de leur caveau
Les grands poètes morts trépassent à nouveau
Par pitié ne laissons les apprentis poètes
Exhiber leur talent sauf peut-être aux toilettes
Laissons-nous envahir par un spleen idéal
Et cueillons l’émotion au creux des fleurs du mal
Attrape ça dans les dents mon pauvre Kourgarou
Toi qui te prends les pieds dans tes alexandrins
T'acharnant à compter, recompter un par un
Les ripatons bancals* de tes vers un peu mous
Te voilà découvert ! 🙄🙄😂😂
(*)
Failli écrire bancaux
Mais me suis ravisé
Car ce jeu de mots laid
Ne joue qu'au casino.
Au camping des flots bleus
Je n'ai plus de Benco !
Patrick en a un peu
Il lui en reste un pot,
Je vais lui en d'mander
Une cuillère ou deux
Pour mon p'tit déjeuner
Et s'il est en slip bleu
C'est bien qu'il fera beau
Pour toute la journée.
Mieux que France météo
Patrick annonce l'été
Mais s'il porte un slip noir
Oulala c'est pas bon
C'est de l'orage au soir
Pan sur le corgnolon,
Ça va mouiller l'Ricard
Bien plus que de raison
Alors non d'un pétard
Prendrons double portion !