Jaune mélancolique et rouge sang versé
Des feuilles de noyer plus qu'à moitié rongées
Verlaine ou bien Rembrandt assure le
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Il pleuvait sans cesser
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Finaliste
Jury
Jury
Il pleuvait sans cesser.
Des passants enlacés
Glissaient dans l'air humide.
On eût dit des poissons
Fuyant d'un air de grâce
Le filet qui menace.
Le son des parapluies,
Des autos sous la pluie,
Le froissement des eaux
Sur des trottoirs impies,
Tout cela serpentait
En d'étranges reflets,
Sur des flaques de boue
Aux vagues argentées.
Et là-haut dans le ciel,
Déversant tout son fiel,
Du bout de son épée
Jupiter foudroyait.
Il crachait sa colère,
Renvoyait le soleil,
Éteignait les étoiles,
Allumait le tonnerre !
Il pleuvait sans cesser
Sur des passants figés.
On eût dit des poissons
Piégés dans un filet.
La nuit aux ailes lisses
Soudain déchiquetée,
Dont la noire pelisse
Par moments s'enflammait,
Laissait glisser ses larmes
Aux surfaces vitrées
De toutes ces fenêtres
Où des passants cachés
Frétillaient en silence
Tels des poissons qui dansent
Des passants enlacés
Glissaient dans l'air humide.
On eût dit des poissons
Fuyant d'un air de grâce
Le filet qui menace.
Le son des parapluies,
Des autos sous la pluie,
Le froissement des eaux
Sur des trottoirs impies,
Tout cela serpentait
En d'étranges reflets,
Sur des flaques de boue
Aux vagues argentées.
Et là-haut dans le ciel,
Déversant tout son fiel,
Du bout de son épée
Jupiter foudroyait.
Il crachait sa colère,
Renvoyait le soleil,
Éteignait les étoiles,
Allumait le tonnerre !
Il pleuvait sans cesser
Sur des passants figés.
On eût dit des poissons
Piégés dans un filet.
La nuit aux ailes lisses
Soudain déchiquetée,
Dont la noire pelisse
Par moments s'enflammait,
Laissait glisser ses larmes
Aux surfaces vitrées
De toutes ces fenêtres
Où des passants cachés
Frétillaient en silence
Tels des poissons qui dansent
Belle finale et voici mes voix, Armelle !