Je l’avais remarquée le matin. Elle faisait, comme moi, la traversée de Quiberon vers Belle-Île. J’avais perçu sa crispation que j’attribuai à l’angoisse due à la navigation. Elle se ... [+]
La liberté des funambules
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Ils accrochent l'espoir à des cloisons de sable
Suivent le fil ténu d'une vie en sursis
Entre un ciel qui vrombit et une terre exsangue.
Pas prudents, cœur battant, dans un vent de poussière
Ils errent, sidérés, dans des ruines fumantes.
Les dépouilles des leurs pourrissent sous les nues,
Les vivants s'agrègent aux entrailles du monde,
Dans l'insondable nuit d'une existence immonde.
Sinistre caverne sans même l'apparence
D'une image dansant sur les parois rugueuses
Il faut bien du soleil pour que naissent des ombres.
Leur soleil est fantôme au suaire de cendres
Sur le fil qui oscille et sans en voir la fin,
Ils marchent vers demain, l'espoir en balancier
Serrant contre leurs seins les enfants effrayés.
Leur terre est un charnier qui tremble de terreur
Le ciel qu'ils prient encore est vide d'espérance
Il n'envoie que le feu glacial d'une démence.
Adieu, les tournesols, adieu les blés dorés
Les champs sont lacérés de semailles mortelles
La flamme des regards clame la liberté
Défier l'ennemi, c'est acte de courage
Mais la faim, les tourments minent les plus vaillants
Quand le corps s'affaiblit, le temps vous est hostile.
À force d'espérer s'évanouit l'espoir
La seule volonté est arme dérisoire
Qui s'émousse et se fend de fatigue et de doutes.
Ils s'écrasent au sol, victimes immolées
À l'ogre tout puissant qui dicte en son palais,
Selon son bon vouloir, ses oukases tranchants.
Suivent le fil ténu d'une vie en sursis
Entre un ciel qui vrombit et une terre exsangue.
Pas prudents, cœur battant, dans un vent de poussière
Ils errent, sidérés, dans des ruines fumantes.
Les dépouilles des leurs pourrissent sous les nues,
Les vivants s'agrègent aux entrailles du monde,
Dans l'insondable nuit d'une existence immonde.
Sinistre caverne sans même l'apparence
D'une image dansant sur les parois rugueuses
Il faut bien du soleil pour que naissent des ombres.
Leur soleil est fantôme au suaire de cendres
Sur le fil qui oscille et sans en voir la fin,
Ils marchent vers demain, l'espoir en balancier
Serrant contre leurs seins les enfants effrayés.
Leur terre est un charnier qui tremble de terreur
Le ciel qu'ils prient encore est vide d'espérance
Il n'envoie que le feu glacial d'une démence.
Adieu, les tournesols, adieu les blés dorés
Les champs sont lacérés de semailles mortelles
La flamme des regards clame la liberté
Défier l'ennemi, c'est acte de courage
Mais la faim, les tourments minent les plus vaillants
Quand le corps s'affaiblit, le temps vous est hostile.
À force d'espérer s'évanouit l'espoir
La seule volonté est arme dérisoire
Qui s'émousse et se fend de fatigue et de doutes.
Ils s'écrasent au sol, victimes immolées
À l'ogre tout puissant qui dicte en son palais,
Selon son bon vouloir, ses oukases tranchants.