Au carrefour de la Motte, il avait calé. Malgré plusieurs tentatives, la Renault 8 avait refusé de démarrer. Pourtant, il avait fait le plein la veille. Il parvint à la pousser sur le ... [+]
Je m'appelle Thierry Le Guen, je suis lieutenant de police. Ma première intervention ? Je venais d'être affecté à la Crim. Nos bureaux étaient situés dans les locaux de l'Hôtel de Police, rue Marius Berliet à Lyon, 8e. Nous avons été appelés sur le coup des 8 heures pour une attaque à main armée dans une agence bancaire du Vieux Lyon.
Nous sommes partis avec Raymond, notre chef d'équipe et Manu, un jeune qui sortait de l'école de police. Grâce à la sirène, on est arrivés sur les lieux en moins de cinq minutes.
Les braqueurs étaient toujours dans l'agence.
— Merde, dit Raymond, on va se taper une prise d'otage. J'suis sûr qu'ils attendent la tempo...
— C'est quoi la tempo ? demandai-je, candide.
— Les coffres sont sous alarme, on ne peut pas les ouvrir avant l'heure programmée, c'est ça, la temporisation, précisa Raymond, soudain pédagogue.
— On devrait peut-être appeler le RAID, suggéra Manu.
— T'es pas fou, pourquoi pas les paras ? on va régler ça en deux coups de cuillers à pot...
Une dizaine de clients attendaient dehors tandis que l'alarme continuait ses hurlements sinistres. Raymond fit dégager les clients et les badauds. Ils mirent un peu plus d'entrain, quand ils le virent dégainer son Sig-Sauer. Il a toujours eu un côté cow-boy, Raymond. Il a essayé plusieurs fois de rentrer à la BRI, mais son côté impulsif les a un peu refroidis. Il balança un grand coup d'épaule dans la première porte dont la gâche électrique ne résista pas à son quintal. Pour la deuxième porte du sas, ce fut une autre paire de manches.
— Bougez pas les gars, j'ai la clé, hurla-t-il en tirant un coup de feu dans la vitre qui se lézarda en un dessin au graphisme assez esthétique. On eut à peine le temps d'admirer son côté créatif, qu'il la fit exploser d'un nouveau coup d'épaule.
— Couchez-vous ! beugla-t-il, en pointant son arme en direction des deux braqueurs.
Un rapide coup d'œil, aucun des employés ne semblait blessé.
L'un des truands, qui tenait le personnel de l'agence sous la menace de sa kalach, se retourna et nous mit en joue, mais son arme s'enraya dès qu'il appuya sur la détente. Devant la détermination de Raymond, il la lâcha aussitôt et leva les bras en les agitant, comme s'il voulait s'envoler. L'autre, apparemment complètement shooté, s'élança sur notre chef, avec une hache à la main.
— Lâche ça ! hurla Raymond.
Le braqueur refusa d'obtempérer et continua à foncer sur mon collègue en brandissant son tomahawk comme s'il voulait le couper en deux. Voyant que Raymond hésitait à le neutraliser, je tirai à deux reprises, le blessant à la cuisse et à l'abdomen.
— Putain, mais t'as fait quoi, là ? Je gérais...
*
— Allô, sapeurs-pompiers, j'écoute, répondit une voix féminine.
— Bonjour, ici lieutenant Le Guen, Brigade criminelle. Nous sommes à l'agence BNP, avenue Adolphe Max, dans le 5e... Suite à un VMA, un vol à main armée...
— Je sais ce qu'est un VMA ! me coupa la femme sèchement.
— Oui, bien sûr... euh... nous avons un blessé par balle...
— Un de vos collègues ?
— Non, un des braqueurs... une blessure à la cuisse, une à l'abdomen.
— Oh, ben tant mieux ! Il saigne beaucoup ?
— À la cuisse, ça n'a pas l'air trop grave, mais à l'abdomen... un de mes collègues a été obligé de lui faire un point de compression.
— C'est bien, ça, au moins, il s'y connaît votre collègue. Figurez-vous que l'autre jour, c'était pour un accident de la route. Pareil, un mec avec le bide ouvert. Son copain voulait lui faire un garrot avec sa ceinture... y en a j'vous jure... Bon, vous êtes où, vous m'avez dit ?
Je répétai l'adresse, le nom de la banque.
— Ah oui, je vois où c'est. C'est vers la ficelle ?
— La ficelle ?
— Oui, la ficelle, le funiculaire de Saint-Jean... l'agence BNP, même qu'il y a une parfumerie à côté, c'est quoi déjà ?
— Comment c'est quoi ?
— Oui, la parfumerie, une Sephora ou une Marionnaud ? Faut être précis, c'est pour mes collègues.
Je m'apprêtais à sortir de l'agence pour vérifier, quand Raymond m'arrêta.
— Tu fais tes courses ou quoi ? Dis-leur qu'ils se magnent le fion, l'autre est en train de passer l'arme à gauche.
— Attendez, je demande à ma collègue, reprit la femme du standard... Lucienne, avenue Adolphe Max, c'est quoi la parfumerie, une Sephora ou une Marionnaud ?
— Une Marionnaud. OK ! C'est là qu'ils font 20 % en ce moment ?... D'accord. Ma collègue me dit que c'est une Marionnaud. Donc agence BNP, avenue Adolphe Max, à côté d'une parfumerie Marionnaud.... Hein, qu'est-ce que tu dis ? Y a aussi une boulangerie à côté. Attends, je demande au flic. Y a une boulangerie à côté ? Ça doit sentir bon. Vous avez de la chance, vous, dites donc, entre une parfumerie et une boulangerie.
— C'est fermé, on est lundi.
— Ah, oui c'est vrai, on est lundi... on sait même plus comment on vit. L'agence était ouverte, elle ?
— Ils sont ouverts six jours sur sept !
— Ah, d'accord, non, mais je vous dis ça, parce que l'autre jour, j'ai envoyé mes collègues chez un éleveur de porc. Un des ouvriers avait fait un infarctus. Je vous dis pas l'odeur dans le VSAV.
— Le VSAV ?
— Oui, le véhicule de secours et d'assistance aux victimes, même la toubib du SAMU a dégueulé, une horreur... bon alors... qui je vais bien pouvoir vous envoyer ?... qui va se coltiner le braqueur ? Elle semblait chercher sur son écran tout en chantonnant. Ah ben tiens, la caserne Molière c'est ce qu'il y a de plus près. J'espère que vous tomberez bien...
— Comment ça, on tombera bien ?
— Oh ben là-bas, c'est des sacrés loulous. Si vous tombez sur l'équipage de Marcel, vous allez vous marrer. Marcel c'est un petit gros, il est à six mois de la retraite, c'est vraiment pas le dernier pour la déconne... Hein, qu'est-ce que tu dis Lucienne ? Il part que dans un an ? Tant mieux, on va encore rigoler des bons coups. Il aime bien la picole, mais au moins avec lui on se marre. Vous n'oublierez pas de leur dire d'embarquer le blessé...
— Ben oui, enfin, c'est leur boulot, ils viennent pour ça, répondis-je, surpris du conseil.
— Oui, je sais, mais l'autre jour, ils sont repartis sans le blessé. Un accident de la circulation... c'était où, Lucienne ?... Mais si, tu sais bien, quand Marcel et son équipe de bras cassés ont oublié leur colis sur la route... quai Gailleton, oui, c'est ça. Allô, oui, vous êtes toujours là ? Eh ben, un des collègues a fermé les portes de l'ambulance, le chauffeur a cru que l'autre était dans la boîte, le pin-pon, le gyro et en voiture Simone, sauf que Simone, elle est restée sur le bitume.
À l'autre bout du fil, elle et sa collègue étaient en train de s'étouffer de rire.
— Bon, vos collègues, ils sont partis ? insistai-je.
Raymond secouait la tête. À son regard, je compris que ses yeux commençaient à armer une batterie de missiles.
— Oui, oui, ça vient. Votre braqueur, il est toujours vivant au moins ?
— Un peu mal en point, mais il respire encore.
— C'est vous qui lui avez tiré dessus ?
— Ben oui ! c'est ma première intervention depuis que je suis à la Crim et je descends un mec.
— Je vous comprends, ça fout un coup, mais entre nous, il l'a un peu cherché, non ?
— Vous savez où ils vont l'emmener ?
— J'en sais rien, pourquoi ? Vous voulez lui porter une boîte de chocolats ? pouffa-t-elle... là où y a de la place, sûrement à la Croix-Rousse...
— Saint Joseph, c'est pas plus près ? proposai-je.
— Oui, peut-être, bon, vous verrez avec eux. Ils demanderont par radio si...
— Une seconde !
Je l'interrompis un peu brusquement. Raymond, en passant sa main sous sa gorge, venait de me faire comprendre que le gars était mort. Première intervention et un mort sur la conscience. Putain, dans ces moments-là, tout vous passe par la tête, même si c'est un malfrat, il a une famille, une mère, une femme peut-être, des mômes, allez savoir. Rendre mon insigne, mon flingue, se barrer de ce boulot... J'étais dans mes doutes et mes interrogations quand...
— Allô ?
— Oui, excusez-moi, le gars est pas mort au moins ?
— Si ! mon collègue vient de me faire signe...
— Ah merde, mais alors ça change tout...
— Comment ça, ça change tout ?
— Ben, s'il est mort, les collègues ne peuvent plus intervenir, vous connaissez le règlement, un macchabée, c'est le boulot des pompes funèbres, sauf s'il n'y en a pas sur le secteur, mais là, on est à Lyon... C'est pas une civière qu'il vous faut, c'est une housse...
— On peut pas dire qu'il est mort dans l'ambulance ?
— Désolé, mais je viens de rappeler mon équipage.
— Laisse tomber, on va appeler les croque-morts, me fit Raymond fataliste.
Nous sommes partis avec Raymond, notre chef d'équipe et Manu, un jeune qui sortait de l'école de police. Grâce à la sirène, on est arrivés sur les lieux en moins de cinq minutes.
Les braqueurs étaient toujours dans l'agence.
— Merde, dit Raymond, on va se taper une prise d'otage. J'suis sûr qu'ils attendent la tempo...
— C'est quoi la tempo ? demandai-je, candide.
— Les coffres sont sous alarme, on ne peut pas les ouvrir avant l'heure programmée, c'est ça, la temporisation, précisa Raymond, soudain pédagogue.
— On devrait peut-être appeler le RAID, suggéra Manu.
— T'es pas fou, pourquoi pas les paras ? on va régler ça en deux coups de cuillers à pot...
Une dizaine de clients attendaient dehors tandis que l'alarme continuait ses hurlements sinistres. Raymond fit dégager les clients et les badauds. Ils mirent un peu plus d'entrain, quand ils le virent dégainer son Sig-Sauer. Il a toujours eu un côté cow-boy, Raymond. Il a essayé plusieurs fois de rentrer à la BRI, mais son côté impulsif les a un peu refroidis. Il balança un grand coup d'épaule dans la première porte dont la gâche électrique ne résista pas à son quintal. Pour la deuxième porte du sas, ce fut une autre paire de manches.
— Bougez pas les gars, j'ai la clé, hurla-t-il en tirant un coup de feu dans la vitre qui se lézarda en un dessin au graphisme assez esthétique. On eut à peine le temps d'admirer son côté créatif, qu'il la fit exploser d'un nouveau coup d'épaule.
— Couchez-vous ! beugla-t-il, en pointant son arme en direction des deux braqueurs.
Un rapide coup d'œil, aucun des employés ne semblait blessé.
L'un des truands, qui tenait le personnel de l'agence sous la menace de sa kalach, se retourna et nous mit en joue, mais son arme s'enraya dès qu'il appuya sur la détente. Devant la détermination de Raymond, il la lâcha aussitôt et leva les bras en les agitant, comme s'il voulait s'envoler. L'autre, apparemment complètement shooté, s'élança sur notre chef, avec une hache à la main.
— Lâche ça ! hurla Raymond.
Le braqueur refusa d'obtempérer et continua à foncer sur mon collègue en brandissant son tomahawk comme s'il voulait le couper en deux. Voyant que Raymond hésitait à le neutraliser, je tirai à deux reprises, le blessant à la cuisse et à l'abdomen.
— Putain, mais t'as fait quoi, là ? Je gérais...
*
— Allô, sapeurs-pompiers, j'écoute, répondit une voix féminine.
— Bonjour, ici lieutenant Le Guen, Brigade criminelle. Nous sommes à l'agence BNP, avenue Adolphe Max, dans le 5e... Suite à un VMA, un vol à main armée...
— Je sais ce qu'est un VMA ! me coupa la femme sèchement.
— Oui, bien sûr... euh... nous avons un blessé par balle...
— Un de vos collègues ?
— Non, un des braqueurs... une blessure à la cuisse, une à l'abdomen.
— Oh, ben tant mieux ! Il saigne beaucoup ?
— À la cuisse, ça n'a pas l'air trop grave, mais à l'abdomen... un de mes collègues a été obligé de lui faire un point de compression.
— C'est bien, ça, au moins, il s'y connaît votre collègue. Figurez-vous que l'autre jour, c'était pour un accident de la route. Pareil, un mec avec le bide ouvert. Son copain voulait lui faire un garrot avec sa ceinture... y en a j'vous jure... Bon, vous êtes où, vous m'avez dit ?
Je répétai l'adresse, le nom de la banque.
— Ah oui, je vois où c'est. C'est vers la ficelle ?
— La ficelle ?
— Oui, la ficelle, le funiculaire de Saint-Jean... l'agence BNP, même qu'il y a une parfumerie à côté, c'est quoi déjà ?
— Comment c'est quoi ?
— Oui, la parfumerie, une Sephora ou une Marionnaud ? Faut être précis, c'est pour mes collègues.
Je m'apprêtais à sortir de l'agence pour vérifier, quand Raymond m'arrêta.
— Tu fais tes courses ou quoi ? Dis-leur qu'ils se magnent le fion, l'autre est en train de passer l'arme à gauche.
— Attendez, je demande à ma collègue, reprit la femme du standard... Lucienne, avenue Adolphe Max, c'est quoi la parfumerie, une Sephora ou une Marionnaud ?
— Une Marionnaud. OK ! C'est là qu'ils font 20 % en ce moment ?... D'accord. Ma collègue me dit que c'est une Marionnaud. Donc agence BNP, avenue Adolphe Max, à côté d'une parfumerie Marionnaud.... Hein, qu'est-ce que tu dis ? Y a aussi une boulangerie à côté. Attends, je demande au flic. Y a une boulangerie à côté ? Ça doit sentir bon. Vous avez de la chance, vous, dites donc, entre une parfumerie et une boulangerie.
— C'est fermé, on est lundi.
— Ah, oui c'est vrai, on est lundi... on sait même plus comment on vit. L'agence était ouverte, elle ?
— Ils sont ouverts six jours sur sept !
— Ah, d'accord, non, mais je vous dis ça, parce que l'autre jour, j'ai envoyé mes collègues chez un éleveur de porc. Un des ouvriers avait fait un infarctus. Je vous dis pas l'odeur dans le VSAV.
— Le VSAV ?
— Oui, le véhicule de secours et d'assistance aux victimes, même la toubib du SAMU a dégueulé, une horreur... bon alors... qui je vais bien pouvoir vous envoyer ?... qui va se coltiner le braqueur ? Elle semblait chercher sur son écran tout en chantonnant. Ah ben tiens, la caserne Molière c'est ce qu'il y a de plus près. J'espère que vous tomberez bien...
— Comment ça, on tombera bien ?
— Oh ben là-bas, c'est des sacrés loulous. Si vous tombez sur l'équipage de Marcel, vous allez vous marrer. Marcel c'est un petit gros, il est à six mois de la retraite, c'est vraiment pas le dernier pour la déconne... Hein, qu'est-ce que tu dis Lucienne ? Il part que dans un an ? Tant mieux, on va encore rigoler des bons coups. Il aime bien la picole, mais au moins avec lui on se marre. Vous n'oublierez pas de leur dire d'embarquer le blessé...
— Ben oui, enfin, c'est leur boulot, ils viennent pour ça, répondis-je, surpris du conseil.
— Oui, je sais, mais l'autre jour, ils sont repartis sans le blessé. Un accident de la circulation... c'était où, Lucienne ?... Mais si, tu sais bien, quand Marcel et son équipe de bras cassés ont oublié leur colis sur la route... quai Gailleton, oui, c'est ça. Allô, oui, vous êtes toujours là ? Eh ben, un des collègues a fermé les portes de l'ambulance, le chauffeur a cru que l'autre était dans la boîte, le pin-pon, le gyro et en voiture Simone, sauf que Simone, elle est restée sur le bitume.
À l'autre bout du fil, elle et sa collègue étaient en train de s'étouffer de rire.
— Bon, vos collègues, ils sont partis ? insistai-je.
Raymond secouait la tête. À son regard, je compris que ses yeux commençaient à armer une batterie de missiles.
— Oui, oui, ça vient. Votre braqueur, il est toujours vivant au moins ?
— Un peu mal en point, mais il respire encore.
— C'est vous qui lui avez tiré dessus ?
— Ben oui ! c'est ma première intervention depuis que je suis à la Crim et je descends un mec.
— Je vous comprends, ça fout un coup, mais entre nous, il l'a un peu cherché, non ?
— Vous savez où ils vont l'emmener ?
— J'en sais rien, pourquoi ? Vous voulez lui porter une boîte de chocolats ? pouffa-t-elle... là où y a de la place, sûrement à la Croix-Rousse...
— Saint Joseph, c'est pas plus près ? proposai-je.
— Oui, peut-être, bon, vous verrez avec eux. Ils demanderont par radio si...
— Une seconde !
Je l'interrompis un peu brusquement. Raymond, en passant sa main sous sa gorge, venait de me faire comprendre que le gars était mort. Première intervention et un mort sur la conscience. Putain, dans ces moments-là, tout vous passe par la tête, même si c'est un malfrat, il a une famille, une mère, une femme peut-être, des mômes, allez savoir. Rendre mon insigne, mon flingue, se barrer de ce boulot... J'étais dans mes doutes et mes interrogations quand...
— Allô ?
— Oui, excusez-moi, le gars est pas mort au moins ?
— Si ! mon collègue vient de me faire signe...
— Ah merde, mais alors ça change tout...
— Comment ça, ça change tout ?
— Ben, s'il est mort, les collègues ne peuvent plus intervenir, vous connaissez le règlement, un macchabée, c'est le boulot des pompes funèbres, sauf s'il n'y en a pas sur le secteur, mais là, on est à Lyon... C'est pas une civière qu'il vous faut, c'est une housse...
— On peut pas dire qu'il est mort dans l'ambulance ?
— Désolé, mais je viens de rappeler mon équipage.
— Laisse tomber, on va appeler les croque-morts, me fit Raymond fataliste.
Un grand bravo et merci.