— Bonjour ! Bienvenue à... on est quel jour déjà ? Ah, vendredi ! Bienvenue à la Compagnie des Choucroutes Garnies !
— À la quoi ?
— On est bien
... [+]
Un silence assourdissant
il y a
1 min
957
lectures
lectures
35
Qualifié
Elle ne sent plus le froid, le vent, la neige. Les flocons qui se déposent sur elle, doucement, si doucement. Elle ne sent plus rien.
Des sifflements. Elle s’en souvient. Des sifflements dans le ciel, annonçant l’approche des avions. Des sifflements, la panique, la cohue.
Elle ne sait pas depuis combien de temps elle est là. Longtemps, sans doute. Si longtemps que les cris se sont tus. Si longtemps qu’il n’y a plus personne qui bouge. Personne. Personne...
Des détonations. Elles ont suivi les sifflements. Nombreuses, trop nombreuses. Partout. Elle se souvient des gens terrifiés, tentant de fuir. Elle s’en souvient avec une netteté pas naturelle.
Le ciel est noir au-dessus d’elle. Mais pas noir nuit, non. Noir fumée. Noir cendres. Noir mort. Elle ne tente pas de bouger, elle n’en a plus l’envie.
La terre, partout. La terre déchirée, déchiquetée. La terre arrachée. La terre mélangée de sang, de larmes. La terre l’a recouverte, elle aussi. Comme des centaines d’autres... d’autres corps. La terre l’a recouverte et elle s’est sentie mourir.
Les cendres retombent. Aussi légères que la neige. Aussi silencieuses. Elles retombent, recouvrent tout doucement ce qui a été une... ça n’a plus d’importance, d’ailleurs. Ce que ça a été, ça ne le sera plus jamais. Les cendres retombent et il n’y a plus personne pour les voir.
Le vent. À un moment, le vent a commencé à souffler. Il a baladé la terre, il a dénudé les cadavres. Puis, il est retombé. Il est retombé et le silence est venu le remplacer. Un silence épais, visqueux.
Le silence. C’est tout ce qu’il y a maintenant. Et c’est tout ce qu’il y aura jamais.
Le silence. Et ces vies parties, prises.
Des sifflements. Elle s’en souvient. Des sifflements dans le ciel, annonçant l’approche des avions. Des sifflements, la panique, la cohue.
Elle ne sait pas depuis combien de temps elle est là. Longtemps, sans doute. Si longtemps que les cris se sont tus. Si longtemps qu’il n’y a plus personne qui bouge. Personne. Personne...
Des détonations. Elles ont suivi les sifflements. Nombreuses, trop nombreuses. Partout. Elle se souvient des gens terrifiés, tentant de fuir. Elle s’en souvient avec une netteté pas naturelle.
Le ciel est noir au-dessus d’elle. Mais pas noir nuit, non. Noir fumée. Noir cendres. Noir mort. Elle ne tente pas de bouger, elle n’en a plus l’envie.
La terre, partout. La terre déchirée, déchiquetée. La terre arrachée. La terre mélangée de sang, de larmes. La terre l’a recouverte, elle aussi. Comme des centaines d’autres... d’autres corps. La terre l’a recouverte et elle s’est sentie mourir.
Les cendres retombent. Aussi légères que la neige. Aussi silencieuses. Elles retombent, recouvrent tout doucement ce qui a été une... ça n’a plus d’importance, d’ailleurs. Ce que ça a été, ça ne le sera plus jamais. Les cendres retombent et il n’y a plus personne pour les voir.
Le vent. À un moment, le vent a commencé à souffler. Il a baladé la terre, il a dénudé les cadavres. Puis, il est retombé. Il est retombé et le silence est venu le remplacer. Un silence épais, visqueux.
Le silence. C’est tout ce qu’il y a maintenant. Et c’est tout ce qu’il y aura jamais.
Le silence. Et ces vies parties, prises.