Otages du temps
les grands oiseaux blancs s'endorment
ivres de nuages
La plus longue avançait, sans perdre une seconde,
Opiniâtre, assidue au rythme de sa ronde.
La moyenne hésitait, minutieuse lenteur,
Attentive à l' écart du passage des soeurs.
La petite traînait, passive, indolente,
Insensible au bonheur, jouant l'indifférente.
A chaque tour de piste, au grand cirque du temps,
Elles se retrouvaient l'espace d'un moment,
Les comptant en douzaine, heureuses de leur tour,
Insouciantes, ravies de conjuguer " toujours",
Parfois la tête en l'air, ou mimant l'arbre droit,
En postures bizarres, athlétiques parfois.
C'est ainsi qu'à minuit, elles jouaient unies,
Levaient les bras au ciel en tirant le rideau
Et tapaient les trois coups d'une journée nouvelle.
Enfin, c'est renversant, en vous montrant patient,
Vous comprîtes soudain, en vous mettant à table,
Ultime coïncidence, hasard inévitable,
Comme tout un chacun qui regarde sa porte,
Sans crainte ni souci, que vous voyiez midi.
Opiniâtre, assidue au rythme de sa ronde.
La moyenne hésitait, minutieuse lenteur,
Attentive à l' écart du passage des soeurs.
La petite traînait, passive, indolente,
Insensible au bonheur, jouant l'indifférente.
A chaque tour de piste, au grand cirque du temps,
Elles se retrouvaient l'espace d'un moment,
Les comptant en douzaine, heureuses de leur tour,
Insouciantes, ravies de conjuguer " toujours",
Parfois la tête en l'air, ou mimant l'arbre droit,
En postures bizarres, athlétiques parfois.
C'est ainsi qu'à minuit, elles jouaient unies,
Levaient les bras au ciel en tirant le rideau
Et tapaient les trois coups d'une journée nouvelle.
Enfin, c'est renversant, en vous montrant patient,
Vous comprîtes soudain, en vous mettant à table,
Ultime coïncidence, hasard inévitable,
Comme tout un chacun qui regarde sa porte,
Sans crainte ni souci, que vous voyiez midi.
(Et de fil en aiguille, l'histoire finit avec une seule, celle qui indique l'heure solaire.)
Mais qu'en savent ils, ses prétentieux gnomons? Chaque heure, chaque seconde, est une friandise qu'il convient de savourer comme enfant, les sucres d'orge. Évidemment, parfois, le vilain marchand de farces et "satrape" nous glisse en douce un bonbon à l'ail, au poivre, et là, c'est une autre chanson. Tic Tac, Tic Tac......