La grimace du héros se mue en sourire quand de sa canne au pommeau d'or, il désigne l'adolescent. Gantée de velours, la soprano s'abreuve de madère avant la représentation. Lassé de cet aréopage suranné, le garçon profite des premières vocalises pour se glisser hors du souterrain. Abandonnant par dessus son épaule un arc-en-ciel à l'agonie, le rouquin file vers la buanderie où ému, il se terre ; bercé par la mélancolie du chant d'une lavandière. Pantelants, les amants chancellent dans le capharnaüm des étoffes nimbées de vapeur. L'avidité suinte de leurs baisers voraces.